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HUNGER GAMES de Gary Ross [critique]

HUNGER GAMES de Gary Ross [critique]

Là où JK fait toujours figure de divinité (et Stephenie, de canard boiteux, avec ses vampires à paillettes et ses loups garous en éponge), la littérature de jeunesse de qualité (comprendre "post méthode de lecture") n'en finit plus de faire des émules. Et ça fait du bien de se dire que, contrairement à une réputation séculaire, les ados d'aujourd'hui ne sont pas si cons (comme ceux d'hier, d'avant-hier et ceux de demain), qu'il est des auteurs qui ne se fient pas aux apparences (et sans instiller une morale condescendante pro-mariage ou pro-life) et qu'on peut donc leur proposer des sujets plus complexes que les problématiques posées par NRJ12.

Bref, Hunger Games s'inscrit donc dans cette lignée des grands récits épiques (et de leur adaptation ciné) à la Lord of the ring, Star Wars ou La Bible, respectant le schéma actanciel traditionnel héros / objet / quête / adjuvants / opposants... (Ouais j'ai fait L) :

Dans un univers futuriste d'après guerre (que l'on peut supposer Nord-américain), le gouvernement a eu la riche idée d'imposer un petit jeu fort sympathique aux 12 districts qui pourraient avoir de nouveau l'envie de tenter de se rebeller contre le pouvoir en place, histoire de calmer leurs ardeurs (Parce que, historiquement, ça n'a jamais été prouvé qu'humilier le perdant d'un conflit pouvait avoir des conséquences plutôt regrettables...).

24 jeunes gens (12 mecs / 12 filles, parce que c'est important la parité) entre 12 et 18 ans sont tirés au sort chaque année (2 pour chaque district puni donc) afin de participer à une sorte d'immense télé-réalité au sein d'une arène façon Man VS Wild, plein de petits Bear Grylls dans un dôme à la Truman Show en somme. Le principe ? Classique à un poil pubien près : il ne doit en rester qu'un à la fin, mais quand on est éliminé, au lieu de perdre toute dignité et crédibilité humaines et tout espoir de trouver un jour un travail, c'est qu'on est mort (soit de causes naturelles : dénutrition, hypothermie ; soit un peu aidé par la production : dévoré par une bête sauvage mutante ou cramé par un incendie, le tout programmé en car-régie ; soit abattu comme une vieille merde de façon plus ou moins violente par un autre "tribut", nom naturellement donné à ces lofteurs sacrificiels).

Voilà pour le pitch.

C'est donc dans le dedans de tout ça qu'intervient Katniss, aka Jennifer Lawrence aka "c'est incroyable j'arrive à ne pas me ressembler d'une scène à l'autre voire au sein d'une même scène et ce sans changer ni de coiffure ni de costume ni de maquillage" aka "j'ai eu un Oscar à 22 ans et j'ai bien niqué Naomi Watts et Emmanuelle Riva" aka Jésus/Frodon/Harry/Luke, fort sympathique au demeurant.

HUNGER GAMES de Gary Ross [critique]

Car oui, Katniss a une quête (faire cesser cette petite tradition sadique et accessoirement rester en vie), Katniss a un pouvoir lié à un objet (elle tire vachement bien à l'arc), Katniss a des adjuvants (le co-"tribut" de son district / son Lenny Kravitz de relookeur) dont un mentor, personnage traditionnel du vieux barbu un peu crade (le Woody Harrelson entre deux cuites, ex-gagnant d'une édition précédente) et Katniss a des opposants (les autres candidats, le gouvernement, les producteurs du jeu), dont le grand méchant (le père de Jack Bauer, qui semble abonné à ce genre de rôle de vieux riche un tantinet fils de pute vérolé par le pouvoir depuis Dirty Sexy Money). Sans désir de dévoiler la fin de ce premier opus (pour ceux qui seraient passés à côté ou qui n'auraient pas vu les affiches du 2 qui est encore en salle), pour ce qui est du destinateur et du destinataire de la quête (et du méchant parmi les méchants qui s'avèrera être un adjuvant en quête de rédemption), faudra attendre la suite (ou lire les bouquins). Parce que c'est là que le film est fort : il donne envie de lire les livres pour approfondir les thèmes qu'il aborde tels que la cruauté, la soumission ou la résignation (alors que Twilight donnait plutôt envie de faire un grand feu de joie).

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