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CENDRILLON de Kenneth Branagh ou l'histoire d'un fétichiste des pieds [résumé & critique]

CENDRILLON de Kenneth Branagh ou l'histoire d'un fétichiste des pieds [résumé & critique]

Au commencement, nous avons une petite fille prénommée Ella. Elle vit avec son papa marchand de tissus et sa maman. Ils ne sont pas riches, mais ils ont une sacrée baraque avec une tripotée de serviteurs...

CENDRILLON de Kenneth Branagh ou l'histoire d'un fétichiste des pieds [résumé & critique]

Tout est beau, tout est merveilleux, tout est d'une niaiserie sans bornes, le soleil chante, les oiseaux brillent et la petite Ella est élevée comme une princesse parce que même s'ils ne sont pas nobles, ils possèdent quelque chose de plus précieux : la noblesse de cœur.

CENDRILLON de Kenneth Branagh ou l'histoire d'un fétichiste des pieds [résumé & critique]

Ella, qui n’est pas tout à fait finie, parle avec ses amis les souris. Sa mère, légèrement perchée elle aussi, la surprend et, alors que n'importe qui l'aurait emmenée fissa consulter un psy, elle lui dit que c'est formidable, que les animaux la comprennent, que les fées existent, que la magie aussi et qu'il faut y croire (et hop, Ella repart avec ce petit package sous le bras).

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Entre temps on comprend que papa n'est pas souvent là mais qu'il lui rapporte des cadeaux à la valeur sentimentale inestimable (pas riches on a dit), venus de contrée lointaine (l'Italie en l'occurrence... Euh y'a pas comme un petit anachronisme là ?) et qu'il lui apprend à dire "farfalla" (l'insecte, pas les pâtes) ce qui impliquera qu'elle soit parfaitement bilingue par la suite.

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Mais toutes les bonnes choses ont une fin : au comble de ce fabuleux bonheur magique et merveilleux (nauséeux ?) sans heurts ni prises de tête, la mère d'Ella tombe malade (oh mais t'as pas compris : c'est pour montrer aux mioches que quand on a connu la joie, on la porte pour toujours au plus profond de son âme et aussi pour marquer la rupture nette entre le passé et le futur, le bien et le mal, la Force et le Côté obscur, le Yin et le Yang... Ah ben non, là ça marche pas : c'est encore bien plus manichéen que ça).

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Sur son lit de mort, elle fait promettre à sa fille de toujours être "courageuse et bienveillante". Et là on se dit "Cool : ça va être utilisé pour recoller à la version de Perrault", celle où à la fin elle fait venir les deux pouffiasses au château et elle les marie à des gentilshommes, celle qui montre que la gentillesse et la bienveillance sont une fin et non un moyen d'atteindre un objectif... Ben oui mais non.

Bref, comme on ne trahit pas les promesses faites à une mourante, elle va sévèrement morfler la gamine.

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Après une période de deuil standard, juste histoire de donner le temps à Ella de se laisser pousser les nichons (symbolisée par une ellipse temporelle avec le père (vieillissant) et la fille (grandissant) baguenaudant dans les pâturages dans un flou artistique), le marchand demande l'autorisation à son ado (bien trop vieille pour jouer une ado d'ailleurs, et pour minauder comme une merdeuse aussi) de se remarier.

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Comme Ella est "courageuse et bienveillante", qu'elle a toujours les yeux écarquillés de celle qui a tout le temps l'air surpris comme si on lui offrait une licorne, elle lui dit "Oh oui chouette !"

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Surtout qu'il lui balance "en plus tu auras 2 demi-sœurs pour jouer avec !", le con...

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Sauf que la belle-doche (Cate Blanchett) est une belle (très belle) salope (déjà son chat s'appelle Lucifer et ça, ça a mis la puce à l'oreille de personne) et que ses deux filles sont aussi connes que superficielles.

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La marâtre qui s'est tapé l'intégrale des émissions de Damidot et Stephane Plaza n'aime pas trop la déco : elle transforme donc la maison en tripot.

Et le père s'en tamponne complètement.

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Il part une dernière fois en voyage d'affaires non sans demander préalablement à sa fille de bien prendre soin de la baraque parce qu'elle symbolise l'amour qui les unit et qu'elle contient l'âme de sa mère (en gros), histoire de pas du tout lui foutre la pression (mais non, ça explique pourquoi elle s'échappe pas ensuite ! Ah, ok...).

