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UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS de Derek Cianfrance (GRAND PRIX CINEMA ELLE, Paris, Gaumont Convention, 2ème jour) [critique]

UNE VIE ENTRE DEUX OCÉANS de Derek Cianfrance (GRAND PRIX CINEMA ELLE, Paris, Gaumont Convention, 2ème jour) [critique]

Alors certes, c'est une très belle histoire d'amour, entre deux personnages blessés par la guerre chacun à sa manière, interprétés par deux acteurs qui étaient amoureux pour du vrai à l'époque du tournage (*instant pipole ON* comme Ryan Gosling et Eva Mendes dans THE PLACE BEHIND THE PINES du même Derek Cianfance *instant pipole OFF*), avec de superbes paysages et des prises de vue magnifiques avec une nette opposition MAN VS WILD sans Bear Grills et avec un phare et Michael Fassbender et Alicia Vikander dedans... Un peu trop beau pour être vrai, en réalité. Tellement qu'on se demande pendant toute la première partie du film à quel moment ça va merder.

Parce que ça reste tout de même une grosse histoire de vol de bébé cette affaire !

Alors ouais elle est toute mimi et naturelle et amoureuse la Alicia mais c'est aussi et surtout une très très grosse égoïste : Parce que pour quelqu'une qui souffre de ne pas réussir à devenir mère, elle ne se pose à aucun moment la question de l'éventualité que ce bébé en ait une, qui pourrait être en train de se bouffer la rate et les doigts et à laquelle il pourrait peut-être un tout petit peu manquer...

Et puis il y a cette musique, omniprésente, qui avale tout sur son passage à commencer par les émotions elles-mêmes : à trop vouloir faire sa Kechiche, à grands renforts de piano et de violons emphatiques (sans déconner, au 21ème siecle ça se fait encore ?) pour qu'on sache bien quand il faut chialer, la BO peut provoquer l'exact effet inverse. Ainsi, comme des sales gosses qui font systématiquement le contraire de ce qu'on leur dit de faire, on ressentira au mieux de l'ennui ou de la lassitude, au pire une forme d'agression. Parce que le cinéma est une expérience immersive et qu'on a un peu l'impression que le réalisateur Meetic nous prend en otage à vouloir nous forcer à pleurer.

Un (très) joli mélodrame pas très discret, sirupeux à souhait, esthétiquement parfait quoique ne s'épargnant pas certains clichés du genre, sans grande surprise, où on comprend tout bien.

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