11 Mars 2018
C’est l’histoire d’un type qui se fait voler son portable et à un moment donné y’a une petite fille qui explose.
Étant donné ce que j’avais pu en entendre ou en lire ça et là (dont l’insulte suprême : « film de droite »), je m’attendais à une satire beaucoup plus violente, quelque chose de plus acerbe, de plus mordant, de plus ironique encore... De plus méchant en somme. Surtout pour une Palme d’Or !
Parce que, visiblement, il y a des gens qui n’aiment pas trop qu’on leur montre qu’il existe aussi des castes imperméables au sein des sociétés occidentales... C’pas vrai ?!?
Qui n’aiment pas non plus qu’on les mette face aux contradictions et aux lâchetés humaines ni face à l’instinct à la fois égoïste et grégaire de l’Homme ou au cynisme d’une certaine forme d’art moderne.
Qui n’aiment pas, en gros, qu’on se foute de leur gueule.
Et pourtant, pas de quoi se taper le cul par terre ni crier au scandale. Il en résulte un film sympa, qui mérite sûrement une seconde vision en VO, et qui pose une vraie question existentielle : pourquoi, même s’il est ici très bon (comme quoi, la barbe et une direction d’acteur ça vous change un bonhomme), Dominic West a-t-il son nom écrit en gros sur l’affiche alors qu’on ne le voit que très peu ? Pour service rendu à la culture dans THE AFFAIR ou dans MONEY MONSTER ?
Pour quota « acteur américain connu » ? Parce qu’il porte très bien le pyjama ? Le mystère, inextricable, reste irrésolu... Ou l’inverse.
Bref, un film parfois drôle quoiqu’un peu vide et pas si incommodant que ça. Mais c’est sans doute que je n’appartiens pas à la bonne caste.