28 Décembre 2014
Un des meilleurs romans de Stephen King que j'ai lu jusque là.
Mais peut-on juste debriefer 2 secondes sur le caractère increvable de ses personnages ?
Un peu comme à la fin de Running Man, le côté "beaucoup c'est pas assez / y'en a un peu plus je laisse ?" avec multiples plaies mortelles et/ou viscères pendouillantes...
Disons que la surenchère dans le gore et le sanguinolent n'était peut-être pas totalement nécessaire, le corps du texte ayant déjà fait son petit effet à maintes reprises sur les lecteurs (ah cette amputation artisanale...), même ceux avec le coeur bien accroché !
Un roman qui prend aux tripes (ou qui les retourne) et qui raconte comment l'idolâtrie peut tourner à l'obsession fanatique psychopathe.
Un de ceux qui vous mettent en mode "Fort Boyard" (à base de "Sors ! Sors! Passe-Partout, la clepsydre !") où vous vous retrouvez à gueuler comme un putois, à invectiver le héros en le conjurant de se magner le train sinon il va se faire choper.
Un roman avec une bonne dose de suspens et d'angoisse donc, où l'auteur, passé maître dans l'art de l'empathie, réussit à vous mettre dans le même état de stress que son personnage, à vous foutre la trouille avec une simple et misérable marque de caoutchouc sur le montant d'un encadrement de porte...
Un roman avec une réflexion sur les mécanismes d'écriture en prime.
Que fût d'une absurdité totale tout ce qui lui venait à l'esprit ne faisait pas un gramme de différence dans l'obscurité. Dans l'obscurité, ce qui est rationnel devient stupide et la logique se réduit à un rêve. Dans l'obscurité, on pense avec sa peau.
Et je fais la promesse à Camilla Läckberg et à Donato Carrisi que le jour où ils feront respectivement mourir Erica Falck et Mila Vasquez, j'essaierai de ne pas les séquestrer pour qu'ils les ressuscitent !