24 Mai 2017
LE ROI ARTHUR, LA LÉGENDE D'EXCALIBUR, c'est un peu SNATCH pour le style frénétique, saccadé et ironique aisément reconnaissable de son réalisateur ainsi que le montage non-linéaire d'apparence volontairement bordélique à la Tarantino (en moins trop tout quand même).
C'est un peu SNATCH donc mais en costume médiéval.
Bon peut-être à part Charlie "Arthur Pendragon" Hunnam qui porte un pantalon en Skaï marronasse très certainement découpé dans le canapé de chez Diosa et un t-shirt moulant un peu transparent mêlant lin et coton pour plus de confort de mouvement tout en lui permettant de montrer le résultat de ses nombreuses heures à soulever de la fonte...
Et Jude "Vortigern" Law aussi qui, quant à lui, revêt par moment un élégant pantalon à pince noir avec une chemise blanche cintrée, qui tranche avec le look urbain de son neveu de fiction et nettement plus classieux pour faire honneur à sa fonction sans doute... Ou bien il sortait du tournage de la pub pour Dior et il a tout simplement oublié de se changer, la costumière étant partie à la cantoche et le réalisateur étant plus que certainement en pleine descente d'ecsta.
Mais LE ROI ARTHUR, LA LÉGENDE D'EXCALIBUR c'est aussi une sorte de cross-over entre LE SEIGNEUR DES ANNEAUX (Mordred et sa tour de Sauron (euh... c'est pas censé être le fils d'Arthur, Mordred ?), les gros éléphants, le visuel du pouvoir d'excalibur très vaguement pompé sur celui de l'anneau, la décoloration intermittente de l'image...) et tout plein de séries : SONS OF ANARCHY pour Charlie Hunnam, évidemment (qui en plus, en chef de gang ayant grandi dans un bordel, joue tout simplement le même rôle et de la même façon), GAME OF THRONES avec feu Roose Bolton, Little Finger (la barbe, ça vous sauve un bonhomme) et le brandy utilisé comme feu grégeois pour cramer le palais, et puis UTOPIA avec ce cher Arby.
Rajoutez à ça un mage qui ressemble à Léa Seydoux en brune et qui contrôle les animaux tels que Mefi l'aigle ou Kaa le serpent (qui se nomment ainsi comme tout aigle et tout serpent qui se respectent) ainsi qu'une bande de ZOMBEAVERS et vous obtiendrez un film dont la bande-annonce pouvait laisser présager le pire mais qui, au final, n'est pas aussi à chier qu'un GODS OF EGYPT (ou même un PERCY JACKSON) dans le genre massacre mythologique.
Faut dire que Guy Ritchie n'est pas Alex Proyas et qu'il a surtout fait ce qu'il sait faire c'est-à-dire filmer une bande de petits arnaqueurs qui jouent à David contre Goliath en piquant des références aux plus grandes épopées cinématographiques de Fantasy pour ses scènes sensationnelles sous CGI.
Ainsi, malgré des séquences involontairement drôles (Jax Teller qui se transforme en Badass Arthur quand il prend à deux mains Excalibur (merci Lougaroubignole pour le fou-rire) ou le duel final qui ressemble à un combat de boss sur jeu vidéo), LE ROI ARTHUR, LA LÉGENDE D'EXCALIBUR est un divertissement pas complètement dégueu, qui n'arrive certes pas non plus à la cheville de la réécriture astierienne du cycle arthurien, mais qui est épique et marrant (même si ça n'est pas toujours voulu, donc), ce qui est déjà pas mal.
Et puis il y a Charlie Hunnam torse nu en 3D.
Charlie Hunnam préparant le remake de Flashdance.