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Tiens, j'ai enfin vu 127 HEURES de Danny Boyle [critique]

Tiens, j'ai enfin vu 127 HEURES de Danny Boyle [critique]

Je ne partais pas très objective puisque j'ai adoré une partie du travail passé de Monsieur Boyle (plutôt époque "Petits meurtres entre amis" & "Trainspotting", puis plus récemment "Slumdog Millionaire", et non époque craquage "qu'est-ce que je suis venu foutre aux States moi ?"), donc j'espérais qu'il serait toujours dans une période up.

Alors, c'est assez concis, aussi court que le calvaire du personnage est long (c'est la dernière allusion merdique au titre, promis), c'est finalement assez pragmatique (c'est un peu ce que tout un chacun tenterait en condition de survie... Bon sauf que lui, il s'y connaît en alpinisme quand même).

Sur le départ, on se dit qu'on va avoir du mal, déjà parce que James Franco (et qu'il a une super tête de con dans Spiderman) mais aussi à cause du narcissisme forcené du héros dans le 1er quart d'heure (et que j'me filme dans l'effort et que je me fais rire quand j'me gamelle même qu'il faut trop que j'immortalise ce moment entre me, myself ans I parce que j'ai vachement d'auto-dérision...) et puis il apparait assez rapidement comme un original, passionné, un gars un peu à part (ceci-dit, un type qui passe ses weekend à faire de la varappe tout seul dans des endroits improbables est forcément... différent), bref plutôt quelqu'un de sympathique. Et alors que 10mn avant on avait légèrement hâte qu'il se viande, on en viendrait presque à espérer qu'il retourne à sa bagnole et qu'il aille se bourrer la gueule à la soirée Scoobydoo gonflable (oui mais là y'a plus de film me direz-vous et vous aurez raison).

En terme d'hallucinations (parce qu'au bout d'un moment, seul dans un canyon à attendre la mort, le cerveau périclite un peu), Boyle ne va pas aussi loin qu'un bébé mort rampant au plafond (de là à dire que boire sa propre pisse n'a pas tout à fait les mêmes effets secondaires que l'héroïne il n'y a qu'un pas), c'est moins angoissant et la musique est moins lancinante que dans un "Requiem for a dream" par exemple (qui niveau delirium était pas mal dans le genre) ou même que dans "La plage" du même réalisateur (et j'en passe), mais ça nous amène lentement mais sûrement vers LA scène choc (y'en a toujours une chez le Danny), celle du choix ultime, au bout du bout de l'instinct de survie.

Je ne rentrerai pas dans les détails (si tant est que quelqu'un d'autre que moi ne l'ait pas encore vu ou ne connaîtrait pas l'histoire) mais quel malaise ! Là pour le coup, c'est violent, c'est éprouvant, c'est impitoyable, c'est voyeur, c'est... "âmes sensibles s'abstenir" (sujets au choc vagal, femmes enceintes, gueules de bois ou tout autre individu présentant un quelconque désordre gastrique aussi).

En conclusion, je m'attendais donc à ce que Boyle fasse de ce "huis-clos" entre un homme, un canyon et un rocher quelque chose de particulier... Je n'ai pas été déçue.

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