28 Février 2015
Parce qu'il est important de toujours chercher à enrichir sa culture personnelle, voici non pas un mais deux films ô combien philosophiques : Zombeavers de Jordan Rubin et Sharknado 2 de Anthony C. Ferrante.
Alors y'a un mec, un jour, il est allé voir des producteurs et il leur a dit :
"Je veux faire un film d'horreur avec des castors radioactifs qui deviendraient zombies"...
D'un autre côté, un autre mec est allé voir d'autres producteurs en leur disant :
"On veut fait une suite au film avec des requins dans des tornades".
Le point commun entre les 2 projets ?
Les producteurs ont répondu :
"D'accord ! " (cherchez pas, ce sont des gens, ils ont accès à des psychotropes qu'on peut pas comprendre, nous humains).
Zombeavers tout d'abord (pour les prendre dans l'ordre du visionnage et de l'élévation du taux d'alcoolémie) :
Un pur film d'horreur bien gore, avec du castor zombie ridicule à souhait, de la mort aussi soudaine que violente (un peu à la Destination Finale), du nibard (qu'il faut pudiquement cacher si on se retrouve face à un ours), de la punchline hardcore, de la bonnasse en micro-short ou en bikini, de la viande collée aux murs partout.
On est donc sur du très stupide, de l'outrance, du sanglant, avec de la marionnette et du maquillage bien pourraves, et puis du cul (du cul, du cul, du cul. Plein. Et de la bite aussi).
Non parce qu'on n'est même plus dans le suggestif là, faut pas charrier, comme en témoigne ce petit florilège de citations (rappelons, pour info, que le "beaver" (castor) est l'équivalent argotique de notre bonne vieille "chatte" à nous) :
Il n'y avait plus de papier toilette : j'ai dû me laver les mains plusieurs fois.
Un week-end entre filles, c'est juste 15cm en moins.
- On voulait trouver des castors.
- On en est tous là.
(Bon là on perd un peu la subtilité de la phrase à la traduction)
J'ai des fourmis dans la bite.
- J'ai jamais vu un castor baver comme ça !
- Tu devrais plus souvent regarder entre mes cuisses.
(ici aussi, syndrome "lost in translation")
Suivi d'un très classe :
Je m'excuse de jamais t'avoir broutée mais c'est juste que ça pue le mort.
Et le non-moins superbe :
(Après 30mn, victime d'un léger AVC, j'ai arrêté de les noter).
En bref : C'est donc (très) trash, (TRÈS) vulgaire, et c'est aussi bien, bien con.
Après (et parce trop c'est pas assez), voici Sharknado 2, ou la suite du film avec le concept le plus drôle du monde (je parle du fait de coller des requins dans des tornades pas de donner le premier rôle à Ian Ziering du Peach Pit ni de déterrer Tara Reid... Bien que) qui donne aussi un des films les plus mauvais : les acteurs jouent mal, les dialogues font mal, le scénario est à chier, et on y a droit aux pires effets spéciaux numériques que le cinéma ait jamais portés.
Allez, on mettra quand même au crédit du joyeux bordel ambiant la scène d'ouverture avec Robert Hays dans le rôle du pilote d'avion (clin d'œil cinéphilique bizarrement peut-être un poil subtil étant donné le contexte).
Moins trash mais encore plus débile (si, c'est possible) que les castors zombies, cela demeure tout autant intellectuellement vraiment très douloureux.
Des "chefs d'œuvre" qui dépassent donc l'entendement (il faut réellement les voir pour le croire) et qui rappellent que le cinéma c'est aussi ça : de la grosse daubasse outrageusement auto-parodique à voir au 72ème degré (et/ou en buvant de l'alcool à brûler).