26 Septembre 2015
Précédemment dans CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES :
Son père est toujours dans le coma mais, le cœur ayant ses raisons que la raison ignore, elle est toute euphorique comme... Ben comme quelqu'un qui se serait fait offrir une Audi R8 (« blanche en plus »), qu'elle conduit un peu comme Paul Walker dans Fast and furious (pas comme dans la vraie vie).
Il faut vraiment que je sois plus prudente au volant.
Le soir venu, Cricri lui offre une robe de bal, un bustier de salope et des godasses...
Tu penses vraiment à tout. Merci.
... et l'emmène dîner. Et là, (re) surprise ! Tous ses copinous et sa famille (bon sauf son père évidemment) sont là ! Ana est toute émue, Ana picole (encore ?!?), Ana se demande à nouveau quelle est la nature de la relation entre Ethan et Mia (ce dont on se contre-fout, bien qu'on puisse aisément imaginer que l'auteure ne case pas ça innocemment mais qu'il s'agisse d'une sorte de teaser pour un spin OFF de la trilogie... Et que l'on se surprenne à prier pour que la James se soit fait suffisamment de pognon pour cesser toute forme d'activité littéraire), Ana a une discussion avec le père de José où il lui apprend qu'il rêvait qu'elle soit sa belle-fille.
J’ai beaucoup d’affection pour votre fils, monsieur Rodriguez, mais il est comme un frère pour moi.
Je sais. Ton mari est un type bien. Tu as fait le bon choix, Ana.
La fête se termine et ils baisent. Le lendemain, Ana se rend au chevet de son père avec sa mère...
Maman a un choc quand elle le voit, et nous pleurons un peu toutes les deux.
... qui lui apprend qu'elle sera toujours amoureuse de Ray parce qu'il a pris soin d'elle comme si c'était sa propre fille et Ray sort du coma. Tout le monde exulte, même Christian qui va pouvoir rebaiser (la veille, elle était bourrée alors ça compte pas).
— Alors, on va fêter ça ?
— Fêter quoi ?
— Ton père.
Sa bouche a le goût du vin blanc, de la tarte aux pommes et de Christian.
— Je suis heureux que Ray ait repris conscience. Tous tes appétits te sont revenus, dit-il.
S'ensuit une longue (très longue... Et redondante) discussion sur leurs sentiments mutuels, à base de "Je sais pas si tu m'aimes / mais si, je t'aime / non, jte crois pas / si, il faut que tu me croies / je ne mérite pas ton amour / mais si / mais non / mais siiii / mais non / mais siiiiiiiiiiii..." (C'est beau comme une chanson de Maître Gims).
Je ne veux pas le bousculer, mais depuis l’accident de Ray, je tiens encore plus à ce qu’il sache combien je l’aime.
Ils retournent voir Ray à l'hosto et sont hyper déçus de ne pas pouvoir baiser dans la salle d'attente parce qu'une femme éplorée entre au moment crucial (non mais c'est vrai quoi, c'est intolérable ces gens qui viennent les déranger en chialant parce qu'ils ont un proche entre la vie et la mort, y'a plus de respect !).
Ray est transféré à l'hosto de la mère à Cricri, Ana va lui rendre visite. Et comme EL James, en presque trois bouquins, a apparemment fait le tour de tout le vocabulaire disponible dans tous les registres langagiers, elle nous sort des néologismes ("ordurieux", "démangeant"...). Ana est rattrapée in extremis dans le hall par sa gynéco qui lui reproche d'avoir raté ses 4 derniers RDV (et autant d'injections contraceptives par conséquent)...
Comment ai-je pu rater quatre rendez-vous ? Je me rappelle vaguement en avoir décalé un (...) mais quatre ?
... elle lui fait faire un test de grossesse et (ô surprise) la courgette est enceinte ! (Vous vous souvenez la prise de poids, les sautes d'humeur, le pot-pourri d'émotions toussa-toussa ? Vous le voyez l'auto-spoiler maintenant ?).
Bon alors là, avant de sombrer dans le marasme intellectuel des problématiques existentielles de la courgette, plusieurs choix s'offrent à nous :
1) les-dites injections doivent être pratiquées tous les 3 jours (rapport au fait qu'elle est rentrée de voyage de noces 15 jours avant à tout péter) et dans ce cas, sa gynéco lui a donc administré une dose de cheval avant son départ en lune de miel pendant 3 semaines.
2) ces mêmes injections sont en réalité espacées de 12 semaines environ et il y a encore une fois une petite faillounette dans le continuum espace-temps puisqu'Ana et Cricri ne sont ensemble que depuis 4 putain de mois.
3) on a lu les précédents bouquins et on se souvient très bien qu'elle a choisi la pilule minidosée (au grand désespoir de Cricri qui, lui, aurait d'ailleurs préféré les injections).
4) on s'aperçoit que l'auteure se fout allègrement de notre gueule et on va dans un vieux cimetière indien pour enterrer ce bouquin de merde en récitant des versets sataniques à l'envers.
