17 Juillet 2013
C'est l'histoire de KAIJU contre des JAEGER.
Comprendre :
1) des gros monstres géants très très colère, mi-dinosaures, mi-alien, mi-molette, venus de la tradition cinématographique japonaise (Godzilla et, dans une moindre mesure, King Kong sont des Kaiju... Merci Wikipédia), le tout pour envahir la Terre et donc défoncer menu-menu la vermine qui y grouille, c'est-à-dire nous.
2) des gros robots géants très très chers avec plein de technologie dans le dedans d'eux-mêmes mais commandés par des humains (parce que faudrait quand même pas qu'ils se retournent contre nous sinon on l'a dans l'os pour le happy-end et la stratification du héros... Et puis on a pas assez de pellicule !), créés par nous (c'est à dire les américains, les russes et les sino-japonais... Le nom allemand ayant certainement été donné pour le côté "World War" genre :
"- ah oui merde c'est vrai y'a l'Europe aussi...
- quid de l'Afrique et des autres ?
- Quoi les autres ? Faites pas chier : déjà on a pas mis que les States alors estimez-vous heureux !"
Si, bien sûr, on veut être mauvais esprit d'entrée de jeu)...
3) les Kaiju surgissent des profondeurs de la faille entre les plaques de l'océan pacifique (d'où le titre) mais n'ont rien à voir avec la vente d'alcool de nuit à des prix prohibitifs (d'où pas le titre).
Voilà, on a à peu près fait le tour mais comme c'est rigolo, je vais quand même développer !
Alors ok c'est un blockbuster estival donc tout y est :
- de l'histoire cousue de fil blanc à base de "on a une solution de la dernière chance qu'on va mettre en place quand même envers et contre tout et tous parce qu'on nous a coupé les vivres (mais qu'il reste encore vachement de pognon dans nos musettes mine de rien) et qu'on trouve que le plan B c'est vraiment une idée de merde parce que, sans déconner, construire un mur de 10m de haut contre des trucs qui en mesurent 50, ça touche au sublime"...
Mais c'est des robots contre des Kaiju.
- des scènes de combats filmées par un malade de Parkinson cocaïnomane à faire exploser un épileptique...
Mais c'est des robots contre des Kaiju !
- de l'épaisseur papier Q des personnages mais qui ont chacun un trauma perso, à croire qu'ils ont tiré au sort en réunion pré-prod (et toi tu prends quoi : La mort de ton frère en live avec-connexion-neuronale-histoire-de-bien-savoir-ce-que-ça-fait-de-mourir-sinon-c'était-pas-assez-trop, OU le massacre de ta famille quand tu étais enfant avec-contraste-grosse-bébête-petit-galopin-en-contre-plongée-et-hurlements-stridents-pour-accentuer-le-côté-déjà-bien-dramatique-de-la-situation, OU la relation parent-enfant adoptif mixte / le tandem familial avec œdipe non résolu où-on-a-pas-le-droit-de-dire-nos-sentiments-parce-qu'on-est-des-soldats-b*rdel-!, OU la maladie incurable qui-fait-qu'irrémédiablement-tu-vas-mourir-en-héros-dans-une-action-suicide-pour-sauver-l'humanité ?)...
Mais c'est des robots contre des Kaiju !!
(Et ça vaut toutes les séances de psy du monde)
- du duo de scientifiques échappés d'HP (le scientifique a toujours un grain, c'est pratique pour l'identifier face à la rigueur militaire) qui vont tenter un truc interdit et insensé (forcément) pour apporter la solution in-extremis...
Mais c'est des robots contre des Kaiju !!!
- De la solution in-extremis justement, parce que faire exploser une bombe nucléaire à côté du noyau terrestre ça choque personne...
Mais c'est des robots contre des Kaiju !!!!
Bref, comme dit plus haut, ça reste un blockbuster très efficace visuellement (si on ne souffre pas de migraines chroniques ou autres affections du système nerveux central), avec un côté nationaliste patriotique un peu moindre qu'à l'accoutumée (même si les russes et les asiatiques se font dézinguer rapidos... "C'est bon, le quota ethnique est éliminé, on peut sauver le monde") et que, si on aime ça, ça vaut le coup d'en prendre plein la gueule sur grand écran pendant plus de 2h et qu'au cinéma il fait frais.
En conclusion, allez-y parce que c'est surtout :
DES ROBOTS CONTRE DES KAIJU !!!!!!!!!!!!!
(L'affiche ne ment pas)