American Nightmare de James DeMonaco

(Aka "The Purge" en VO aka "c'est quoi encore ce titre en anglais "traduit" par un autre titre en anglais bordel ?")

Une excellente idée de départ malheureusement super mal exploitée.

Un huis clos qui paradoxalement n'arrive jamais à instaurer un climat oppressant.

Des acteurs pas spécialement convaincus (en tout cas moins que lorsqu'il s'agit de coucher avec son frère jumeau), exception faite du chef des méchants.

Une juxtaposition de clichés iconographiques du film d'épouvante alors que ça ne devrait pas jouer dans cette catégorie !

Un film qui passe complètement à côté de son sujet en le survolant, avec un scénario ultra prévisible même dans ses incohérences (comme par exemple : "Avant d'aller plus loin, je voudrais parler calmement et sereinement à ton père pour qu'il accepte enfin notre relation"... Mais bien sûr, un soir de purge, où on a le droit d'éliminer quiconque contrarie un brin nos plans.

Ou encore : "Mais tu es vraiment un monstre à vouloir protéger notre famille en chattertonant sur une chaise ce mec qu'on ne connaît absolument pas, que je viens de torturer pour qu'il se tienne tranquille et qui voulait te tuer pour que tu ne le livres pas aux méchants de dehors qui veulent tous nous massacrer !!!"... Oh toi ta gueule et enlève-moi cette perruque, ça te va pas cette coupe... Ou bien : "Que les gens défoncent les handicapés, les malades et les SDF qui sont contre-productifs pour la société, passe encore, mais qu'ils tuent juste par jalousie ça voudrait dire que tout le monde peut être victime de la purge alors, même nous les gentils riches ?"... Ah ben oui, c'est pas très sympa, c'est certain).

Un film qui se plante de forme alors que le thème pouvait vraiment déboucher sur une réflexion dystopique profonde.

C'est dommage mais c'est raté...