18 Décembre 2015
Passer après un chef d'œuvre étant forcément éminemment casse-gueule, que vaut le dernier bébé des studios Disney-Pixar après le sublime Vice-Versa ?
Du point de vue esthétique, les détails des paysages sont proprement hallucinants, tellement qu'on ne se croirait pas dans un film d'animation (et qu'à côté, le boulot de réalisme qui avait été effectué sur les cheveux de Merida c'était que dalle et pourtant c'était déjà bien chiadé)...
Mais outre Arlo et Spot, les deux protagonistes principaux (qui sont, par ailleurs le négatif l'un de l'autre), les personnages sont quand même moches comme pas permis (un peu comme dans L'âge de glace)... Comme quoi l'évolution, des fois, c'est pas plus mal qu'elle soit stoppée par une météorite.
En terme de narration, on retrouve les thèmes récurrents chers à Pixar et à Disney : le parent qui crève, le deuil, la fin de l'enfance, l'innocence et son refus intrinsèque des a priori, le voyage initiatique pour retrouver le chemin de sa maison et trouver celui de soi-même, le héros différent et qui va forcément avoir un destin (il y a beaucoup de Roi Lion et de Nemo là-dedans... En moins bien). C'est gentil les mecs de vouloir faire croire aux gamins qui se sentent à côté de leurs pompes que ça fait d'eux des élus mais non : en fait, la plupart d'entre eux n'auront pas une destinée extraordinaire, comme la majorité des gens (et ce n'est pas dramatique), et ils en chieront même encore plus des ronds de chapeaux... Bon mais d'accord, pendant 1h35, ils auront cru que c'était possible alors c'est sympa... Ou cruel, au choix).
Bref, on s'est bien marré (les taupes), on a bien chialé, certains ont bien dormi : ça casse pas trois pattes à un raptor mais le contrat est rempli.