5 Octobre 2016
Toula et Ian vivent dans la maison offerte lors de leur mariage par les parents de Toula et qui, le hasard faisant hyper bien les choses, se trouve être pile-poil à côté de la leur... Exactement comme celles de TOUTE la famille de Toula qui vit les uns à côté des autres (quand ce n'est pas les uns sur les autres) dans cette rue de la banlieue résidentielle de Chicago.
Et les parents de Toula vont devoir se remarier car ils découvrent que le prêtre n'a jamais signé leur certificat de mariage...
Parallèlement, Paris, la fille de Toula et Ian a désormais 16 ans, des yeux de panda et elle n'apprécie que très moyennement l'omniprésence familiale un brin étouffante.
Vient donc le moment du choix de l'université et l'idée que Paris parte faire ses études loin de Chicago angoisse Toula et Ian au plus haut point (faisant d'eux, en vieillissant, des personnages aussi irrationnels que ceux auxquels ils étaient précédemment opposés... "Chassez le naturel..." dit l'adage, mais dans le cas de Ian, c'est pousser l'intégration dans la famille de sa femme un peu loin tout de même)...
Un film pour les amoureux, donc, mais pas que, visant essentiellement un public féminin, mais pas que non plus (parce que sinon ce serait quand même vachement sexiste comme réflexion) :
Dans cette suite, 14 ans après le premier opus, vous aurez plus d'improbabilité, plus d'hystérie collective, plus de situations embarrassantes, plus d'ingérence, plus de trashouille, plus de niaiserie, plus d'outrance, plus d'acculturation, plus d'anéantissement de la volonté individuelle, plus de clichés...
Et parfois, le mieux est franchement l'ennemi du bien.
Avec moult clins d'œil qui reprennent exactement les mêmes scènes que dans le 1, ce qui peut être sympathique sauf si vous enchaînez les deux films...
Et c'est bien là l'erreur à ne pas commettre ! Il ne faut surtout pas enchaîner les deux films mais voir le second en ayant un vague mais agréable souvenir amusé du premier pour révéler une forme de nostalgie plaisante où on sera contents de retrouver les personnages qui ont pris autant d'années dans les gencives que leurs acteurs d'origine et de voir qu'ils n'ont absolument pas changé (évolué ?) ou alors pour ne former plus qu'une sorte de magma interconnecté, tellement caricatural qu'il peut faire sourire.
Sinon ce MARIAGE A LA GRECQUE 2, bien qu'il ne soit pas véritablement mauvais ni complètement antipathique, ne fera que vous rappeler qu'il ne possède ni la fraîcheur ni l'originalité de son prédécesseur, qu'il ressemble beaucoup plus à toutes ces comédies américaines et leurs problématiques formatées et nettement moins au petit film indépendant de l'époque, et qu'en cela il ne peut pas vraiment soutenir la comparaison.
MARIAGE A LA GRECQUE 2, disponible en DVD ou en blu-ray depuis le 3 août 2016 (Metropolitan Filmexport), avec la voix de Monsieur Nikos Aliagas himself !