11 Décembre 2016
Précédemment dans l'épisode 2 de la Saison 3 de THE AFFAIR :
De la critique hystérique (mais pas que)
Tout commence par une des inénarrables scènes de cul dont la série a le secret. Parce qu'en effet, Helen loue le sous-sol de sa baraque à Vikram, le chirurgien qui avait sauvé la vie de son fi...
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THE AFFAIR, Saison 3 Episode 2 [résumé]
Louvlouloulouloute ! (Re-très mauvais bruitage d'avance rapide) Revenons au premier épisode de la saison où nous était narrée la version de Noah des faits survenus après sa sortie de prison.
Nous la découvrons dans la BU où elle est toute affairée à l'analyse au luminol et à la loupe d'un très très vieux grimoire enluminé. Là, elle découvre dans la marge, probablement écrit au citron un énigmatique "merde à celui qui lit ça" qui la fera étrangement douter par la suite de l'authenticité de l'ouvrage.
Elle part ensuite déjeuner sur un banc, non sans avoir préalablement précisé à l'ouvreur de la bibliothèque qu'elle allait cuisiner un coq au vin pour ses invités du soir (comme le font tous les français dès qu'ils ont cinq minutes), ce qui semble bizarrement l'intéresser au plus haut point (l'espoir d'une improbable invitation sans doute).
Elle grignote distraitement sa salade-Tupperware, toute absorbée qu'elle est par la lecture d'un pavé enveloppé dans du papier kraft. Surgis de nulle part, deux de ses étudiants l'agressent subitement à grands coups de "vous êtes trop super top pour un professeur d'une matière aussi chiante". Une fois cette petite séance d'autosatisfaction terminée (rappelons que c'est sa version des faits), on s'aperçoit par l'habile truchement d'un mouvement caméra subreptice qu'elle est en réalité en train de lire SPIRALE, le 50 NUANCES DE BAILEY écrit par Noah Solloway, ce qui la fout mal pour un professeur de littérature médiévale réputé, si français soit-il... Et ce qui revient tout de même à admettre que son roman est l'équivalent littéraire de la gnole que picolent les clodos en cachette dans la rue.
Elle se rend donc au supermarché pour faire ses courses (séquence à l'indispensabilité narrative somme toute fort discutable) puis se met à préparer le fameux coq au vin (en français dans le texte) tout en téléphonant à sa fille Sabine de 22 ans, qui vient tout juste de se faire larguer par son mec Vincent. Elle lui conseille grosso-merdo d'aller se faire bourrer ailleurs pour remplacer son Jules ce que la môme prendra relativement mal puisqu'elle se mettra à chialer et raccrochera au nez de sa daronne.
Pendant que le repas mijote et revigorée par ce tendre moment de complicité mère-fille, Juliette s'affale en nuisette sur le sofa afin de reprendre la lecture du bouquin de Noah, s'adonnant cette fois-ci à une vraie séance d'autosatisfaction, avec les doigts.
Vient alors le moment du dîner dont on voyait la version de Noah dans l'épisode 1, avec le même panel d'étudiants Erasmus incroyablement représentatif de la population ethnique du campus : une rousse, la Audrey, un blanc, le Mike (qui s'est précédemment tapé la Audrey), un Black, le Blake (véridique), et une orientale, la Lila, maquillée comme une indienne (d'Inde, pas d'Amérique) et portant le voile à l'iranienne (on manquait de figurants alors on a fait un combo de tout ce qui se trouve là-bas, vers la droite de la Méditerranée).
Notons que dans la version de Noah les mecs étaient certes d'un côté de la table et les filles de l'autre, mais que la discussion étaient nettement plus animée vu que tout le monde y participait (oui, même le fameux "ami noir", et même l'indianienne). Tandis que dans la version de Juliette, c'est plutôt une joute verbale qui se joue entre le Miky et une Audrey moyennement fière d'avoir couché avec lui, avec moult détails nettement plus trashy (c'est la version d'une française, c'est normal) et deux autres étudiants inexistants (surtout Blake d'ailleurs), même si on rebelote bien avec le débat sur le viol qui déchire la population universitaire. Sauf qu'on nous raconte ici explicitement que tout partirait d'une nana du bahut qui incriminerait son plan cul d'un soir, alors qu'elle l'aurait savamment sucé jusqu'à la moelle, sans y être consentante mais sans jamais lui avoir notifié son refus non plus...
