23 Février 2014
Douleur, dégoût, yeux qui piquent et oreilles qui saignent : Mais qu'est-ce que c'est que cette DAUBE ?!?!?
Tout d'abord, on aurait pu chercher ce qui était marrant dans les anachronismes ou dans la réécriture et la parodie historiques si le film ne semblait pas vouloir assumer un statut absolument pas présomptueux de "dessin animé intelligent" (un peu comme si Dreamworks voulait faire son Disney qui, avec "La maison de Mickey" se charge du domaine "Découvrir le monde : formes & grandeurs, espace & temps, nombres & quantités", avec Manny, Dora et Diego s'occupe de l'apprentissage des langues étrangères et avec le mec de la berceuse de Winnie l'ourson s'attaque à l'initiation à la pédophilie) sensé apporter, de façon ludique, des repères historiques et culturels aux mioches.
En effet, si le but avait été de faire rire et uniquement rire, il aurait fallu :
1) que ce soit drôle, déjà : les calembours du chien (le premier qui parle de cabotinages, je l'abats) sont tous plus pourris les uns que les autres (et je retire tout ce que j'ai dit sur les jeux de mots sur la bouffe dans "L'île des Miam-nimaux" : c'était vachement bien !)
2) qu'on ne rajoute pas cette sorte de cours magistral et moralisateur de ce putain de clebs envers ce pauvre gosse de Sherman, en conclusion de chaque étape du voyage.
3) que le-dit Sherman n'affirme pas dès le départ, avec la bénédiction de son instit, que ses allégations anecdotiques sur George Washington sont véridiques (impliquant ainsi implicitement que tout ce qui suivra le sera aussi).
Et qu'est-ce ça nous apprend ?
Que Marie-Antoinette était une grosse barique diabétique au dernier degré et que les français ont fait la Révolution parce que Robespierre était en hypoglycémie ? (Ok, c'est suffisamment caricatural pour ne pas être pris au premier degré, sauf qu'il y a cette petite sentence salope de Peabody qui clôt la séquence genre : "vois-tu Sherman, si Marie-Antoinette avait donné du pain au peuple tout ceci aurait pu être evité"... ET TA SŒUR, CONNARD ?!?)
Que Léonard de Vinci était une grande folle hystérique et dépourvue du moindre génie ? (Et par pitié, pour doubler un italien, engagez-en un vrai, un francophone ou même un qui parlera phonétiquement sans rien comprendre à son texte... Mais, je vous en supplie, arrêtez de prendre des doubleurs qui pensent maîtriser cet accent alors qu'on se retrouve irrémédiablement avec un ersatz de Roger Hanin chez Arcady ou de Faudel chez Jésus).
Je n'irai pas plus loin, non par peur de spoiler mais parce que ça m'énerve tellement que j'ai envie de jeter des trucs à travers la pièce.
Ajoutons donc à tout cela que le film véhicule une moralité légèrement douteuse à plus d'un titre.
En effet, que cherche-t-on à nous inculquer vraiment ?
Que tout événement historique marquant a été induit (voire manipulé) par un clébard américain sinon ça aurait été un beau bordel ? (Les Égyptiens, les Grecs, les Italiens et les Français ayant, toujours et de tout temps, été de gros cons arriérés...)
Qu'on peut chier impunément sur les civilisations et la science parce que c'est un dessin animé (que c'est éminemment inoffensif et forcément rigolo...)
Que tous les chiens devraient avoir le droit d'adopter des enfants sans quoi on finit obèse, moche, méchant, aigri (et par voie de cause ou de conséquence frustré du cul) ? (mais de quoi nous parle-t'on vraiment là ? Ode à la tolérance ou théorie du complot... Mouahahahaha -rire sadique).
Que nous avons cette chance infinie d'être condamnés à devenir ce que nos parents (ceux qui nous élèvent, biologiques ou non) font de nous ? (Dieu merci, non !!!!)
Qu'au final, nous sommes tous des chiens ? (Non, Penny, je pense plutôt que tes facultés à te donner corps et âme au premier pharaon venu et ta propension, dès ton plus jeune âge, à aimer l'argent, le pouvoir et rien foutre feront plutôt de toi une chienne).
Enfin, la présence d'un personnage à l'intelligence supérieurement supérieure au reste du commun des mortels rendait la comparaison avec "The Big Bang Theory" fort aisée (cf le prénom du personnage féminin, petite pouffiasse maquillée à la truelle de son état -euh... Elle a pas 7 ans ?- qui ne peut pas être une coïncidence). Mais n'est pas Chuck Lorre qui veut et, même si elle a quintuplé de volume entre la première et la dernière saison, il existe en ce bas monde des choses immuables et sacrées : ON NE TOUCHE PAS À PENNY !