15 Avril 2014
Un vrai bon moment de comédie, bien joué, juste et très bien écrit...
Et pourtant, 1h30 de psychanalyse d'un mec qui se paye quand même une sacrée tête de victime avec supplément mégalo-Goldman (auteur-compositeur-interprète-plombier-chauffagiste-patissier-magicien), c'était pas gagné...
Outre la performance d'acteur, réussir à faire rire, à émouvoir et surtout à intéresser le public avec une histoire aussi personnelle, et parvenir à lui donner, si particulière soit-elle, un aspect universel, c'était un vrai challenge !
Et même s'il ne s'agit "que" de l'adaptation d'un spectacle ultra-rodé, il ne les a pas volées ses récompenses (il y a eu des César bien plus merdiques que ça !).
Ainsi, pour une fois (et c'est suffisamment rare pour être souligné), il s'agit d'une thérapie qui aboutit à quelque chose de positif, à se donner un bon coup de pied au cul et pas à se complaire dans une spirale d'auto-flagellation.
Comme quoi grandir et devenir adulte ça serait aussi avoir conscience des casseroles qu'on trimballe, comprendre qu'on n'est pas obligés de subir les foirages éducatifs de notre enfance, qu'on peut même en faire quelque chose de beau et aller de l'avant, peut-être devenir plus indulgents avec nous-même et avec les autres en se disant par exemple qu'on a survécu à l'adolescence, qu'on a fini par se trouver un peu, que nos parents ont sûrement fait ce qu'ils pouvaient (avec leurs propres casseroles, sadiques tortionnaires abusifs exclus évidemment... Bien qu'il paraisse que les enfants de serial-killer et les gosses d'instits ne soient pas condamnés à prendre la relève de leurs parents) et qu'il n'en résulte pas que du mauvais, même si on a plus ou moins bien morflé.