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Alors que ses deux belles-filles lui demandent de leur rapporter de la sape (greluches vénales), Ella veut qu'il lui rapporte la première branche qui le touchera durant son voyage et qu'il la garde tout le temps avec lui pour penser à elle (petite libellule de lumière sertie de paillettes et d’arcs-en-ciel)...

Mais un soir, un des membres de l'équipée sauvage revient apporter la-dite branche à Ella et lui annoncer dans la foulée que son paternel est mort.

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Et là, la petite fille assise à ma gauche fond en larmes. Je me penche vers elle pour la rassurer et la réconforter (c'est la mienne, je ne suis pas totalement une psychopathe) mais, fausse alerte : elle s'était juste mordu le doigt en bouffant ses pop-corn...

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S'ensuit donc une sorte de descente aux enfers pour la jeune, frêle et innocente Ella :

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Elle est retrogradée au grenier pour laisser sa chambre à ses demi-soeurs, rebaptisée "Cendrella la souillon" à cause de sa fâcheuse tendance à s'appliquer un masque à la suie sur la tronche, puis tout simplement "Cendrillon" (ben oui, "Cinderella", ça marchait bien qu'en VO), reléguée aux tâches ménagères après le plan social massif effectué par la marâtre sur le petit personnel (plus de père, plus pognon... Bosser ? Et puis quoi encore ?!?)...

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Bref, un jour qu'elle se balade en forêt sur son cheval, elle tombe nez à museau avec un cerf effrayé. Elle comprend vite qu'il est la victime potentielle d'une partie de chasse et elle lui conseille de se barrer rapidos (rappelons qu'elle parle aux bestioles).

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Elle rencontre alors le Prince Kit (alias Robb Stark du Trône de Fer) qui a beaucoup trop de dents pour être honnête et une très-très grosse coquille (et il peut remercier George R.R. Martin d'avoir abattu sa carrière en plein vol... A moins que faire des choix de carrière cinématographique merdiques, à l'instar de Jon Snow et de Cersei, ne soit une compétence requise pour intégrer le casting de la série).

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Mais comme elle est un peu surbookée niveau taff et qu'elle n'a pas vraiment le temps de lire les tabloïds locaux, elle ne le reconnait pas. Alors il lui fait croire qu'il est une sorte d'apprenti au château (un mensonge pas omission que ça s'appelle).

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S'ensuit une magnifique conversation en tête à tête où leurs chevaux tournoient en se renifant le cul, ce qui passe en gros plan mais qui est assez ridicule dès que la caméra s'éloigne un peu.

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"Le cerf est mon ami" lui dit-elle, "on vient juste de se rencontrer mais bon, c'est pas grave, ça m'a suffi", et elle lui demande donc de ne pas le flinguer.

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Evidemment , au lieu de fuir loin, très loin de cette folle furieuse (jusqu'à ce qu'elle soit devenue toute petite) en trucidant toute forme de vie sur son passage par pure provocation (je crois que Game of thrones me manque), le Prince accepte parce qu'ils ont tous les deux eu un méga coup de foudre et qu'ils sont trop-trop amoureux avec des sentiments dedans !

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Ses suivants viennent alors interrompre la "magie" de l'instant :

- Ah, vous voilà enfin, Votre Alt...
- La-la-laaaa, ta gueule, la-la-laaaaa, je m'appelle Kit, la-la-laaaa !

Donc soit la donzelle est frappée de surdité passagère soit elle est vraiment très conne...

De retour au château, le Prince se fait tirer le portait pour coller sa bobine sur les flyers pour le bal où il devra choisir une princesse pour future femme (intérêt économique oblige).

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Comme c'est quelqu'un de très altruiste, visionnaire et moderne, il demande à son père l'autorisation d'inviter le quidam (petit royaume mais gros château), histoire de se montrer proche du peuple (et pas du tout pour revoir la folle au cerf de la forêt).

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Pendant ce temps, Cendrillon chouine auprès de l'ancienne boniche en faisant son marché et lorsque que celle-ci lui demande pourquoi elle ne se barre pas en abandonnant les 3 grognasses à leur sort, elle lui répond : "Mes parents aimaient cette maison. J'aime la maison pour eux maintenant qu'ils ne sont plus"... Mais bien sûr... Et là on se rend compte qu'à chaque fois qu'elle ouvre sa gueule, son interlocuteur la regarde systématiquement avec la tête penchée sur le côté d'un air navré.

