10 Décembre 2014
Alors oui, ça se passe dans une Australie post-apocalyptique mais ne vous attendez pas à voir " Mad Max " (ni " Priscilla, folle du désert ")... D'ailleurs, si vous voulez voir du " Mad Max ", ben rematez " Mad Max " en fait (non je ne suis pas payée à l’occurrence... Mais Mel, si tu m'entends).
Il ne se passe pas grand-chose niveau scénario, par contre, niveau cinéma, ça envoie du jambon !
Le Pitch :
Un type (Guy Pearce) se fait voler sa bagnole par une bande de gars et, comme il est fétichiste des deux subwoofers et de l'écran LED 107cm que l'équipe de " Pimp my ride " venait tout juste de lui installer dedans (et c'est rassurant de se dire que même après l'effondrement du système, les émissions de qualité perdureront), il va tout faire pour retrouver les gars en question, leur péter la gueule et récupérer son bien (non mais oh !).
Pour ce faire, il va pouvoir compter sur l'aide du petit frère un peu neuneu d'un des gars (Bobby Pattinson, aussi à l'aise dans le registre debilo-dramatique que dans le registre comico-gnan-gnan des viandox-movies de la saga Twilight), que son aîné n'avait pas trop trop hésité à abandonner à moitié crevé sur un bout d'asphalte en début de film.
Bon j'ai peut-être un tout petit peu extrapolé sur certains détails mais le plus gros est là.
On est donc sur du film se déroulant dans un futur proche, du néo-western dystopique, mi road-trip mi buddy-movie (dans le même genre sortis en 2014, il y a The Battery -avec nettement plus de zombies- ou Hunger Games -avec nettement plus de Jennifer Lawrence), pas franchement mené à un rythme effréné mais avec une ambiance particulière, de vraies idées de cinéma, où l'utilisation à contre-emploi de la musique et du contemplatif a du sens, où chaque prise de vue, chaque plan, chaque paysage constituent autant de cas d'étude pour les écoles d'audiovisuel.
En tant que simples spectateurs, on constate que la photo est superbe, qu'elle crée une atmosphère captivante, que les acteurs sont parfaits dans ce monde avare de dialogues et de relations humaines, voire d'humanité tout court (après c'est vrai qu'il faut aimer le didgeridoo et le filtre Aquatic sur l'image).
Un film à la réalisation au service de son propos, qui montre finement cette dimension où le malaise, la violence, le mal-être, la résignation et, plus que le désespoir, l'absence d'espoir, règnent.