4 Juin 2015
Achat de nouveaux écouteurs à l'App** Store. Je cherche une caisse et je croise un vendeur qui me dit :
– Vous avez un iPh*ne ?
– Non mais j'aime bien faire croire que j'en ai un.
– Non mais sans déconner ?
– Ben, oui, je ne suis pas aussi stupide !
– En fait c'est parce qu'il faut payer avec votre iPh*ne...
Demain, je suis chargée d'aller chercher une sono pour l'école dans un magasin d'instruments de musique super classe...
Ôde à la maternité et à la Grande Musique...
Je ne vais peut-être plus en boîte mais je fais des chorés de ouf sur Freaks de Timmy Trumpet avec ma fille dans la cuisine...
Certes interrompues par un "attends j'égoutte les pâtes"...
Mais des chorés de ouf quand même !
Écrire "troupeau de buffles" sur son téléphone. Se retrouver avec un troupeau de bifles...
J’ai commandé un nouveau piercing pour ma langue, imitation diamant. Pour le désinfecter, je le plonge dans un bouchon de bain de bouche turquoise dont le nom commence par « Lis » et finit par « terine »...
J'ai un très joli nouveau piercing. Imitation indigolite.
Première fois depuis au moins 12 ans que je vais à la plage aux heures les plus chaudes.
Après une nuit courte et légèrement alcoolisée (merci le Nice Jazz Festival), je ne sais pas trop comment je me retrouve au bord de l’eau.
Je tartine copieusement les gosses en omettant de me retartiner moi-même et je me vautre sur le dos afin de les surveiller un brin.
Au bout d’un moment je ressens des picotements de plus en plus prononcés au niveau des tibias mais je me dis que c’est pas grave, que mon épiderme doit juste se réhabituer à la présence de la grosse boule de feu dans le ciel...
Le soir, de retour à la maison, je me rends compte que mes jambes ont sévèrement morflé. Je décide donc de m’enduire du lait après-soleil de l’année dernière rapport au fait que j’avais que ça sous la main (a posteriori, l’huile d’olive, le beurre ou même le dentifrice n’aurait pas été une mauvaise solution de secours).
Le lendemain, rebelote. Sauf que sur le trajet de la plage, outre la douleur de plus en plus cuisante (voire battante) dans mes jambes, je m’aperçois que mes pieds ont une couleur dégueulasse. J’essaie de frotter mais cette espèce de crasse orangée maronnasse est bien incrustée. Pire : je m’aperçois que la paume de mes mains a carrément viré carotte.
Et je ne comprends pas pourquoi...
Alors je réfléchis...
Et je réfléchis encore...
Quand tout à coup je percute enfin la mention « prolongateur de bronzage » inscrite sur le fameux lait après-soleil périmé : le fourbe est en réalité un putain d’auto-bronzant !
J’avais appliqué à la barbare trois tonnes d’auto-bronzant sur mes tibias brûlés en étalant aléatoirement le surplus sur mes cuisses, mes pieds, mes bras...
J’étais donc momentanément transformée en un hybride entre Donald Trump et un léopard génétiquement modifié.
Mais la loose et la honte ne connaissant aucune limite, la mésaventure ne s’arrête pas là, que nenni ! Au fil de la journée, je me rends compte que mes jambes, en plus d’avoir une couleur peu réglementaire, enflent de plus en plus. Ce n’est qu’une fois qu’elles ont doublé de volume que je me décide à aller dans une pharmacie. Et là, la pharmacienne de me dire :
— Ha mais c’est une brulure ! Vous voyez les poulets qui ont la peau qui gonfle quand on les met au four ? Bon ben voilà, vous avez une grosse cloque.
Une grosse cloque... Quel doux euphémisme... Non parce qu’on parle quand même d’une cloque qui s’étend de ma cheville à mon genou... et des deux côtés !
Mais c’est quand tu penses avoir touché le fond que la vie t’offre un tractopelle : le lendemain, nous avons la riche idée de monter à 2000m d’altitude histoire de prendre le frais et de défouler la meute. Résultat ? Ce sont mes chevilles qui ont gonflé.
Eau froide, arbre droit, crèmes et tisanes à la con, rien n’y fait : j’ai des poteaux façon Candy Neige André à 8 mois et demi de grossesse, mais en orange tacheté.
Mes jambes ressemblent donc à deux dindes dorées au four, si je les touche l’empreinte de mon doigt reste incrustée à se demander si elle ne disparaîtra jamais, j’ai l’impression qu’elles vont éclater, j’ai mal, je suis mi-rouge de coup de soleil mi-auto-bronzée mi-blanche et re-mi-rouge, j’ai la chanson de Richard Cocciante dans la tête, je suis obligée de porter des bas de contention en plein mois de juillet et météo-France annonce le retour de la canicule dès demain.
Mais sinon je vis sur la Côte d’Azur depuis ma naissance... Finalement, c’était plutôt salutaire quand j’avais l’excuse des enfants en bas âge pour aller à la plage avant 10h ou après 17h.