12 Juillet 2016
Comment pouvait-on passer derrière le superbe MONDE DE NEMO, avec ses graphismes et son animation à couper le souffle, son histoire à faire chialer un gadin où tout y était (la mort de la mère, la surprotection monoparentale, le handicap, la rébellion, le "qui fait le malin se fait pêcher par un dentiste australien", le complexe d'abandon, le dépassement de soi, les réunions de requins végétariens anonymes, les références à Shining, le rythme, l'humour...) ?
Ben on pouvait pas. Et c'est peut-être ça le plus gros problème du MONDE DE DORY.
Ça et aussi un scénario légèrement poussif, voire faiblard, avec des enjeux auxquels on peine à croire (à moins que les poissons chirurgiens ne bénéficient de l'espérance de vie de Gandalf), des téléportations digne de la saison 6 de GAME OF THRONES et un courant Est Australien à géographie variable (tiens, c'est bizarre, c'est plus Samy Naceri qui fait la voix de Crush). Et puis une émotion bien moindre (bon, ok, le coup de l'obstination parentale avec la répétition du protocole qui fonctionnait quand Dory était petite fout copieusement les boules), un côté également beaucoup moins marrant (même si le poulpe fait le job), et une sorte de fan-service des adultes un peu geek qui tripent sur les loutres.
Alors c'est certain que LE MONDE DE DORY reste très beau à regarder (et le meilleur rôle de Franck Dubosc après le premier opus) mais qu'il souffre d'un très gros air de déjà vu, en nettement moins bien.
Mais comme ce film était une première au cinéma pour un petit garçon, même s'il n'est pas une franche réussite (le film, pas le petit garçon), il gardera une saveur particulière comme LÀ-HAUT et REBELLE en leur temps.
Voilà le courant !!!!! Voilà l'courant, voilà l'courant 🎵🎶