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NOÉ de Darren Aronofsky [critique]

NOÉ de Darren Aronofsky [critique]

Au commencement, il n'y avait rien... Au milieu et à la fin aussi !

Mais si l’on regarde cette histoire sous l'angle où Noé serait un sociopathe avec des troubles psychotiques sévères (mâtiné de Ned Flanders vegan écolo), ça pourrait presque devenir marrant... Ou au moins un peu plus intéressant...

Le problème c'est que Darren Aronofsky a le cul entre deux chaises tout du long (et pendant plus de deux heures, ça doit faire vachement mal) : il hésite entre le miraculeux philosophique à message du Livre Saint et l'explication scientifique, jusqu'à nous faire un gros parallèle entre théorie de l'évolution et créationnisme genre "attendez les mecs, c'est exactement la même chose, alors vous allez vous aimez les uns les autres, bordel de merde ?!?".

Un autre souci dans la Genèse selon Aronofsky et quand on veut un peu trop rationaliser la Bible c'est qu’à un moment donné ça coince, forcément... Où on se dit qu'on serait donc tous le fruit d'un inceste oncle/nièce après le reboot de l'humanité (le déluge quoi)... Oh mais attendez : non ! En fait on est surtout le fruit d'un inceste sodomite frère/frère entre Caïn et Seth (Abel ayant eu un petit problème de fratricide et Adam et Eve n'ayant eu que 3 fils)...

Ou alors le Darren aurait dû aller au bout de son trip moralisateur et, quitte à merder, faire une fin à la Tarantino période INFLORIOUS (aka "et que jte réécris l'Histoire à ma sauce") : parce que nous on le sait que l'Homme va complètement la chier, sa seconde chance, que la descendance de Seth ne vaudra pas mieux que celle de Caïn (surtout si on considère qu'on est tous des gros consanguins, ça démarre déjà mal...). Alors le Russel, fallait qu'il ait les couilles de les charcuter les deux rôtis de la Hermione (tiens, tant que j'y pense, pour ceux qui nourriraient un secret espoir et qui seraient tentés d'y aller rien que pour ça : non, on ne la voit pas à poil) !

Bref, oui il y a de l'image conceptuelle et des effets spéciaux (mais Peter Jackson pour le SDA et Roland Emmerich pour n'importe quel film catastroph[ique] l'ont déjà -beaucoup mieux- fait), oui ça n'est qu'un divertissement, mais d'une totale et terrible vacuité (à moins qu'on découvre complètement cette histoire -"L'arche de Noé ? Hein ? ´Connais pas"-) : où on se dit vraiment à la fin "putain mais c'était le vide intersidéral ou bien ? " (Ça et "comment l'arche a atterri tout en haut de la montagne ?"... Oui, je sais, c'est bon, j'ai compris, c'est la décrue ! Et oui, ok, ça mériterait une deuxième vision pour analyser le sens caché et la portée métaphysique des images, bla-bla-bla, et ça reste quand même moins chiant que quand Malick nous parle d'éternité et d'absolu... Mais ça attendra un dimanche soir sur TF1, si j'ai rien d'autre à foutre).

Bref, faut que j'arrête d'aller au cinéma sous prétexte que j'ai aimé un film du réalisateur il y a très longtemps (et promis la prochaine fois c'est pas moi qui choisis).

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