22 Décembre 2014
Dombasle réalisatrice, ça peut d'emblée prêter à sourire (ou foutre carrément les jetons, c'est possible aussi)...
Et pourtant le résultat n'est pas si terrible (si si !).
En effet, malgré des mouvements-caméra-acteurs un peu à la Bioman, des textes parfois mal joués et souvent inaudibles et une Arielle qui ressemble de plus en plus à Armande Altai, il y a de l'idée, de chouettes décors et costumes, du kitsch, du Philippe Katerine en juste-au-corps-vache, de la mythologie et du symbole plus ou moins finaud (ouais, plein).
Alors c'est sûr qu'il ne vaut mieux pas regarder tout ça à jeun (mais pas trop bourré non plus).
Une succession de tableaux très (trop ?) esthétiques, inspirés de la vie de Jean Cocteau (et sa relation avec Raymond Radiguet), à mi-chemin entre un clip de The Cure (pour les roulés-boulés et les visions cauchemardesques) et une sorte de comédie musicale, sur la drogue, l'amour, la poésie, la création, les fameuses plages de la côte Atlantique de Villefranche-sur-Mer, sur les faux semblants et l'hypocrisie, sur des garçons qui aiment des garçons (mais pas que), sur la voile et la vapeur, sur la dépendance, sur la mort, sur l'impossibilité du deuil, sur la désintox aussi.
La sagesse est d'être fou lorsque les circonstances en valent la peine.
Le tout interprété par ce qui se fait de mieux dans le genre allumé, gay friendly et/ou bien déjanté actuel avec, en prime, le CD de la BO dans le coffret DVD.
Et puis niveau citations, le père Cocteau, il pète presqu'autant la classe que L'Alchimiste de Paulo Coelho !
Some movies are so bad, they're good.