Bref, les grognasses en question reçoivent l'invitation pour le bal et demandent à Cendrillon de leur faire confectionner une nouvelle robe à chacune "à la mode milanaise".

Ce à quoi elle rétorque, l'effrontée (Oh ! On avait dit "gentille et bienveillante" alors tu te calmes et tu cesses immédiatement de te la péter !) : "Sarà sicuro che conosco la moda milanese..."

Et elle s'en va, l'air de dire "ha Haa ! Comment j'vous ai bien mouchées là !"... Ouais sauf que c'est "ra", "sicuRA" bordel de merde ! C'est pas possible de pas avoir pris quelqu'un qui parle italien correctement pour vérifier la post-synchronisation !!!

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Les nouvelles robes rivalisant de mauvais goût sont livrées (et on apprend que "la mode de Milan" signifie "clinquoche", moche et clinquant donc, où l'on recouvre le jupon du plastique décoré dont les fleuristes se servent pour entourer les bouquets ou de papier cadeau métallisé).

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Puis Cendrillon aide ses sœurs à se ravaler la façade. Une fois ce travail de titan effectué, elle demande la permission d'aller au bal dans la vieille robe de sa mère qu'elle a elle-même raccommodée de ses petits doigts agiles (point de rongeur couturier ici). Mais les grognasses la lui défoncent et elles se cassent au bal en gloussant comme des poules d'eau.

Cendrillon a donc la seule réaction rationnelle de quand on se sent humiliée et terriblement malheureuse : courir à travers la maison et le jardin en chialant et en agitant les membres supérieurs (on fait toutes ça, c'est évident).

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Et c'est pile-poil à ce moment-là que sa marraine la fée décide de se pointer (oh ben ça tombe bien alors !).

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Arrive alors la scène tant attendue, où on se dit qu'avec les moyens techniques et les effets numériques actuels, le coup de la citrouille en carrosse et des rongeurs en larbins, ça allait déchirer...

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Et bien, croyez-le ou pas, mais c'est incroyablement moche et raté ! (Sans même parler du gamin à ma droite qui avait complètement décroché et qui m'a sorti "hé t'as vu, le lézard-laquais on dirait Wolowitz dans The Big Bang Theory").

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La bonne fée lui fournit donc le moyen de transport mais il lui faut arranger le problème de la robe en lambeaux. Et là, Cendrillon, voyant bien la laideur de l'ensemble, l'arrête immédiatement, même qu'on a l'impression d'être dans une pub (ah non, la cuisine c'est moi, et Schmidt !) :

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"C'est dans cette robe que je veux y aller, elle appartenait à ma mère comme ça c'est un peu comme si elle venait au bal avec moi." (Euh, par ailleurs, c'est pas un peu malsain ? Rappelons qu'elle y va quand même parce qu'elle a légèrement le feu aux miches et qu'elle veut retrouver le mec de la forêt... Vous le tenez le côté glauque maintenant ?).

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La bonne fée (même si on voit bien que c'est une Helena Bonham Carter vulgaire, engoncée et maquillée comme une pute en vrai) lui dit alors "Ça ne te dérange pas si je la rafraîchis un peu ?"

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Soit juste en changer la matière, la forme et la couleur (c'est qu'elle manie drôlement bien l'euphémisme la bougresse)...

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Elle débaroule donc au château avec pour instruction de s'échapper à minuit si elle ne veut pas se retrouver à moitié à poil à faire un numéro d'équilibriste sur une citrouille en jonglant avec des souris, des lézards et une oie.

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Alors certes, la magie a cela d'incroyable qu'elle peut transformer une jeune fille avec, somme toute, un assez joli minois en une sorte de voiture volée (message personnel à la stagiaire qui s'est occupée du maquillage : un fard à paupières, ça s'estompe !)...

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Ce qui peut expliquer le fait qu'elle fasse une entrée fracassante après la bataille (la présentation des prétendantes), que toute l'assistance ait les yeux braqués sur elle mais que ni sa belle-mère ni ses belles-sœurs ne la reconnaissent...

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Robb-Kit se précipite alors vers elle et lui demande de lui accorder la "première... Danse" (mais quelle est la raison implicite de cette soudaine absence d'oxygénation de son cerveau marquée par cette magnifique hésitation ?).

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C'est donc lui qui ouvre le bal, lui que tout le monde regarde, lui qui est sapé comme pas permis... Et Cendrillon n'a toujours pas compris que ce type est le prince (donc soit elle est... Ouais non, en fait elle est conne).

