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CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

Précédemment dans CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES, le film :

Plus sobre qu’un téléfilm de Noël sur M6, enfin un film érotique pour toute la famille !

Grosse déception dès le début du film. En effet, point d’oxymore ni de métaphore comme dans le 2 où « cinquante nuances plus sombres » apparaissait subtilement sur un bouquet de roses blanches, point de « cinquante nuances plus claires » sur un costume de Batman, un seau de caviar, une combinaison de plongée ou l’âme de Christian Grey, mais un générique sur la robe de mariée immaculée d’Ana, parce qu’on a beau être une adaptation d’un bouquin de cul, on n’en est pas moins pur et virginal.

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

Cricri cède donc la moitié de sa fortune à sa courgette et ils se jurent fidélité jusqu’à ce que la mort les sépare dans un décor de toute beauté, tout de boules en polystyrène vêtu. Au bout de quelques danses histoire de marquer le coup, Christian vient récupérer son bien :

– Madame Grey ?
– Oui, c’est moi.

Loulou ?

Ils partent ensuite en lune de miel faire du velib à Paris dans leur joli jet privé en trinquant au Picon bière dans des flûtes à champagne parce que c’est important de savoir rester simple mais classe. Preuve en est le joli bracelet à breloques en argent que Cricri offre à sa courgette avec plein de petites merdouilles pendouillantes symbolisant tous les endroits où ils ont baisé (17kg le bracelet).

Une fois qu’ils ont fini de visiter les quelques lieux vaguement intéressants de la capitale française et de ses alentours (en gros : l’Arc de Triomphe, Versailles et la Pyramide du Louvre by night) et de tester des positions incroyables comme celle du missionnaire ou encore celle du missionnaire dans des endroits improbables comme le lit d’un quelconque palace, ils continuent leur périple direction Monaco.

Et comme on était particulièrement cons dans la salle, on était en liesse de voir notre beau littoral azuréen dans un film au cinéma, si pourri soit-il.

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

Mais pendant ce temps, le méchant Jack Hyde a fini sa formation de super terroriste : il use de son super costume de super agent d’entretien et de super gadgets plus sophistiqués les uns que les autres pour infiltrer le gros immeuble des bureaux à Cricri et y placer un engin incendiaire.

Tandis que le Cricri en question va nager après avoir défendu à sa femme de bronzer topless comme toutes les pouffiasses de françaises alentour, histoire de ne pas allumer Taylor qui est déjà chaud bouillant (pas de Philippe ni de Gaston comme garde du corps français ? Je suis déçue), Ana retire quand même le haut de son maillot comme une petite gourgandine puis s’endort sur le ventre et ce qui semble être le transat king size le plus confortable du Monde. Tellement confortable qu’elle se met à faire des roulés-boulés pendant son sommeil et se retrouve tout nichons apparents. Alors forcément Cricri est très colère mais pas par instinct de propriété comme dans le livre, non-non-non : c’est parce qu’il ne voudrait pas que sa dignité en prenne un sacré coup dans les gencives si elle se retrouvait à moitié à poil à la Une des tabloïds. Et Ana reste un peu conne (pas besoin de trop forcer) devant tant de logique soudaine et d’altruisme inopiné (et nous aussi quelque part... pas besoin de trop forcer non plus). Et c’est non sans une certaine émotion que nous découvrons que c’est elle, Ana, la seule, la fameuse, l’unique personne encore capable, en 2018, d’employer le mot « roploplos ».

Ils retournent ainsi sur leur yacht en jet-ski tout guillerets et, une fois que Christian a démontré toute l’étendue de ses talents d’expert en tressage de cheveux et un petit rappel du mot d’alerte (« pourpre »... ou « poutre », enfin un truc dans le genre) il menotte les poignets d’Ana à chacune de ses chevilles dans la position dite du « veau à la broche » pour lui infliger une baise punitive pour avoir été une vilaine exhibitionniste en... missionnaire.

Comment ? Pas de suçons sur tout le torse ? Pas de marques corporelles liberticides ? Oh mais c’est pas bien de tricher avec le machisme dégueulasse du bouquin les gars, c’est pas honnête : faut assumer quand il y a des choses bien avilissantes qui sont marquées sinon c’est pas du jeu !