Bref, elle fait une échographie et comme elle est enceinte de 4 ou 5 semaines (en mois ça aurait été nettement plus rigolo), elle ne voit qu'une minuscule masse qui ressemble à un petit pois (en vrai ça ressemble plus à une cahouète à ce stade mais passons).
Apparemment, ça n’était pas prévu.
Ana est complètement bouleversifiée et super énervée. Elle retourne au boulot (elle a un boulot ?) et s'en prend directement à son assistante.
— Je voudrais savoir si vous avez déplacé ou annulé mes rendez-vous avec le Dr Greene.
— Le Dr Greene ? En effet. Deux ou trois, quand vous étiez en réunion ou en retard pour un autre rendez-vous. Pourquoi ?
Parce que maintenant, je suis enceinte, bordel de merde ! J’inspire profondément pour retrouver mon sang-froid.
— À l’avenir, si vous décalez mes rendez-vous, vous pourriez m’en avertir, s’il vous plaît ? Je ne consulte pas toujours mon agenda.
Tu vois cette femme ? dis-je à mon Petit Pois. C’est à cause d’elle que tu es là. » Je me tapote le ventre, puis je me sens idiote de parler au Petit Pois. Mon Petit Pois.
Après moult tergiversations...
Quand lui annoncerai-je la nouvelle ? Ce soir ? Après avoir fait l’amour ? Ou alors, pendant qu’on fait l’amour ? Non, ça pourrait être dangereux. Pendant qu’il dort ?
... elle décide d'en parler à Cricri... qui prend moyennement bien la nouvelle. Best Of :
Tu n’as qu’une chose, une seule chose à te rappeler. Putain, merde, je n’y crois pas. Comment as-tu pu être aussi stupide ! (...)
Bordel de merde. (...)
Putain, on se connaît depuis cinq minutes, je veux te montrer le monde entier, et maintenant… Putain. Des couches, du vomi, des emmerdes ! (...)
Bordel de merde (...)
Avoue, tu l’as fait exprès ?
Sur ce, l'heureux futur papa se barre en claquant la porte. Attention, résumé de vie dans 5-4-3-2-1, Ana, à toi, go !
Mon mari vient de partir en claquant la porte parce que je suis enceinte, mon père a été grièvement blessé et ce cinglé de Jack Hyde prétend que je l’ai harcelé sexuellement.
Ma conscience hausse un sourcil finement épilé [encore]. Je soupire. Mon cinglé en cinquante nuances…
Et oui, il est comme ça, ton papa, mon Petit Pois. J’espère qu’il va se calmer et revenir… bientôt.
Dans son malheur, elle peut tout de même compter sur la bienveillance (condescendance ?) des larbins de son mari (notons que, comme dans Twilight, la question de l'avortement ne se pose pas).
— Si vous ne voulez pas manger, vous devriez au moins vous reposer.
Et elle aimerait bien boire un coup (ce qu'elle fait quand même assez régulièrement et dans des quantités somme toute industrielles) mais « je me rappelle le Petit Pois. Maintenant, je ne peux plus boire d’alcool » (mais comment va-t-elle faire pour supporter sa misérable vie à présent ?!?). Alors elle pense... Et elle s'endort... Et elle parle à son utérus...
Qu’est-ce que ma vie est compliquée depuis que je l’ai rencontré. (...) Quand je me réveille, transie, désorientée, je consulte ma montre : 23 heures. Ah oui… tu es là, toi. Je tapote mon ventre. (...) Je jette un coup d’œil dans la chambre d’amis. Ça pourrait être la chambre du Petit Pois. On la peindrait en rose ou en bleu ?
Le Cricri finit par rentrer et vu comme il est fin bourré, il a apparemment largement picolé pour deux (voire trois ou quatre).
Il est ivre. Mon crâne me picote. Ça alors ! Christian, ivre ?
Alors le Cricri veut baiser (« J’aime bien ce truc que tu portes, Anasta… shia ») mais Anastashia n'est pas trop chaude là tout de suite même si « Christian est mignon et enjoué quand il est bourré »... Morceaux choisis :
— Christian, je pense qu’il vaut mieux que tu dormes.
— C’est comme ça que ça commence, il paraît.
Je fronce les sourcils.
— Quoi ?
— Les bébés. Fini, le sexe !
— Mais non, autrement, on serait tous enfants uniques.
Il me regarde.
— T’es marrante, toi !
— Oui.
Et là-dedans, on a un envahisseur.
Je m’arrête de respirer. Oh la vache. Il parle au Petit Pois.
— Tu vas l’aimer plus que moi, celui-là, dit-il tristement.
— Christian, tu dis n’importe quoi. Ne sois pas ridicule – je n’ai pas de choix à faire. Et puis ce sera peut-être une fille.
— Une fille… oh mon Dieu, lâche-t-il horrifié.
Bref, Cricri dort du sommeil du juste, Ana le déshabille tant bien que mal, elle fait tomber son BlackBerry qui affiche automatiquement le dernier SMS reçu (mais oui, c'est ça, on va te croire...) et elle apprend donc que son mari est allé se murger avec Elena la pédophile (quoi de plus naturel pour un futur père me direz-vous ?).
