CONSCIENCE ANIMALE de Franck Thilliez [avis absolument pas biaisé]

Ah ah !!!! Petit cachotier ! Alors comme ça on a écrit un premier roman qui n’est plus édité ?

Mais c’est mal connaître la persévérance (confinant à la psychopathie) de vos lecteurs les plus assidus Môssieur Thilliez !

Alors qu’avons-nous là ?

Et bien tout simplement les prémices de ce que seront en grande partie les obsessions de l’auteur : un flic nommé Sharko (mais prénommé Jean, pas encore Franck), des jumeaux, des meurtres violents, une certaine faillibilité de la mémoire, la torture physique et psychologique des personnages principaux ainsi que le massacre de leurs proches.

Bon, louons tout de même le fait que Franck Thilliez abandonnera par la suite une indéniable propension à l’exagération et au sens du détail légèrement trop naturaliste, comme les descriptions d’appendices turgescents lors de scènes de sexe non consenti bien trash, le gore à outrance façon dessin animé japonais tourné par Tarantino avec de la viande et de la matière cérébrale collées aux murs et aux objets contondants, le fantastique sans explication rationnelle et scientifique, et l’abus de métaphores et de périphrases.

Alors c’est vrai que, dit comme ça, ça ne donne peut-être pas très envie (ou alors vous êtes vraiment malade). Et je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une première lecture idéale pour pénétrer dans l’univers du bonhomme (même que ça serait un peu comme pour les gosses : faudrait plutôt commencer par le 2ème... voire le 3ème).

Mais sinon, CONSCIENCE ANIMALE n’est pas un roman si dégueulasse que ça... Enfin si, il l’est, au point même de filer un tout petit peu la gerbe par moment. Mais il n’est définitivement pas aussi illisible et à répudier que ça.

Enfin si, il l’est, au point même de filer un tout petit peu la gerbe par moment. Mais il n’est définitivement pas aussi illisible et à répudier que ça.