Mais la collaboratrice de Cricri qui fait complètement tourner la baraque à sa place, le contacte afin de lui annoncer qu’un incendie a failli ravager son gros building. Elle lui envoie la vidéo de surveillance et, stupeur et tremblement, Ana reconnaît son ancien patron Jack Hyde ! Christian lui apprend alors que l’aviation civile lui a confirmé que son accident d’helico dans le 2 était certainement dû à un sabotage. Alors la courgette est toute chamboulée :

– Je ne pensais pas que Jack irait aussi loin.

Euh... Le fait qu’un type qui est censé être éditeur ait des connaissances pointues en aéronautique et un matos digne de James Bond et des Totally Spies réunis ça ne pose un problème de crédibilité à personne ? Non ? Même pas un peu ? C’est normal ? Ah bon.

Les pauvres sont donc contraints d’écourter leur voyage de noces et de reprendre leur jet à Nice (foule en délire dans la salle).

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

De retour à Seattle, Ana renvoie le petit personnel parce qu’elle voudrait préparer à bouffer elle-même comme les gens normaux (pas faire les courses par contre, ni le ménage, ni la lessive... Faut pas pousser). Toute fière d’avoir foutu quelqu’un au chômage technique, elle sert donc religieusement le repas à son époux de retour d’une journée harassante de labeur et « parfaitement synchrone » avec la cuisson des steaks (non mais qui parle comme ça ?). Et, sans transition aucune, elle s’improvise subitement féministe et reproche à Christian de la vouloir « bonbonne à la maison avec un petit en route » alors qu’il n’a rien dit et rien demandé et elle en profite pour lui briser menu les grelots avec l’idée d’avoir des gosses dans la foulée.

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

En même temps c’est vrai qu’ils ont déjà une très belle salle de jeux...

Lâche tout de suite cette vaginette électrique, rends la poire à lavement et sors immédiatement ce plug anal de ta sœur !

Beau projet, en effet.

Comme on n’est plus dans les années 50, merde, Ana retourne au boulot et, hop !, la voilà catapultée éditrice grâce, sans doute, à ses trois semaines d’absence. Donc Liz, la nana qui bosse (vraiment) dans la boite depuis moult est véritablement ravie pour la courgette :

Je suis sure que vous y arriverez, puisque tout vous réussit... Grosse. Pute.

Ces deux derniers mots ayant été pensés tellement fort que je ne suis pas certaine qu’ils n’aient pas été prononcés.

Ni une, ni deux, Ana reçoit l’auteur pré-publié sur le net qu’elle avait réussi à imposer lors de la réunion éditoriale du 2, au terme d’âpres négociations où elle n’avait rien écouté de la conversation. Mais Cricri, furax et barbu, vient les interrompre : la donzelle a eu l’outrecuidance de ne pas modifier son adresse mail avec son nom de jeune fille en anagrey@jecoucheavecleboss.org ! Elle lui explique qu’elle n’a pas envie que les gens puissent croire qu’elle ne doit sa promotion qu’au fait de se taper le patron de la boite :

– Quewa ? Mais ce n’est pas vrai : tu dois ta promotion à ta longue expérience dans le milieu de l’édition, tout le mérite et le savoir-faire que tu as acquis en deux semaines de boulot d’assistante où tu n’as fait que répondre à des appels et des mails perso !... Ouais non, maintenant que je l’ai verbalisé, c’est vrai que c’est complètement con : garde ton nom de jeune fille, ça vaut mieux, t’as raison.
– Et si c’était toi qui changeais de nom ?
– Comment ça ?
– Ben oui, pourquoi tu t’appellerais pas Christian Steele ?
– Non mais j’avais bien compris mais pourquoi ? Pourquoi tu te découvres subitement une passion pour l’anti-patriarcat ?
– Ben, tu comprends, le bouquin était pas top-top niveau libération de la femme donc on essaie de se rattraper comme on peut.
– Ok, je comprends mieux. Mais rassure-moi : tu m’as bien épousé parce que j’ai de l’argent ?
– Oui, oui, bien sûr, ça, ça ne change pas.

Ouf, l’honneur est sauf !

Il revient ensuite la chercher à la sortie du boulot (de l’école ?) mais correctement rasé cette fois-ci (il fout quoi de ses journées ?). Et il l’emmène dans... *roulement de tambour* la maison du lac !

