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KENSHIN - KYOTO INFERNO de Keichi Otomo [critique]

KENSHIN - KYOTO INFERNO de Keichi Otomo [critique]

À la fin du premier film, Kenshin le vagabond s'était donc sédentarisé pour les beaux yeux de Kaoru. Un an plus tard, notre bel assassin à la retraite (ouais, il est beau) vit toujours dans la communauté du dojo de la jeune prof de kenjutsu avec Megumi la toubib qui fait aussi de la MDMA, Sanosuke son poto lanceur de poutres et le gamin des rues adepte de l'enveloppement facial au cambouis.

Le problème c'est qu'à l'instar du faux Battosaï du précédent opus, le dénommé Shishio, un autre vétéran de la bataille qui introduisait la série, est assez mécontent : comme il était un peu trop fort ses camarades de chambrée l'ont collégialement transformé en brochette à coups de sabres. Une fois multi-perforé, ils ont voulu le faire cramer, cautérisant ainsi involontairement les plaies du polytraumatisé. Comme ils n'ont pas eu la patience d'attendre qu'il soit cuit pour se barrer, ils n'ont pas vu que le bougre avait survécu, rampant lamentablement au milieu des cendres de ses copains de charnier tel Anakin Skywalker qui auraient conservé tous ses bras et ses jambes. Comme il ressemble désormais à une momie avec toutes ses bandelettes de PQ collées sur la tronche et le corps, il l'a un poil mauvaise, en plus de nourrir depuis quelques penchants pour la pyromanie. Alors il se monte une milice de samouraïs, bute plein de gens de façon plus ou moins sadique avec ses nouveaux amis et envisage très sérieusement de faire cramer Kyoto.

Le ministre de l'intérieur demande alors à Kenshin de reprendre du service pour empêcher le nouveau méchant de commettre son forfait, en le faisant légèrement chanter au sujet du passif de sa copine la chimiste.

Kenshin va-t-il redevenir un assassin ? Shishio arrivera-t-il à ses fins ? Megumi finira-t-elle en taule ? Et surtout le gamin se lavera-t-il le visage ?

KENSHIN - KYOTO INFERNO de Keichi Otomo [critique]

Pour connaître enfin toutes les réponses à ces questions existentielles, il vous faudra regarder ce second opus des aventures de Kenshin Himura (sorti en vidéo le 20 juillet 2016 avec Metropolitan Filmexport), dans lesquelles vous retrouverez le Chris Prolls japonais fumeur de Gitanes (Serge ?) en toutes circonstances (même en plein combat, même caché dans le noir histoire de se faire facilement repérer), le copain "fout-la-honte" (on n'est pas à l'abri de la gentillesse des gens), les maquilleurs fous qui abusent tellement du fond de teint que le visage de certains acteurs est orange (ça pardonne rien le Blu-ray), les dialogues et les postures improbables, l'outrance, le surjeu et une nouvelle bande de joyeux loufoques (les élèves de Kaoru)... Et puis de la bonne grosse baston aux chorégraphies fluides précisément exécutées, des types qui courent tellement à fond qu'ils risquent à tout instant de passer en hyper-vitesse, des filtres un peu trop visibles en veux-tu en voilà (tant et si bien qu'on a l'impression que l'intégralité du film est tourné en nuit américaine), des costumes et des décors qui forment un tout conférant à l'ensemble une atmosphère particulière et plaisante, toujours à la frontière entre le réel et l'imaginaire.

Et même si KENSHIN KYOTO INFERNO ne sera pas parmi les grands films à ne pas manquer, c'est un très bon divertissement pour qui aime la culture nippone et manga, qui n'a pas non plus à rougir au milieu de tous les films sortis cette année-là.

KENSHIN - KYOTO INFERNO de Keichi Otomo [critique]

PS : Coucou Monsieur Cinetrafic ! À la demande générale, si vous aviez le troisième volet sous le coude et que vous ne savez pas à qui l'offrir, envoyez-le nous : vous ferez des heureux. D'avance merci. Bisous !

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