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SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Au royaume du nanar avec grosse bestiole mutante, Sharktopus est roi (et Sharktopus VS Pteracuda est borgne... Ou aveugle... Ou poly-handicapé).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Non parce que déjà, faire un (télé) film sur un titre, c'était grand. Mais faire une suite d'un film sur un titre, peut-on dire qu'on touche au sublime ?

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Après, pas besoin de défoncer ces œuvres : on est là face à une auto-flagellation jouissive, 1h30 de recherches assidues de tout ce qui déconne.

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

En gros, le Pitch du 1, ça donne :

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Une équipe de scientifiques (qui érigent des concepts surréalistes comme autant de vérités indiscutables mais vu qu'ils portent des lunettes, alors oui, ça doit être vrai) ont créé une créature téléguidée et mi-requin mi-pieuvre sensée défendre l'Amérique des méchants bateaux qui lui voudraient du mal dans le dedans d'elle-même.

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Le souci c'est que dès la première démo, les pales du moteur du bateau en question lui arrache son collier de téléguidage.

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Alors du coup, la bébête est toute livrée à elle-même dans ce monde de brutes (et un peu énervée, cela va sans dire).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Elle décide donc de faire ce que tout un chacun d'un peu déprimé ferait : se taper un spring break à Mexico !

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Là-bas, elle va défoncer menu moult gringos (ceci étant dit, les locaux ne courent apparemment pas les plages ici... Plages qui portent des noms hautement originaux comme Playa del sol, del mar, del sombrero, de los tacos, de la tequila paf, y de los pesos).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

En parlant de défoncer menu, on se demande s'il y a eu une absence totale de communication entre l'équipe de tournage et celle de post-production tant les scènes de carnages et de combat semblent totalement déconnectées du réel (la bébête se trouve à 2cm du mec et elle est joyeusement en train de charcuter son pote, mais non : monsieur va attendre gentiment 3 plombes, arme à la main avant de tirer... Ben oui quoi ça ne se fait pas de shooter quelque chose en plein repas, c'est bien connu...).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Sans compter les innombrables faux raccords, freeze et autres problèmes de perspective.

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On passera donc sur les nombreuses scènes "je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire" (qui peuvent d'ailleurs, une fois évidenciées, devenir un running gag du film dans son entier).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Ni sur le personnage féminin qui doit être la personne qui a le moins de réflexe au monde (on m'enferme dans un cabanon et on met 2 ans à trouver les clefs, à les insérer laborieusement et à verrouiller l'accès mais, pas de souci, sous le coup du stress, je vais complètement oublier d'essayer de tourner la poignée et juste tambouriner à la porte...) mais qui réussit à crocheter une serrure avec un tournevis cruciforme.

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On passera aussi sur cette réplique magnifique du gars qui soigne son copain qui pisse le sang et qui, d'un coup d'un seul, lui demande, grosso merdo, s'il n'a pas le sida.

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Ni sur l'usage abusif du split screen (il n'existe pas une sorte de jurisprudence là-dessus, qui interdirait toute forme d'utilisation en dehors de 24h chrono ?)...

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... des éclaboussures-caméra, de l'apparition-disparition des armes, des chapeaux, des chemises, du signal GPS et des ordinateurs portables (l'héroïne étant une sorte de Dora qui renfermerait des trucs incroyablement grands dans un sac à dos tout aussi incroyablement petit)...

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... des gros plans sur les jambes (le réalisateur serait-il un brin fétichiste ?), du cahier des charges scrupuleusement respecté (contre-plongée, Check. Travelling avant, Check...), des tirs aussi abondants qu'inutiles (à croire qu'ils sont tous descendants de Stormtroopers)...

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... de la fausse Lily Aldrin journaliste qui a dû sévèrement prendre du cul entre les essais costumes et le tournage (sa jupe lui étant tellement serrée qu'elle ne la boutonne plus)...

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

... et des tatouages decalco comme Twilight Sparkle dans L'attaque de la Pom Pom Girl géante sur les bras de son cameraman, sosie de Prince.

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Mais surtout sur le fait que la "scientifique" (celle qui a des lunettes et pas de réflexe, faut suivre) bosse avec son papa (Eric Roberts, le frère ainé, celui qui n'a pas tourné dans Pretty Woman, celui qui aime donner des ordres contradictoires, celui qui est bipolaire, celui qui est très tactile (au point qu'on se demande si c'est sa fille ou (et ?) s'il se la fait), celui qui est bourré, celui qui a de toutes petites lunettes de soleil par rapport à la largeur de son visage) qui a fait de vilains bidouillages dans son dos sur la créature (bah quoi, c'est ni plus ni moins que les loups du Mercantour qui tuent pour déconner et pas pour bouffer, pas besoin de manipulation génétique pour ça... Bien que) et qui l'appelle "princesse" ("pumpkin" en VO) et que ça ne marche pas du tout en VF vu que c'est un peu la solution du bordel puisque c'est son mot de passe...

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Et pour la suite, reprenez la même typologie des personnages mais avec des acteurs différents, rajoutez une deuxième bestiole mi-ptérodactyle mi-barracuda, chantonnez "j'ai plus d'appétit, qu'un Pteracuda", frappez-vous, frappez les amis qui vous coupent en disant "toudoudoutou" ou répètent "pteracudaaaa", enlevez toute forme de cohérence scénaristique et vous obtiendrez... Ben... Quelque chose...

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

Non parce qu'on plaisante, mais ça permet tout de même de passer une bonne soirée (bon après faut choisir ses amis aussi... Et de l'alcool, beaucoup).

SHARKTOPUS et SHARKTOPUS VS PTERACUDA des productions Corman [critique]

SHARKTOPUS

Un requin - pieuvre, a été créé par la marine américaine. Mais quand ses implants de contrôle sont endommagés lors d'une expérience de formation au large des côtes mexicaines, la bête s'échappe à Puerto Vallarta pour goûter la cuisine locale - bikini babes, jet-skieurs.. Avec la terreur des océans désormais hors de contrôle et apparemment invincible, un groupe hétéroclite va se réunir pour arrêter la bête.

Program Store

Réalisé par : Declan O'Brien / Genre : Nanar, fantastique / Nationalité : USA.

Casting : Eric Roberts, Kerem Bursin, Sara Malakul Lane, Hector Jimenez...

Date de sortie en vidéo : 02 Juin 2015 / Durée : 1h26min

SHARKTOPUS VS PTERACUDA

Après la découverte de l'ADN d'un ptérodactyle, le Dr Rico Symes combine ce dernier à celui d'un barracuda, créant ainsi un monstre capable de terroriser terre, mer et air. Il perd le contrôle de sa créature et ne trouve qu'une solution ultime : lui opposer le nouveau Sharktopus. Un combat titanesque s'engage...

Program Store

Réalisé par : Kevin O'Neill / Genre : Nanar, science-fiction / Nationalité : USA.

Casting : Robert Carradine, Mario Ceara, Akari Endo...

Date de sortie en vidéo : 02 Juin 2015 / Durée : 1h24min

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