– Je reconnais cet endroit...
– Ben oui : c’est la maison qu’on avait repérée en faisant du catamaran dans le 2.
– Ah oui !...
– Bon ben tadaaaa : je l’ai achetée !
– C’est vrai ?!?
– Euh, oui, c’est vrai.
– Oh, excuse-moi : j’étais tellement aveuglée par l’amour que je porte à ton intelligence, ta conversation, ton respect, ta culture et ton sens de l’humour que, l’espace d’un court instant, j’avais presque oublié que tu étais riche.
– Chuuut, ce n’est pas grave, je vais juste te lacérer le cul pour punir ton impudence.

Mais ils sont obligés de différer leurs réjouissances car...

Ils tombent nez à push up avec l’architecte Gia en forme de bombe sexuelle avec, en plus, un joli minois (ce qui ne gâche rien à l’ensemble). Et non seulement la greluche se montre ostensiblement tactile avec Cricri (qui n’a aucun mouvement de recul par ailleurs, pour un mec qui ne supporte pas d’être touché) mais en plus elle lui fait une lèche pas possible :

– J’ai lu l’article sur vous dans GQ. J’adoooore ce que vous faites pour l’Afrique.
– Oh, vous savez, ce n’est pas grand-chose comparé au pognon que je claque pour mon propre train de vie et pour acheter des petites brunettes pour en faire mes esclaves sexuelles.
– Euh... Hého ! Vous avez remarqué que je suis là ?
– Non mais quand même, offrir des tablettes solaires à des enfants orphelins, dénutris et séropositifs c’est très généreux de votre part...
– Ça c’est pas dans le film donc ta gueule la pouf.
– Oups ! Désolée, je n’avais pas compris que je devais simplement vous réhabiliter aux yeux du spectateur averti qui pourrait vous voir comme un immonde pourceau pratiquant la torture, l’abus de faiblesse, le chantage...
– Youhou ! Vous me voyez ?...
– Chuuuut, ne dis rien, et parle-nous plutôt de la maison.
– Et bien, c’est très simple : comme vous me l’avez demandé je vais tout raser et reconstruire une baraque eco-responsable, autonome énergiquement, vegan-slow-food.
– Mais enfin mon chéri, tu sais bien qu’on mange de la viande et puis moi je l’aime bien comme ça cette maison...
– Rrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!! Sataniste !!!!! Impie !!! Hérétique !!!!
– Euh... Vous savez quoi les biatch, je vais aller voir ailleurs si j’y suis et vous laisser vous démerder entre vous.

Mais avant qu’il ne s’éloigne, Ana, qui est passée du statut de petit agneau naïf à celui d’executive-woman en trois films et un tout petit peu plus de mois, prend bien soin de pisser ostensiblement tout autour de lui tout en aveuglant sa rivale avec le diamant de son alliance.

– Bon ben voilà, maintenant que j’ai ton attention, je crois que le message est assez clair : Christian, c’est mon mien à moi perso, tu vas arrêter de le toucher avec tes doigts qu’on sait pas où ils ont traîné, et ton projet tu le roules, tu te penches en avant et tu te le carres bien profond dans l’oignon.

En effet, c’est plutôt clair.

Après cette petite mise au point fleurie, Christian, dans sa grande mansuétude de bienfaiteur de l’humanité, laisse sa femme conduire sa bagnole. Se sentant de plus en plus pousser des ailes, Ana atteint rapidement Mac 3 et met un vent monumental à Taylor et à son garde du corps personnel Tom Sawyer qui les escortaient en Lada. Mais, par le truchement du téléphone portable de Cricri, les deux amoureux épris de vitesse apprennent qu’ils sont suivis par une nana conduisant une Dodge. Le film se transforme alors en spin off de FAST AND FURIOUS et Ana réussit à semer sa poursuivante dont on se demande bien d’ailleurs pourquoi elle les poursuivait si ce n’est pour caser une scène d’action toute pourrite pour compenser la quasi absence de scènes de fion (qui constituait un peu le seul intérêt de la trilogie, littéraire comme cinématographique, et encore...), amortir la location de l’Audi R8 coupé et/ou son placement-produit.

Une fois garée, toute effrayée à l’idée que le spectateur puisse s’apercevoir de la supercherie, Ana enfourche son Cricri assis à la place du mort pour un coït d’exactement 14 secondes.

De retour chez eux, Ana se dit que ce serait trop une bonne idée de couper les cheveux de son homme pour fêter ça et c’est vraiment palpitant :

– J’ai l’habitude, tu sais : je le faisais tout le temps pour mon père.
– Mais enfin, ton père est chauve.
– Allez, laisse-moi faire... S’il-te-plaît !
– Bon d’accord. Mais laisse-moi te toucher un peu la chatte alors... Hummm, c’est ce que je t’ai mis dans la voiture ou tu es déjà très excitée ?
– Papa, arrête...

