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MME MILLS, UNE VOISINE SI PARFAITE de et avec Sophie Marceau [critique]

Pierre Richard est un type qui tente de vendre une œuvre d’art à un autre type à Shanghai. Le gars est relativement partant sauf que l’œuvre en question est en trois parties et qu’il lui en manque une.

Parce que c’est toujours plus simple d’essayer de vendre un truc que tu n’as pas...

En parallèle, Sophie Marceau est directrice d’une maison d’édition parisienne de romans à l’eau de rose et c’est elle qui est en possession de la 3ème partie du mobile, ce qui tombe vraiment super bien parce que c’est son film. Sauf que le bousin a une valeur sentimentale et qu’elle refuse de s’en séparer.

C’est là qu’emménage sur le même palier du dernier étage de son magnifique immeuble haussmannien une vieille dame anglaise, cocasse et loufoque qui n’est autre que Pierre Richard qui s’est déguisé pour pouvoir mieux l’amadouer et lui piquer son bout d’œuvre d’art dont elle se sert pour accrocher ses boucles d’oreilles, cette conne.

MME MILLS, UNE VOISINE SI PARFAITE de et avec Sophie Marceau [critique]

Outre le fait qu’il existe une sorte de loi universelle qui veut qu’un film qui possède un titre + un sous-titre ne soit que très rarement un chef-d’œuvre, MME MILLS, UNE VOISINE SI PARFAITE est un film de et avec Sophie Marceau. DE et AVEC !

Et pourtant... Et pourtant si on occulte le côté « onanisme cinématographique » de la nana qui s’aime énormément et qui aime particulièrement se filmer, le fait qu’elle cabotine à mort en en faisant des tonneaux dans le genre « je suis belle (putain, c’est vrai qu’elle est belle la gourgandine) mais je fais des moues, des mimiques et autres grosses grimaces parce que je suis drôle et que j’ai trop d’autodérision à m’enlaidir comme ça même si je vais quand même caser dans un dialogue que ma poitrine est voluptueuse au cas où vous ne l’auriez pas remarqué alors que je ne porte pas de soutif pendant tout le film et que mes seins sont un véritable défi aux lois de la gravité », que le scénario est légèrement bancal, convenu voire poussif, qu’on voit les directives de mise en scène (« allez à trois, on tourne et tout le monde change de place ! »), que les scènes post-génériques sont une ode à la réalisatrice où elle se filme en gros plan en train de se marrer, et qu’il y a quelques passages légèrement hystériques qui donnent un peu envie de mourir, ce n’est pas complètement déplaisant.

Sans doute parce que c’est une comédie mignonne, sans prétention, et pas moralisatrice, sans doute parce que j’ai toujours de la tendresse pour Pierre Richard et qu’il n’est pas ici totalement dégueulasse (même s’il n’est ni Dustin Hoffman ni Robin Williams), sans doute parce que le personnage du stagiaire CM a un réel potentiel comique, sans doute parce qu’on voit poindre des ébauches d’idées de réalisation à la Philippe de Broca dans LE MAGNIFIQUE qui pourraient donner quelque chose, sans doute parce que les appartements sont beaux (mais je ne suis pas certaine que ce soit bon signe quand on se met à faire de l’immobilier devant un film).

MME MILLS, UNE VOISINE SI PARFAITE de et avec Sophie Marceau [critique]

MME MILLS, UNE VOISINE SI PARFAITE de et avec Sophie Marceau, édité par Orange Studio et disponible en DVD dès le 10 juillet 2018.

Retrouvez toutes les comédies récentes et toutes les comédies de 2018 ici.

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