14 Juin 2015
Une très jolie chronique de l'adolescence, à l'heure des grandes vacances et des premiers émois sexuels où se pose la question du passage à l'acte, de la perte de la virginité.
Et, malgré un sujet casse-gueule, Duccio Chiarini ne sombre jamais dans l'alignement de poncifs.
Il nous propose donc de suivre le jeune Edoardo, confondant de sensibilité et de naturel, et son pote Arturo, balancés, chacun avec son caractère et sa personnalité, entre l'envie d'aller plus loin et la trouille que cela représente (voire la douleur dans le cas d'Edoardo, vu qu'il souffre d'un phimosis et que l'opération, et ce qui s'en dit sur le net, le fait légèrement flipper).
Un film très sobre, qui ne donne ni dans le vulgaire ni dans le graveleux et qui évite soigneusement l'écueil des moult comédies américaines traitant du même thème.
Et tout autour de la trame principale, gravite une galerie fort sympathique de personnages (la famille d'Edoardo, sa sœur, gamine sans filtre, le médecin, les filles...), avec des préoccupations et des problématiques propres, qui enrichissent le propos avec une grande justesse, sans lourdeurs ni stéréotypes.
Un film rafraîchissant, plein d'espoir et d'optimisme, à découvrir ce mercredi au cinéma et à voir en VO (si possible), parce que la VF est bien souvent merdique sur un film italien, à l'instar de la "traduction" un peu pourrave du titre en français...
Car en effet, pourquoi, alors que le réalisateur a choisi de donner un titre anglais à son œuvre toute italienne, a-t-on fait le choix de l'appeler "L'éveil d'Edoardo" en VF ? Et surtout comment passe-t-on de "Short Skin" (à la fois énigmatique sur le départ et totalement représentatif de l'ensemble par la suite) à ce titre là ?
L'EVEIL D'EDOARDO (Short Skin)
Casting : Matteo Creatini, Franscesca Agostini, Nicola Nocchi...
Date de sortie en salle : 17 Juin 2015 / Durée : 1h26min