Des sacs à vomi sont à votre disposition sur votre gauche.

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES de James Foley [résumé]

Ana obtient ainsi le droit de ne pas accompagner Christian à New York malgré le danger dangereux et il s’en va, au petit matin, non sans l’avoir préalablement bordée comme une petite fille (tiens, ils ont oublié de gommer le côté incestueux pédophile dans la relation de nos héros... Bon en même temps ils pouvaient pas non plus TOUT gommer sinon il n’y avait plus de film. Oh mais attendez...).

Au boulot, Ana a eu trop de pif : son nouvel auteur a déjà vendu 200 000 exemplaires de son bouquin. Toute à sa joie, elle reçoit un texto de sa copine Kate et là, c’est le drame : nous ne pouvons que constater, impuissants, que Apple n’a pas renouvelé son contrat avec la production du film et qu’Ana n’a plus un IPhone !

Malgré les instructions strictes laissées par son mari, Ana la rebelle lui désobéit à nouveau : elle va donc boire un verre avec Kate après le boulot comme une petite déglingo.

Quand, tout à coup, plus d’image, plus de son, plus rien : soit la pellicule avait choisi de se suicider, refusant par là-même de projeter un film d’une aussi grande qualité, soit le projectionniste avait été tué par Emile, soit une force supérieure voulait nous empêcher de voir la suite, soit on était tous morts dans un crash d’avion, soit c’était vraiment la fin du film (et là ça aurait été une vraie bonne surprise). Il fallait donc y voir un véritable signe du destin qui nous exhortait d’arrêter d’aller voir des drames indépendants aussi enrichissants intellectuellement au ciné... Ou juste une occasion d’aller pisser.

Après cet interlude spirituel et technologique, Ana demande à son garde du corps de ne rien dire de sa petite incartade à son maniaque du contrôle de mari. Mais Tom Sawyer la petite fouine, a déjà tout cafté à son employeur. De retour à l’appart, on s’aperçoit que Christian a oublié de régler la facture d’électricité. Mais non ! C’est en réalité Jack Hyde qui a utilisé une bombe électromagnétique (ou simplement coupé le disjoncteur) ! Il tente alors de mettre son kiki dans la courgette mais Sawyer la petite pute de balance vient la sauver. Jack est arrêté mais il laisse un message énigmatique et mystérieux derrière lui : « Tu me dois une vie ».

Après quelques spéculations avec l’inspecteur de police sur une éventuelle partie de Mario sur Game Boy qui aurait mal tourné, Ana va se coucher, parce que c’est tout de même crevant sa vie.

Elle se réveille le matin pour trouver Cricri assis sur un fauteuil en train de la stalker comme un fou, un verre de whisky à la main. Et quand le Christian picole au ptit dej, c’est qu’il n’est pas content. Il est même tellement fâché qu’il refuse de la baiser quand elle le rejoint sous la douche !

Mais lorsqu’elle rentre du boulot, son tendre époux a retrouvé toute sa vigueur et son appétit : attention, seul passage un peu hot du film (c’est dire le niveau de l’ensemble). Il l’emmène illico dans la chambre rouge, l’attache à une roue, commence par lui mordiller les tétons puis se met à jouer avec un vibro sur son clito (par dessus la culotte : film tout public on a dit !). Mais il s’amuse surtout à la frustrer pour la punir de... ben de quoi au juste ? D’avoir été agressée à leur domicile ? Du coup elle se met à braillée « rouge » (C’était pas « poutre » ?).

Après nous avoir joué la partition d’au moins 2 nuances de mots d’alerte, ils s’engueulent. Et Cricri lui explique qu’il avait toute légitimité à se venger car il a fait un cauchemar où elle était morte... et offerte... et soumise, et que c’était trop bien en fait. Elle lui répond qu’elle voulait juste voir ses amis. Il lui dit alors qu’il a plus de genou.

Du coup, le lendemain, le gentil psychopathe lui organise un voyage surprise à Aspen (*choup-choup*) avec tous ses copains, puisqu’elle avait gagné le droit d’y séjourner lors de la vente aux enchères du 2, que c’est pas des manches au scénario et que, comme le chat, ils retombent toujours du bon côté de la tartine.