Du coup, elle entreprend une fouille complète de son téléphone digne des meilleurs agents de la NSA, toute trahie et bafouée qu'elle est (ce qui lui confère toute légitimité pour le faire).
Revêtue de satin vert émeraude, ma déesse intérieure acquiesce rageusement et c’est alors que, mue par une impulsion irrésistible, je viole la confidentialité de la correspondance de Christian.
Comme elle ne trouve rien du tout (ce qui la rend encore plus furieuse finalement), elle décide, de façon tout à fait rationnelle, d'aller se planquer dans la salle de jeux pour faire flipper son « Cinquante adoré » (et aviné) le lendemain au réveil (c'est vrai que la dernière fois qu'il a cru qu'elle le quittait, il avait pas du tout vrillé du bulbe).
Demain matin, Christian me cherchera comme un fou, mais je ne crois pas qu’il songera à la salle de jeux si la porte est verrouillée. Bien fait pour lui.
Bref, le lendemain, M. Cinquante Nuances de vinasse lance une traque pour la retrouver, elle se pointe au milieu du briefing, personne ne la remarque (sont doués quand même), elle allume Christian comme une petite salope tout en l'ignorant consciencieusement et se barre bosser. Non je déconne : elle va voir son père à l'hosto.
Il me serre encore plus fort en m’embrassant dans les cheveux. Tandis qu’il me tient dans ses bras, je songe que ces moments ont été rares entre nous. Pourquoi donc ? Est-ce pour ça que j’aime que Christian me prenne sur ses genoux ?
En sortant de l'hôpital, elle va au boulot... Mais que va-t-il bien pouvoir se passer pour qu'elle n'y reste pas ?... Ouf ! Elle reçoit un appel de sa belle-sœur Mia. Mais en fait, c'est pas Mia : c'est Jackou !
— Mais pourquoi a-t-il le même numéro que Mia ? Se dit-elle...
Il se sent donc obligé de tout bien lui expliquer par le menu :
— Alors en fait, je l'ai enlevée, et puis après je lui ai piqué son portable et c'est pour ça que c'est son numéro qui s'est affiché. Voilà voilà...
— ah ok !
Une fois que la courgette a tout bien compris, un peu énervé (on peut le comprendre), il en vient à la demande de rançon.
Écoute bien, espèce de pute. (...) La petite salope est avec moi. Et toi, l’enculé que tu as épousé et toute sa putain de famille, vous allez payer. (...) Je veux cinq millions de dollars, aujourd’hui. (...) Tu as deux heures. (...) N’en parle à personne, sinon la petite salope y passe. Ni aux flics. Ni à ton enculé de mari. Ni à ses gardes du corps.
Alors Ana part du boulot (hourra !!!).
Hannah, il faut que je sorte. (...) Annulez tous mes rendez-vous de cet après-midi.
Attention, résumé de la suite, top départ :
Rentrer. Me changer [why ?]. Trouver le chéquier. Échapper à la surveillance de Ryan et Sawyer. Aller à la banque. Bordel, ça prend beaucoup de place, cinq millions de dollars ? C’est lourd ? Ai-je besoin d’une valise ? Dois-je téléphoner à la banque pour les prévenir ?
Elle fait tout bien comme elle a dit et, arrivée à la banque, après se l'être pété comme pas possible (toujours prendre le temps de ce genre de conneries lorsqu'on vit une situation critique) auprès de l'ouvreuse (chui ptêtre sapée comme une merde mais je me tape Christian Grey, et ouais !), demande de retrait, entrevue avec le big boss, qui acquiesce et revient avec Cricri en ligne (parce que, faut pas déconner, t'as beau avoir ton nom sur le compte commun, c'est quand même son fric et lui le client).
Et y comprend pas le Cricri pourquoi qu'elle retire tout ce pognon. Alors elle lui dit qu'elle le quitte. Alors il lui demande si depuis le départ, elle était là pour l'argent. Alors elle lui dit que oui. Alors il lui dit de tout prendre pour elle et pour le bébé... Mais elle repartira quand même avec "seulement" 5 millions de dollars.
La complice de Jackou, Elisabeth (la DRH de la maison d'édition où "travaille" Ana qui lui avait justement refilé de poste de Jack quand il s'était fait vider, même qu'on s'en fout royal) la fourre dans une bagnole après avoir jeté son téléphone portable à la poubelle (mais qu'en fait, Ana, pas conne (ou si peu), avant de partir de la banque, elle avait pris le portable du big boss et que c'est ce téléphone-là que l'autre a balancé). Elle emmène Ana à Jackou, il la cogne, elle tombe et s'éclate le crâne par terre, elle a peur pour son petit pois, elle lui tire dans la jambe, Cricri débarque (s'est-il téléporté de Portland ? Mystère...), Ana s'évanouit.
Et c'est pas fini ! La suite ici :