L'occasion, dans les deux cas de permettre à Juliette d'étaler sa science et son expérience de débridée du cul, en allumant éhontément le grand écrivain lui faisant face et d'opposer dans la foulée deux générations de jouisseurs, deux représentations différentes de la jouissance, et de nous faire également un savant exposé de l'édition "pour les nuls" du Profil du "Féminisme à travers les âges, de 1960 à nos jours".
Après s'être fait copieusement taclée par Audrey, la version post-moderne de la féministe un tantinet salope, Juliette s'isole dans la cuisine où elle est rejointe par le Miky qui tente, d'un commun accord, de la fourrer, comme ça, au débotté, entre la poire et le dessert. Mais ils sont interrompus par la rouquine qui vient s'excuser. Parce qu'en grande fille droite dans ses convictions qui assume que dalle, ça n'est pas de sa faute si elle s'est emportée : c'est la faute à Noah, le vilain méchant animateur du club de rédac ! Parce que c'est un vrai connard et qu'elle a furieusement envie de se le taper.
De retour au salon, notre joyeuse troupe d'obsédés sexuels s'aperçoit que Noah s'est éclipsé à l'étage car il a bobo à sa tête (faut dire que dîner au milieu d'un discours d'une telle intensité peut aisément coller une incroyable migraine, voire la chiasse).
Juliette le rejoint dans sa chambre sans être interloquée le moins du monde... Parce que quand on connaît une personne depuis approximativement 8h à tout péter et qu'on vient pour la première fois chez elle, on va faire voler en éclats toutes les règles élémentaires de la bienséance et du savoir-vivre en faisant le tour du proprio tout seul comme un grand et en violant allègrement l'intimité de son hôte en s'installant pépouze dans sa piaule. Mais il s'en fout le Noah, il est au dessus de ça le Noah, c'est un dingue le Noah, il fait la nique aux convenances sociales le Noah !
Ils discutent alors bout de gras et problématiques existentielles, et parlent beaucoup d'elle aussi : de ses raisons d'être ici (le manuscrit pas tellement authentique), de la durée de son séjour américain (jusqu'à la fin du semestre où elle rentrera en France), de sa vie (son mari fut son professeur... donc il est vieux quoi) et de son œuvre. Ils se roulent alors des grosses pelles sur le lit de Juliette et puis tout à coup Noah s'enfuit.
Une fois que le reste de la bande a regagné ses peinâtes, Juliette se fait ravager la beauté intérieure en levrette par Miky (qui a donc de la suite dans les idées). Puis elle skype son époux Etienne ou plutôt son auxiliaire de vie Margaux (on le sent bien le travail de recherche sur les prénoms francophones ?) : on apprend donc qu'elle est en réalité mariée à Hector "Ding Ding" Salamanca de BREAKING BAD (et de BETTER CALL SAUL) qui ne serait pas mort. Comme il ne la reconnaît plus, qu'il ne lui parle plus et qu'en plus il mange son yaourt de façon dégueulasse, elle se met à chialer.
Elle retrouve alors le petit papier avec un numéro de téléphone que Noah lui a discrètement glissé au moment où j'avais certainement dû aller pisser (ou décrocher), au dos duquel est inscrite son adresse.
Elle se rend donc au domicile de Noah, profitant que deux poules d'eau sortent de l'immeuble pour y pénétrer, toque à la porte, et, n'obtenant pas de réponse, entre dans l'appartement pas verrouillé (donc on rentre et on se meut chez les gens comme on veut, c'est un acquis pour tout le monde). Elle trouve alors Noah pas bien rangé, baignant dans son propre sang. Point de compression pour que Noah cesse de faire pfuit-pfuit avec son cou, call 911, elle explique aux pompiers que c'est pas parce qu'elle est vieille que c'est forcément sa femme et que donc elle ne risque pas de connaître ses antécédents médicaux.