Mia, la sœur de Cricri lui fait faire le tour du proprio sur fond musical quand tout à coup :

Il y a aussi un piano.

Ah bon ? C’était pas l’autoradio ?

Et vlatipa que le Jamie Dornan rajoute une ligne à son CV en poussant carrément la chansonnette et en croisant les doigts très très fort pour que cette cuisante expérience cinématographique ne nuise pas à sa carrière future comme pour Robert Pattinson en son temps.

Mari et femme vont ensuite barboter dans leur crasse et discutaillent sur la vie sexuelle de Kate et Elliott et surtout sur les frasques passées de ce dernier avec Gia, la démolisseuse de baraque, ce qui est d’une importance capitale.

Ana fait des cauchemars où elle se fait attraper par Jack Hyde et par derrière dans la galerie des glaces ce qui pourrait davantage relever du fantasme inavoué si nous étions dans un thriller érotique et pas dans une bluette sentimentale manichéenne et aseptisée.

Du coup, lorsque Cricri va dans la cuisine pour son casse-dalle de 2h du mat’, Ana est déjà en train de bouffer... de la glace à la vanille, évidemment. Alors ils décident de s’en foutre partout parce qu’ils aiment bien quand ça colle, et elle lui fait la plus longue fellation de l’histoire de la fellation. Parité oblige, il lui bouffe le cul pendant 3 secondes lui aussi et ensuite ils baisent (en... missionnaire) sur la table de la cuisine parce que comme ils n’ont pas assez de place dans leur suite de 230m2, il fallait qu’ils dégueulassent les parties communes.

Le lendemain Ana part en rando et discutaille enfance de Christian avec son frère Elliott qui lui apprend qu’il était bagarreur et qu’il ne pleurait jamais ce qui a totalement transcendé l’assistance.

Taylor apporte un dossier sur Jack Hyde à son patron (c’est quoi exactement son job à ce type ?) qui lui apprend que le méchant utilisait des sex tape comme moyen de pression et Christian de sortir, tout de go :

Oh, c’est glauque...

Plus glauque que de faire signer des contrats pour que des femmes renoncent à toute forme de liberté moyennant compensation financière ?

De retour de la rando, Ana va faire du shopping avec ses copines, elle aperçoit Elliott en train de sortir d’une bijouterie en compagnie de Gia. Le suspens est insoutenable !

Fort heureusement, ce mystère mystérieux est résolu le soir même, en boîte de nuit, lorsque Cricri donne le top départ à son frère en commandant moult bouteilles de Bollinger (#PlacementProduit) :

Jusqu’à y’a pas si longtemps je baysais tout ce qui bougeait comme un gros sale mais maintenant est-ce que tu veux m’épouser ?

Au delà du lieu qui est quand même l’endroit le plus intime, le plus romantique et le plus classe pour faire sa demande, peut-on rêver plus belle déclaration d’amour ?

Dans le jet privé qui les ramènent à Seattle, notre bande de joyeux drilles ont une profonde conversation sur l’âme sœur et la nécessité de demander conseil à un ancien plan cul pour choisir une bague de fiançailles. Comme Ana a l’outrecuidance de lever les yeux au ciel par un excès soudain de lucidité, Cricri se doit de lui infliger quelques sévices corporels en représailles dans la chambre rouge. Mais la production a sans doute juger bon de jeter un voile pudique sur le matos utilisé, l’intrigue étant largement assez passionnante en elle-même pour faire l’impasse sur des scènes un tant soit peu sulfureuses.

Tandis qu’Ana est occupée à rien foutre au boulot sinon à humidifier ses sous-vêtements en repensant à ce que son mari lui a mis précédemment, l’inspecteur de police en charge de l’enquête sur Jack Hyde vient lui annoncer que son agresseur l’accuse de harcèlement. Au lieu d’en parler à Cricri dont elle sait qu’il a des dossiers bien fournis sur tous les êtres humains qui l’ont côtoyé de près ou de loin et qui pourrait, par le judicieux truchement d’un mécanisme mental de cause à effet, en sortir des éléments afin de décrédibiliser les allégations fallacieuses du vilain, elle se rend au tribunal pour assister à l’acceptation de sa demande de libération sous caution, fixée à 500 000$, ce que tout un chacun peut évidemment se permettre. Alors au lieu de se dire que le méchant n’a absolument pas cette somme dans son escarcelle, Ana court dégueuler dans les chiottes.

