14 Septembre 2015
Cher Monsieur Astier,
Hier soir, je suis venue assister à votre Exoconférence à l'Olympia (après un long périple à base d'avion, de RER, de métro et de marche à pied... dans une des plus belles villes du monde, on va pas se plaindre, faut pas déconner).
Après le spectacle j'ai eu la chance de vous rencontrer (je suis la niçoise qui portait une poitrine de façon ostentatoire, demandez à M. Hembert : j'ai vu les photos que nous avons prises et j'ai un peu honte).
Au lieu de vous sortir une vanne de merde sur la sortie hypothétique d'une suite de Kaamelott (qu'on doit vous faire facilement 100 fois par jour), j'aurais voulu vous dire que j'admire infiniment votre travail.
J'aurais voulu comprendre comment il est possible d'être aussi doué dans autant de domaines (à part du travail, du travail et encore du travail).
J'aurais voulu vous dire qu'au-delà de l'humour, vous avez l'art et la manière de foutre de gros coups de pied dans la fourmilière, de latter les préjugés et de présenter des choses profondes et compliquées, qu'elle soient historiques, artistiques, scientifiques ou juste humaines, de façon passionnante.
J'aurais voulu vous poser plein de questions sur votre processus de création et vos mécanismes d'écriture.
J'aurais voulu vous féliciter pour votre performance, pour votre liberté, pour proposer des choses à contre-courant, des choses différentes, pour nous surprendre à chaque nouveau projet.
J'aurais voulu vous remercier pour votre disponibilité, pour nous émouvoir et nous faire rire, réfléchir et rêver, pour vous permettre de partager et d'enseigner des choses qui vous passionnent sans être bridé par le système.
J'aurais voulu vous dire que l'ensemble de votre œuvre est d'utilité publique.
J'aurais voulu vous parler de vos projets (et pas seulement Kaamelott), vous demander si votre série sur l'immigration italienne était toujours d'actualité par exemple.
J'aurais voulu vous parler de mon beau-frère qui pompe allègrement sur votre jeu pour ses activités théâtrales.
J'aurais voulu vous témoigner toute mon admiration pour véhiculer des idées qui ne sont pas consensuelles, pour vous affranchir de la pensée unique, pour vous trouver là où on ne vous attend pas.
Merci, merci mille fois d'être vous. Et bravo (mais ça je vous l'ai dit... Plein de fois... Je ne vous ai même dit que ça).
Merde pour la suite !
Elodie
PS : M. Hembert, j'aurais voulu vous féliciter pour votre travail de mise en scène au lieu de vous dire une énième connerie sur votre rôle de Karadoc. Alors je le fais maintenant : Bravo !