11 Septembre 2014
Après Martin Scorsese, et si on continuait à cramer les idoles ?
Bon, sans déconner, heureusement que c'est Oliver Stone qui s'est tapé la réa, sinon ça aurait vraiment été une belle daube ! Non que le résultat soit un chef d'œuvre mais disons que le monsieur sait encore à peu près filmer...
Au lieu du navet annoncé, on est donc face à un pur modèle du genre dramatique, histoire de ne pas oublier que derrière les images vues, revues et rerevues des avions qui se crashent dans les tours (que Stone évite d'ailleurs soigneusement et plutôt intelligemment de rediffuser) il y a des vrais gens qui sont tout morts tout connement (en allant bosser ou en allant essayer de sauver les gens qui étaient allés bosser), laissant derrière eux des familles toutes tristes...
D'ailleurs on se demanderait presque dans le discours de fin s'il ne faudrait pas remercier Oussama Ben Laden et ses petits copains d'Al Qaïda d'avoir permis un si bel élan de solidarité (ou de patriotisme en la personne du Marines à la retraite qui se réengage pour aller défoncer de l'Irakien...).
Et comme c'est toujours un petit rebelle, le Oliver, il a tenu à rendre hommage aux officiers de la Police Portuaire plutôt qu'aux pompiers de NY, comme tout le monde l'attendait.
Par contre, faut préciser que c'est quand même un peu très chiant : ça reste presque 2h de très gros plans sur la gueule de 2 mecs (dont un Nicolas Cage à moustache) sous plusieurs tonnes de gravats, entrecoupés des huis clos familiaux légèrement étouffants (comme quoi, quelles que soient vos origines, vous n'êtes pas à l'abri de la gentillesse des gens).
Un film inégal donc dans le larmoiement, qui prend plutôt le prétexte des attentats du 11 septembre 2001 pour nous parler de survie passive, de sauvetage et d'humanité.