Mais c’est en réalité parce qu’elle est enceinte ! Elle passe alors une écho de datation, durant laquelle la Gyneco lui annonce qu’elle attend son (putain de) « petit pois » depuis 6 ou 7 semaines (sont pas très précises leurs techniques au States) alors qu’on voit bien que ça ressemble à une cacahuète, bordel à cul !

Le soir, elle raconte la visite de l’inspecteur à son époux (mais pas le tribunal qui ressemble à s’y méprendre à une scène rajoutée à l’arrache pour... justifier qu’elle aille voir un médecin ?) et elle lui annonce sa grossesse comme ça, cash-pistache. Alors Cricri est pas content. Tellement pas content qu’il n’attend pas le petit déjeuner pour commencer à picoler : il part en claquant la porte et revient quelques heures plus tard finement torché.

S’ensuit le même dialogue que dans le livre sur le concept d’incompatibilité entre sexe et parentalité et puis...

– Y’a un intrus là-dedans. Tu vas me la piquer... Et puis tu vas lui exploser la chatte plus que moi aussi.
– Mais non : ça sera peut-être une fille !

Quelqu’un pour expliquer l’accouchement à Ana ? C’est une urgence !

Elle couche donc son cinquante nuances de spiritueux endormi en prenant bien soin de ne pas approcher de flamme de son visage et il reçoit un texto d’Elena. La courgette comprend alors qu’il a passé la soirée avec elle et elle le prend moyen bof : comme une adulte rationnelle et responsable, elle court se cacher dans la chambre rouge.

Le lendemain, nouvelle engueulade alors que Cricri la suit partout comme un petit chien en essayant de lui expliquer qu’il est allé voir Elena pour lui dire que c’était pas bien de coucher avec des ados, tandis qu’Ana se prépare pour aller rien branler au boulot (je t’en foutrai du dominateur). Engueulade au terme de laquelle, sortant de la douche, Ana se retourne avec un jeté de crinière trempée digne d’une pub pour les gens qui le valent bien et lui balance :

Soit on l’assume ensemble, soit je l’assumerai toute seule.

Même si c’est une fille ?

Au travail, Ana et ses cheveux auto-séchants reçoivent un appel inutile de Kate puis un autre de Mia, entraînant un gros soupir de la part de notre courgette qui se désespère d’être tout le temps dérangée alors qu’elle aimerait bien bosser... ou boire son thé en repensant à ses exploits sexuels mais toujours en missionnaire.

Et ce ne sera pas pour tout de suite : c’est en réalité Jack qui est au téléphone, même qu’il a enlevé Mia, que c’est pour ça qu’il a son portable et que les gardes du corps embauchés par Cricri pour protéger tous les membres de sa famille sont sans nul doute des stagiaires (comme quoi tout s’explique). Il déblatère à Ana des choses toujours aussi énigmatiques comme « ils auraient dû me choisir moi » ou « l’homme descend du singe, Tomasi est un homme, Tomasi ne descend pas du panier de basket » ou encore « apporte-moi 5 millions de $ ou je saigne ta belle-sœur comme une truie ».

Ana annule donc (encore) tous ses RDV et file chez elle récupérer sacs et flingue de Leila dans le tiroir à ciseaux, et revêtir une tenue sportswear confortable et décontractée, parfaite pour aller livrer une rançon. Elle échappe à la surveillance de Sawyer qui confirme la nullité de son équipe et trouve une place pile-poil devant la banque. Là le banquier accède à sa demande mais revient tout de même avec Cricri au téléphone. Elle lui explique alors simplement que, ben... elle peut pas lui expliquer. Ni une ni deux, Christian saute dans sa culotte et dans sa voiture et lui dit qu’il rapplique à la banque. Taylor, son chauffeur-détective-privé-bodyguard-agent-de-la-CIA, lui annonce que Mia a disparu :

– Mia... Ana... 5 millions de $... Il semblerait que quelque chose de pas normal soit en train de se passer...
– Très belle analyse Monsieur.