Enfin, elle reste assise sur le trottoir, prostrée et toute cochonnée avec le sang que Môssieur Solloway a foutu partout comme un gros sagouin puis elle répond sans grande conviction à sa gamine au téléphone, qui lui prend à nouveau la tête avec sa récente rupture alors qu'il y a des trucs vachement plus graves dans la vie : genre quand le type que tu envisageais en dessert (après ta petite séance manuelle en entrée et ton étudiant en plat chaud) se retrouve à l'hosto. Et ça, ÇA, c'est vraiment emmerdant : qui c'est qui va bien pouvoir la finir maintenant ?
Grâce à la divine intervention de sa nouvelle cops, Noah se retrouve dans l'ambulance direction l'hosto.
Il est opéré et sauvé, anéantissant ainsi tout espoir que la saison soit une sorte de flashback permettant de découvrir son assassin, mettant par la même occasion un terme à la série en pleine fleur de l'âge au lieu de la foutre en soins palliatifs jusqu'à la 10ème saison...
À son réveil, l'infirmière le briefe succinctement sur son état de santé et lui annonce que sa femme est là. Il frétille à l'idée de revoir Alison mais c'est en réalité Helen qui se pointe, telle un jokari ou une sangsue revenant toujours violemment à la base. Et, contrairement au parloir de la taule, la bougresse lui a même emmené les gamins (enfin les deux plus jeunes).
Elle fait sa grosse relou en pissant tout autour de son ex-mari ou en répondant systématiquement à sa place (ce qui revient un peu au même) pour bien montrer qu'elle le connaît par cœur. Sauf que ce qu'elle ne savait pas c'est que le Noah se bourre de Vicodine (tribute to Gregory House) à cause d'une vielle blessure à l'épaule...
Ha, haaaa ! J't'ai bien niquée Madame-je-sais-tout la castratrice de mes deux !!!
Et si on rajoute à ça qu'elle est toute pleine de reproches envers cette pauvre infirmière qui ne lui a rien fait, on obtiendra une très copieuse complète jambon-fromage de la proche qui fout la honte.
Bref, Noah n'arrive pas à s'en dépêtrer, si bien que lorsque l'infirmière se barre et qu'Helen envoie les gamins se bâfrer à la cafet, Noah lui intime l'ordre de fermer sa gueule si elle veut rester. Alors elle lui prend la main. Et il la repousse tout en faisant semblant de dormir...
Euh sinon, d'un point de vue du message subliminal il y a du niveau là ou pas ? Mais ça n'explique toujours pas ce putain de revirement de situation entre la fin de la Saison 2 (et même le premier épisode de cette saison 3), et ce troisième épisode : pourquoi Noah dit-il à Helen au parloir qu'elle doit être patiente ? Pourquoi lui a-t-il pris la main dans la bagnole, la déconcentrant ainsi et la faisant percuter de plein fouet un Scotty fin bourré (puis fin mort), poussé sur la route par Alison ? Pourquoi est-il de nouveau, subitement et incompréhensiblement à fond sur sa rouquine à large bouche, la succube de l'enfer ? Pourquoi envoie-t-il profondément chier Helen alors que c'était dans sa version à elle qu'il la refoulait ? Peut-on confisquer le cubi de mauvais rosé aux scénaristes ou tout du moins aux types qui sont censés relire pour s'assurer que c'est cohérent ?
Après le départ d'Helen et de la marmaille, les flics viennent le voir pour l'interroger, histoire de véritablement l'empêcher de dormir. Ils lui demandent s'il connaît quelqu'un qui pourrait vouloir attenter à ses jours. Devant la réponse négative de Noah, ils lui font un petit résumé de sa vie et de toutes les personnes qui pourraient possiblement avoir envie de le buter, historique à l'appui. Noah, un peu inquiet, leur demande alors comment ils font pour connaître tous ses antécédents aussi précisément. Mais comme c'est simplement qu'ils sont fans et qu'ils ont vus tous les épisodes des deux premières saisons, il est rassuré.
