12 Avril 2016
La saga DIVERGENTE, c'est l'histoire de Tris et de ses potes, habitants de Chicago, 200 ans après un banal holocauste nucléaire.
Et dans cet univers post-apocalyptique, les derniers survivants de l'espèce humaine vivent en paix au milieu des ruines de la mégapole (mais avec deux ou trois petits gadgets de très haute technologie quand même), encerclée par un grand mur surmonté d'une très-très grande clôture.
Quid des autres animaux qui, sans nécessairement servir de repas potentiel, sont, paraît-il, quelque peu utiles au maintien de la vie sur Terre ?
Et pour ce faire (vivre en paix... Même si la notion de vie semble d'emblée bien compromise), ils sont divisés en 5 factions (et autant de territoires imperméables les uns aux autres)...
Oh mais attendez : des sous-groupes d'individus répartis en fonction de leurs qualités... Ça ferait pas un tout petit peu penser à une autre saga méconnue de la littérature jeunesse fantastique ?... Essayons :
Il y a donc les "hippies" (les Fraternels) qui cultivent la terre et l'amour de leur prochain (voire d'autres trucs pour être aussi peacefull), les "culpabilisants" (les Altruistes) qui cultivent la générosité et le don de soi, et qui sont accessoirement au pouvoir (et là on se dit qu'on est bien dans de la SF), les "grosses têtes" (les Érudits) qui cultivent le savoir, les "Yamakasi un peu cons" (les Audacieux) qui cultivent le sens de l'ordre puisqu'ils composent la police et les "sans-filtre" (les Sincères) qui cultivent la justice et la vérité...
Donc, dans le désordre et en gros (parce que dans l'original, chaque maison requiert PLUSIEURS qualités) on a : les Poufsouffle, les Serdaigle, les Serpentard et les Gryffondor... Et puis une cinquième maison parce qu'il fallait bien se démarquer un peu sinon c'était trop gros.
Alors si on schématise et que j'ai bien tout compris, un fraternel par exemple ne sera ni altruiste, ni érudit, ni audacieux, ni sincère... À quel moment ça a semblé crédible comme idée ?
Ainsi, ils grandissent paisiblement avec leurs parents (qui doivent donc obligatoirement appartenir à la même faction : pas de mélange on a dit !) jusqu'à leurs 16 ans.
Là ils passent une sorte de test, une simulation neurologique infaillible sous psychotropes (un peu comme une analyse d'urine mais du cerveau) qui détermine à quelle faction ils appartiennent. Mais lors de la cérémonie du choix, ils ont tout de même le droit d'aller à l'encontre du résultat du test et d'intégrer une autre faction que celle qui leur est destinée (un peu carrément comme une version SF du Choixpeau Magique donc). Soit.
Ah oui : il y a aussi les sans-faction, "ceux qui n'ont jamais trouvé leur place" mais qu'on ne sait pas trop comment ni pourquoi ils en arrivent là et que ça ne semble absolument pas gêner les scénaristes d'avoir complètement passé à la trappe ce détail du bouquin (enfin j'ose espérer que c'est expliqué dans le bouquin !)...
Alors on se dit que, peut-être, ce seraient des "transfuges" – ceux qui choisissent une autre maison que celle que le Choixpeau voulait leur indiquer – et qui se seraient fait virer pour incompatibilité (et envisager une reconversion dans une autre maison peut-être ?) mais non puisqu'on apprendra plus tard que les novices des Audacieux vont participer à un classement lors de leur apprentissage et que ceux qui ne réussiront pas à sortir de la zone de relégation deviendront des sans-maison (ou pire : seront rétrogradés en Ligue 2) et que c'est tout nouveau tout beau comme règle ! Bref, mystère...
Rien n'est dit non plus sur la répartition des tâches et des professions au sein des factions par ailleurs (mais c'est surement un détail qui méritait amplement d'être négligé lors de l'adaptation cinématographique... À moins que ce ne soit pas non plus expliqué dans le roman d'origine ce qui serait un peu flippant niveau sens). Double mystère !...
Béatrice et son frère Caleb ont été élevés par des Altruistes. Ils doivent par ailleurs être jumeaux (même s'ils ne se ressemblent absolument pas) puisqu'ils passent le test au même moment...
À moins que, dans le ventre maternel, Caleb ne soit parti pisser au moment de la distribution génétique des caractéristiques qui rendent un visage à peu près expressif.
Mais comme Béatrice est en gros sur l'affiche et qu'on peut en déduire que c'est elle l'héroïne, le test n'est évidemment pas concluant pour elle : elle est audacieuse, et érudite et sincère... Bref, comme le chantaient si bien les L5, elle est toutes les femmes de ta vie. Et en un mot comme en mille, elle est (roulement de tambour !) DIVERGENTE !!!
Mais, chut !, la nana qui pratique le test (et qui fait aussi tatoueuse chez les Audacieux par la suite) lui dit qu'il ne faut pas qu'elle l'ébruite car les divergents sont des gens que le gouvernement ne peut pas contrôler, qu'ils représentent un danger pour la société et pour cause : ils ne rentrent pas dans les cases !