*voix d’Alfred dans Batman*

Jack l’appelle à nouveau et lui intime l’ordre de sortir par derrière où l’attend la Dodge qui l’avait poursuivie et de donner son téléphone à sa conductrice. Ana quitte donc la banque avec tout plein de billets en prenant soin de mettre son téléphone dans un des sacs et d’emprunter celui du banquier pour le remettre à sa kidnappeuse. Parce qu’aussi bizarre que cela puisse paraître, Ana n’est pas la dernière des connes : elle sait bien qu’il y a une balise GPS dans son portable directement reliée à l’application « stalker Ana » sur celui de Cricri et que son cher et tendre control freak va ainsi pouvoir la suivre et la retrouver (et donc à un moment donné, elle a vraiment pensé pouvoir passer sous silence sa petite virée nocturne avec Kate ?).

Kidnappeuse qui n’est autre que Liz, la nana qui l’avait traitée de grosse pute dans sa tête au début du film. Elles prennent la route de South Park, histoire de prendre un peu l’air (true story) et y retrouve Jack qui se met à lui cogner dessus sans sommation aucune.

– Mais enfin Jack, arrête de la frapper, tu vois bien qu’elle encaisse les coups mieux que personne !

Comme quoi, des fois, les violences conjugales tariffées peuvent vous sauver la vie (mais c’est un phénomène qui reste assez rare).

Ana tire dans la jambe de son agresseur et s’endort parce que c’est fatigant un début de grossesse.

Aux urgences, Cricri demande au personnel de bien prendre soin d’elle parce qu’ils ont un peu tendance à tuer des gens, parce qu’il est riche et parce qu’elle est enceinte (tiens, tiens, aurait-il accepté l’idée ?).

En attendant que sa courgette se réveille dans sa suite royale d’hôpital, il discute avec sa mère :

– J’ai vraiment cru qu’elle me quittait.
– Mais mon chéri, voyons, Ana est capable de tout pour ce qu’elle aime et elle aime... l’argent ?

Alors, magie du cinéma, Christian se met à chialer, ce qu’il n’avait jamais fait jusque là puisqu’il était dépourvu de glandes lacrymales.

Ana émerge.

– Je veux ce bébé avec toi.
– Tu es le seul qui compte pour moi.

Ah ben il va être heureux cet enfant.

De retour chez eux, Christian se lance dans la préparation du repas avec ses deux mains gauches et il explique à Ana que Jack faisait chanter Liz avec une sex tape et qu’en vrai elle était pas vilaine. Il lui demande ensuite d’ouvrir le dossier sur Jack Hyde qu’il vient de recevoir. Où l’on apprend que Jack et Christian étaient dans la même famille d’accueil, et que le méchant considérait donc, pour les trois du fond qui n’auraient pas encore compris ses messages subliminaux, que Cricri avait été adopté à sa place, qu’il lui avait volé sa vie, et que c’est lui qui aurait dû être riche (en même temps, quand tu as 500 000$ devant toi pour payer ta caution, on peut pas vraiment te considérer comme indigent). Du coup Cricri s’introspectionne beaucoup :

– Tu te rends compte, ça aurait pu être moi ! Si les Grey ne m’avaient pas adopté, j’aurais pu abuser de mon pouvoir et de mon autorité pour torturer des femmes psychologiquement et physiquement et les écraser de ma supériorité !

Euh... Joker ?

Et le dossier qui est visiblement une sorte de fourre-tout contient également le lieu de la tombe de la mère biologique de Christian (mais... pourquoi ?!?). Alors ils commandent sur Deliveroo parce que Monsieur a tout fait cramer.

Nos deux tourtereaux s’y rendent donc en pèlerinage dans une scène d’une inutilité crasse et Cricri nous fait ensuite une petite séquence mélancolie au piano qui ne coûte pas chère, avec recyclage des images des deux premiers opus où on se rend compte que le Jamie s’est quand même vachement arrangé depuis le début de la saga.

Il se met alors à fredonner la chanson de la petite Huguette et reçoit un texto d’Ana qui, à force de petites attentions dispendieuses, s’est finalement convertie à la soumission et l’attend dans la chambre rouge, mutine et épanouie, tout bien comme il le lui avait enseigné dans le 1.

Tout. Ça. Pour. Ça. Bordel. De. Merde.

Et comme on est certainement dans un Marvel, on a droit à une scène post-générique où l’on découvre Ana enceinte de leur deuxième bébé en compagnie de Cricri et Teddy, l’enfant-pieuvre (les coups de pieds dans le bide en début de grossesse ont parfois des effets secondaires surprenants) dans le jardin de leur baraque, éclaboussant la salle de leur bonheur, de leur joie et provoquant des comas diabétiques en chaîne.

POINT FINAL.

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