Noah sort de l'hosto et c'est sa sœur Nina qui vient le chercher (ellipse temporelle pas si grande que ça puisqu'il continue de pisser le sang sous son pansement grâce à l'entremise d'un maquilleur peut-être un peu trop zélé). Il lui demande de le déposer chez sa nouvelle copine la vieille prof nymphomane tendance psychopathe. Nina essaie de lui refourguer les clés de la baraque léguée par leur père dont personne ne veut finalement, et ils s'engueulent au sujet d'un truc hyper méga trop important qui s'est déroulé 30 ans auparavant, pour lequel Noah l'a pardonnée, à cause duquel elle s'en veut toujours, et auquel il a déjà plusieurs fois été fait allusion (lancement du générique de Santa Barbara !)... Ce qui nous fait forcément frétiller d'impatience à l'idée de découvrir ce qui a bien pu se passer entre le frère et la sœur au terme d'un suspens insoutenable qui va encore durer 7 épisodes !
Puis Noah s'endort dans sa nouvelle chambrée chez sa nouvelle amie, spécialiste de l'amour courtois et de la levrette sauvage, après un chaste baiser sur la joue.
Parallèlement, entre la perte de sang et de connaissance, l'anesthésie générale pour lui colmater la carotide, les antalgiques, et les logorrhées soporifiques de son ex-femme, Noah a moult occasions de se déconnecter du réel et de plonger béatement dans ses souvenirs de la prison, toujours plus agréables que la présente situation.
On a donc la confirmation que le gros type à casquette qui le faisait flipper dans l'épisode 1 est un gardien de Fishkill, la prison où Noah a purgé sa peine (au cas où on aurait toujours pas compris) et on apprend qu'il s'appelle Gunther (mais en vrai c'est George de la Jungle qui aurait mangé Rachel Weisz). Bref, c'est un type qui était au lycée avec lui, qui avait participé aux championnats de natation remportés par Noah, qui a toujours été dans son ombre, à la fois admiratif et envieux, qui a suivi sa vie de loin, hésitant à maintes reprises à reprendre contact avec lui... Ce qui peut sembler un poil inquiétant venant d'un gars dont Noah ne se souvient pas du tout.
Il lui promet de le protéger, puis se montre prévenant, lui fait des cadeaux (une machine à écrire, un peu comme dans MISERY)... Comme il a acheté son bouquin, il lui demande une dédicace. C'est là qu'il se met à mater ostensiblement la photo d'Alison. Noah lui explique alors que malgré les apparences et les similitudes plus que troublantes qui lui ont déjà valu pas mal d'emmerdes, toutes ressemblances entre l'histoire de son bouquin et son héroïne Lana qui prend copieusement du rond tout le long et la première saison de la série seraient totalement fortuites. Mais le maton prend les tours subitement, et l'excuse que les posters sont interdits pour lui piquer la photo de la rouquine afin de lui faire des petit bisous et puis de la rendre toute collante, non sans avoir préalablement fait une violente clef de bras à Noah devant son refus d'obtempérer.
Noah se réveille alors en sursaut dans le présent et se jette sur le flacon de Vicodine. Mais l'histoire ne dit pas si c'est pour supporter cette vieille douleur à l'épaule ou le papier peint dégueulasse de la chambre d'ami de Juju la nymphopathe.
Fin de l'épisode 3 de la Saison 3, à suivre...
De la critique hystérique (mais pas que)
L'épisode relate deux versions de la même période, celle de la fête d'anniversaire pour les 5 ans de Joanie (ce qui est une espérance de vie miraculeuse en soi pour un enfant d'Alison et Cole). Et alors que la version de Cole est très centrée sur Alison, la version d'Alison est quant à elle...
http://www.delacritiquehysterique.com/the-affair-saison-3-episode-4-resume