Et donc dans une société soit-disant hyper ordonnée où les divergents sont les ennemis à abattre, personne parmi les gens de l'instance dirigeante n'a eu l'idée d'avoir un droit de regard sur les résultats de tests qui permettent d'identifier systématiquement ces individus qui pourraient dysfonctionner et de les envoyer directement au goulag...
Elle nous explique qu'elle trouve que les Audacieux ont l'air trop cool parce qu'ils se déplacent en train dont ils sont contractuellement obligés de sauter en marche en poussant des petits cris hystériques et en faisant moult roulades comme une bande d'orangs-outans complètement déchirés (ou une troupe d'artistes de cirque en rut... Ou l'inverse). Alors pendant la cérémonie, elle choisit leur faction (après une longue, très longue hésitation pleine de suspens qui ne trompe personne car chaque spectateur, même le plus con, aura déjà bien pigé ce qu'elle allait faire et même que ça ne choque aucun personnage de l'assemblée qu'elle mette 3 plombes à se décider alors que tous les autres avaient avoiné ça en 2 secondes montre en main).
Son frère, quant à lui, choisit le clan des Grosses Têtes (à claque en l'occurrence), abandonnant ainsi tous deux leurs parents tout malheureux à leur maison des Altruistes puisque, rappelons-le, les factions sont imperméables et qu'ils ne reverront donc jamais leurs mioches (enfin, "imperméables", à part pour Béatrice qui pourra un peu plus tard rejoindre allègrement son frère chez les Érudits pour discuter bout de gras et coup d'état en préparation).
Bref, le premier film (adapté de DIVERGENT, premier volet de la trilogie écrite par Veronica Roth) raconte, dans sa plus grande partie, l'entraînement de Béatrice pour qu'elle devienne une vraie audacieuse.
Béatrice qui se rebaptisera Tris lorsque Quatre (putain mais c'est quoi ce nom de merde ?), un des chefs des Audacieux (et beau gosse du film apparemment), lui demandera son prénom...
Non, ce n'est pas une blague et oui, c'est une vilaine copieuse d'Ana(stasia) Steele qui elle-même avait pompé (Isa)Bella Swan...
Et pour devenir une vraie audacieuse, elle va devoir apprendre à agir comme tel, et ce grâce à l'entremise légèrement intéressée de Quatre (toujours lui, mais vu qu'il est en gros sur l'affiche...), qui lui aussi est évidemment un divergent (même qu'il se l'est fait tatouer en A2 dans le dos parce qu'il n'existe pas de faction des Subtils) et qui va tout aussi évidemment finir par se la faire.
Parce qu'elle ne peut pas vraiment n'être qu'une audacieuse vu qu'elle est aussi tous les autres trucs et que l'examen final pour ne pas devenir clodo c'est d'affronter ses peurs dans une simulation. Il faut donc qu'elle arrête de se dire que ça n'est pas réel parce que ce sont les Érudits qui réagissent comme ça. Alors elle va s'entraîner sur les peurs de Quatre (ce qui est complètement con, je vous l'accorde).
Mais, outre le fait qu'il a le vertige, ça nous permettra d'apprendre (par ce fort habile truchement du scénario) que Quatre est en fait Tobias Eaton, le fils de Marcus Eaton, le chef des Altruistes et donc celui du gouvernement en place (qui lui mettait un peu sur le gueule quand il était petit, ce qui explique qu'il fasse partie de ses peurs hein).
On fera aussi la connaissance de Peter, un Audacieux interprété par le ptit mec de Whiplash, dans le rôle de la parfaite petite raclure toujours prête à trahir son prochain.
Les Érudits (et donc Jeanine, leur leader, une Kate Winslet aussi engoncée que Leia dans Star Wars 7 qui semble un peu se demander ce qu'elle fout là) tenteront de prendre le pouvoir en faisant défoncer les Altruistes par les Audacieux transformés en zombies décérébrés grâce à un sérum (mais était-il vraiment nécessaire ?).
Sérum qui ne marche pas sur les divergents (ce qui permettra à Tris de tout bien piger au plan des méchants) mais que Jeanine utilisera quand même sur Quatre pour le forcer à tuer Tris ce qui n'adviendra pas vu que les deux coquinous sont encore en très gros sur l'affiche du 2... Euh, il n'était pas divergent le Quatre et son super tatouage discret ?
Le frère de Tris, sentant sa faction déconner à blinde finalement (parce que bon, il était quand même plutôt d'accord avec le fait que les Érudits devaient prendre le pouvoir aux Altruistes à un moment donné) se sera réfugié chez leurs parents (vraiment très imperméables ces factions), parents qui se feront buter à tour de rôle dans diverses actes de bravoure pour sauver le monde (ou leur fille).
Tris et ses potes réussiront finalement à contrecarrer les plans de Jeanine et prendront inexplicablement la fuite en sautant une ultime fois dans le train en marche vers l'infini et au-delà... lui laissant ainsi toute latitude pour prendre le pouvoir.
À suivre :
DIVERGENTE 2 : L'INSURRECTION de Robert Schwentke [résumé]