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C'est donc tout naturellement qu'ils vont se lancer dans une chorégraphie avec portés improvisés limite dignes de Dirty Dancing (et qui aurait cru que tous les invités étaient des danseurs professionnels ?)...

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Ils vont donc passer le reste de la soirée tous les deux, un peu comme Anna et Hans dans La reine de neiges (qui se foutait justement ouvertement de la gueule de ce genre de situations), à se trouver plein de points communs incroyables, à faire de la balançoire king-size (que c'est quand même nettement plus pratique pour poser son cul quand on porte une robe meringue), où elle va perdre une première fois une godasse ce qui finira d'achever le Prince qui était déjà chaud-bouillant.

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Parce qu'apparemment, pour lui, ça semble hyper important que les escarpins soient en verre... A la limite, on pourrait comprendre qu'il trouve les chaussures avec des talons de 18cm plus sexy que des Rangers mais là... on est limite en droit de se demander s'il ne veut pas les lui emprunter !

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Non parce que, au delà du fait que ces groles étaient initialement en vair et non en verre, peut-on juste s'interroger deux minutes sur l'improbabilité du truc et sur son inconfort, surtout quand vous êtes obligée de vous lancer dans une sorte de semi-marathon sur terrain accidenté parce qu'il est minuit (qui plus est quand vous en avez paumé une) ?

Peu de temps après, le Roi meurt (ce qui nous fait un ratio nombre de parents / nombre de morts assez incroyable même pour Disney).

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Avant cela, le Prince avait obtenu l'autorisation de son père de faire un mariage d'amour et non d'argent (c'est fou le nombre de trucs hyper importants qu'on peut dire sur son lit de mort).

La suite vous la connaissez : le Prince va faire essayer la godasse (qui bizarrement n'a pas disparu avec tout le reste à minuit) à toutes les nanas du royaume (ils n’ont vraiment que ça à foutre ?).

Mais Cendrillon est maintenue prisonnière dans le grenier par la méchante marâtre qui avait tenté de négocier avec elle (car Cendrillon, toute courageuse et bienveillante qu'elle est, ne négocie pas avec les terroristes).

On pourra tout de même s'interroger sur la nécessité de faire essayer la pantoufle à toutes les filles sans exception (sans plaisanter : ils avaient quand même bien vu qu'elle n'était pas noire) et aussi sur le fait que c'est la seule nana du royaume à faire cette pointure, du 38 2/3 alternatif sans doute...

L'expédition finira sa mission dans la maison de Cendrillon (en même temps, s'ils avaient commencé par là, le film aurait été nettement moins long).

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Évidemment, personne n'arrive à chausser la pantoufle et, alors que toute la joyeuse équipée s'apprête à rentrer bredouille, Cendrillon se met à chanter (pas fait exprès : ce sont les souris qui ont ouvert la fenêtre).

Ils se rendent donc compte qu'il y a quelqu'un au grenier. Et là : surprise ! Le prince était caché parmi les cavaliers, petit canaillou...

Et à la fin...

Et à la fin...
Il re-re-rencontre donc sa bien-aimée et l'accepte telle qu'elle est (ceci-dit, elle est carrément mieux en souillon qu'en princesse maquillée à la truelle). Il lui rechausse le godillot dans une tension sexuelle incroyable (les pieds ont un de ces effets sur lui c'est dingue !). Les méchantes, même si Cendrillon les pardonne, quittent le royaume (pas comme chez Perrault). Enfin, ils se marièrent (sous la neige, même que ça ferait carrément penser à un auto-plagiat de "Frozen" mais en cheap) et eurent beaucoup d'enfants.
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Là où "Maléfique" dépoussiérait le genre et donnait une alternative au grand classique Disney "La belle au bois dormant", ce film ne fait que reprendre le Cendrillon de 1950. En effet, comme le dessin animé éponyme, il est pétri d'un manichéisme primaire, mais il est aussi d'une niaiserie pas possible, horriblement mal interprété. Et contrairement à l’œuvre dont il est l’adaptation, il apparaît également fantastiquement laid... Mieux vaut donc montrer aux enfants la vieille version chantante de la même maison et leur relire les différentes versions du conte traditionnel que de leur infliger ça, surtout au cinéma, vraiment : il est des gros plans et des effets visuels qui piquent un peu beaucoup les yeux.

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