3 Août 2014
"T'aimes les thrillers et tu connais pas Thilliez ? Non mais "Allo quoi" ! C'est comme si..."
Oh toi, ta gueule !
Oui c'était mon premier Thilliez, et alors ?
Non ça ne sera sûrement pas mon dernier... Mais je vais faire un petit break quand même... Faut que j'arrive à retourner pisser la nuit maintenant (c'est un problème récurrent chez moi, un peu comme après un Donato Carrisi).
Car oui : en voilà un bouquin qui fout drôlement bien les jetons !
Le genre d'histoires qui fonctionnent à blinde sur mon inconscient, me faisant faire de bon gros rêves de merde, parce que les troubles psychiques et la maladie mentale en général me font nettement plus baliser que les créatures fantasmagoriques, si flippantes soient-elles (ou du moins baliser plus longtemps).
Sûrement que ça fait drôle quand on se met à réfléchir et à se dire que personne n'est à l'abri de croiser la route d'un dangereux tueur psychopathe... ou d'en devenir un soi-même... ou d'en côtoyer déjà un sans s'en rendre compte... ou de voir quelqu'un de son entourage sombrer dans la folie... ou de basculer soi-même dans l'onirisme... ou que tout un chacun a peut-être un côté "Doberman" (vous savez cette légende urbaine qui veut que ce chien soit génétiquement programmé pour péter une pile à un moment de sa vie ?)...
Alors si on ajoute comme décor un hôpital psychiatrique désaffecté paumé au beau milieu des Alpes et une tempête de neige...
Bref, c'est terriblement angoissant, efficace et bien foutu.
Et même si on parvient à relever les indices et à découvrir le dénouement avant la fin (saloperie de "Shutter Island"), on n'est même pas tenté d'en abandonner la lecture : l'auteur possède ce talent qui fait qu'on a envie de savoir comment il va l'écrire !
En conclusion, même si les puristes de Franck Thilliez affirment que ça n'est pas son meilleur, celui-là est déjà foutrement bien écrit et il me tarde de découvrir ses autres romans (mais pas tout de suite-tout de suite donc).