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UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

Plus qu'un film, une véritable expérience visuelle et sonore.

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

Pour le côté visuel, chaque prise de vue en forme de métaphore, chaque plan, chaque image-choc, sont porteurs de sens et appelle une deuxième (voire une troisième ou quatrième... Ad lib) vision pour en saisir toute la substance.

Pour l'aspect sonore, l'utilisation de la musique prend aux tripes, tout comme l'importance des silences (avec un petit côté Pierre et le loup de par la caractérisation musicale des personnages ou de leurs actes).

Tout cela tend à créer une ambiance lancinante, à la limite du malaise parfois (on pense évidemment à 2001, avec l'avantage de ne pas durer 3 plombes pour ceux que la durée du chef d'œuvre de Kubrick avait pu rebuter).

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

La performance de Scarlett Johansson, parfois complètement insupportable, est juste incroyable ici.







Elle est parfaite dans sa froideur inhumaine, qui prouve véritablement (entre autres choses) qu'un mec pourra tout aussi facilement qu'une fille, être une victime toute désignée d'un prédateur sexuel (de l'aspect universel dans son rapport à l'humanité VS l'invasion perverse extra-terrestre de l'œuvre donc).

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

Elle n'est ici tellement pas magnifiée (dans le sens photoshopesque du terme) qu'elle en devient proprement magnifique, tellement troublante, envoûtante dans sa nudité crue et sans fard.

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

Un film avec une multitude de niveaux de lectures et d'interprétations possibles, qui n'assène pas de réponses mais en distille des ébauches de façon à faire cogiter.

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

On pourra donc y voir une réflexion sur les sentiments humains (la compassion en tête) et la dualité de ceux qui habitent peu à peu la Scarlett (qui s'insinuent en elle comme elle s'était insinuée dans une enveloppe charnelle), sur les mutilations sexuelles (puisque sa libération du joug de ses semblables (les mecs en moto) semble passer par sa recherche du désir et du plaisir, satisfaction qu'elle ne pourra obtenir et pour cause) mais on pourra surtout y voir une allégorie de la nature humaine : devenir humain c'est sentir et ressentir, c'est par conséquent devenir vulnérable et prendre le risque de devenir finalement une proie à son tour.

UNDER THE SKIN de Jonathan Glazer [critique]

Un véritable voyage initiatique et sensoriel pour elle et pour nous.

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