THE AFFAIR, Saison 4 Episode 1, 1ère partie [résumé]

Précédemment dans le dernier épisode de la saison 3 de THE AFFAIR :

Noah sort d’une cabine téléphonique en pleine cambrousse car il y a sans doute eu un holocauste nucléaire depuis la fin de la saison 3 ce qui explique que les téléphones portables n’existent plus. Il retrouve Cole, nonchalamment adossé à son gros pick-up et nous apprenons que les deux hommes ne se sont pas donné rendez-vous pour se rouler des galoches, ce qui est fort dommage car cette possibilité aurait pu apporter un souffle certes pas très original mais néanmoins nouveau à la série.

Ça, ou Cole et Helen...

Ou Helen et Alison...

Ou Alison et l’équipe de 91 des Broncos de Denver...

Enfin n’importe quoi qui sorte un peu du sempiternel triangle « Cole et Noah dans la rouquine ».

Ainsi, rajoutons les gosses et Vikram, et ils pourront largement nous coller 4 ou 5 saisons supplémentaires... Mais je ne suis convaincue que c’est ce dont l’humanité a besoin.

Bref : non, évidemment. S’ils se sont rencardés pile devant cette cabine téléphonique c’est parce que leur gourgandine commune, la tranche de saumon de leur sandwich amoureux, l’inénarrable Alison a disparu !

Cela fait en effet 72h qu’elle n’a donné signe de vie à personne, « même pas à Joanie »...

Ce qui pose d’emblée plusieurs questions :

Par quel prodige sa fille serait-elle désormais en âge d’avoir son propre téléphone afin que sa mère puisse la contacter sans être interceptée par son père ou sa gouvernante hispanique ? Combien de temps s’est-il écoulé entre la fin de la saison précédente et celle-ci ? Avez-vous déjà oublié que les téléphones portables n’existent plus puisque Noah vient tout juste de sortir d’une putain de cabine téléphonique ?!?

6 SEMAINES AVANT LA DISPARITION D’ALISON.

Noah est coincé dans les embouteillages de la cité des anges et il s’engueule au téléphone avec Helen (l’holocauste nucléaire n’ayant visiblement pas encore eu lieu). Car même s’il a tout abandonné (c’est-à-dire pas grand-chose, soyons honnêtes) pour venir s’installer à côté de ses enfants, il n’en a toujours pas un semblant de garde.

Bon en même temps, le type a quand même buté sa mère et passé toute la saison précédente à accuser un pauvre père de famille d’avoir voulu le tuer alors qu’il s’était poignardé tout seul dans un délire schizophrène...

Alors sans vouloir être super féministe (avec une cape), en comparaison Alison qui, rappelons-le, n’a fait qu’un banal abandon familial pour aller soigner ses vieux traumas, a été drôlement emmerdée pour moins que ça, niveau perte d’autorité parentale.

Noah se rend donc au lycée de Compton, où il purge sans doute une peine de travaux d’intérêt général pour matricide en enseignant la littérature au NWA, un peu comme Michelle Pfeiffer à Palo Alto en son temps. Il se fait malmener, tente de jouer au mec cool qui copine avec les ados rebelles afro-américains et latinos (Compton on a dit) et est humilié devant sa classe par la proviseure venue vérifier qu’il n’est pas encore en train d’essayer d’attenter à ses jours et qui en profite pour lui offrir une petite leçon d’autorité pour les nuls en accéléré.

Dans la salle des profs, Noah galère ensuite avec le LSUN qui, même aux USA, est loin d’être au point.

Là, un collègue un peu trop prévenant pour n’avoir rien à lui demander lui explique qu’Anton, le méchant rebelle à capuche de sa classe, a redoublé à cause d’une vague tendance à s’inspirer d’un peu trop près d’œuvres préexistantes dans ses copies. Fort d’avoir refilé une info aussi capitale à notre écrivain à succès déchu, le collègue trop sympa en profite pour lui glisser subrepticement le manuscrit qui trainait innocemment dans sa sacoche pour qu’il le transmette à son agent. Et Noah qui, plein d’une docilité soudaine qu’on lui connaissait peu, ne sait pas dire non, accepte sans broncher.

De retour dans les fameux embouteillages californiens, Noah arrive à la bourre au collège de son fils Trevor. Il se voit refoulé à l’entrée car il n’a pas effectué la procédure en amont sur le net pour être inscrit sur la liste des personnes autorisés à pénétrer dans l’enceinte du bâtiment. Et tandis qu’on vient tout juste de lui expliquer que c’était à lui de se sortir les doigts du cul et de faire les démarches (qu’il pourrait par ailleurs effectuer en direct-live sur son iPhone), il en fait le reproche à Helen, mais sans s’énerver, tout nouvellement soumis qu’il est, dans la (vaine) tentative de victimisation et de canonisation de sa propre personne. Helen qui feint d’avoir complètement oublié alors qu’elle semble refuser en réalité de le laisser voir ses enfants, cette vile salope manipulatrice.

Euh... mais puisque c’était à lui de faire la démarche...

Malgré tout, Stacy est plutôt contente de voir son père (en même temps tu lui files un bâton, elle est contente aussi) mais Trevor, moins. Alors Vik, dans sa grande mansuétude, propose à Noah de venir manger avec eux un tacos ou n’importe quel autre truc qui fait péter velu.

Noah arrive encore à la bourre, au resto cette fois, parce qu’il n’a pas compris qu’il ne faut jamais utiliser Siri pour programmer le GPS car il ne comprend rien à ce qu’on lui dit. S’ensuit une joyeuse discussion gênante familiale à table sur le fait qu’il habite dans un quartier tellement pourri que Charles Manson y a vécu et que ses gosses n’ont pas spécialement envie d’y foutre les pieds. Après avoir chaleureusement remercié Helen qui fait sa moue de réjouissance taquine pour leur avoir divulgué ce genre d’informations à la con, la discussion s’oriente sur la réunion parents-profs qui a été riche d’enseignement concernant l’orientation sexuelle de Trevor (sont bizarres leurs réunions quand même).

Comme Noah peine à comprendre les raisons de l’excitation hystérique de son ex-femme à ce sujet qui insiste lourdement pour faire avouer son homosexualité à Trevor, ils vont discuter aux chiottes, à travers la porte, comme des adultes civilisés, en essayant de couvrir de leurs paroles le bruit d’Helen qui pisse. Nous découvrons ainsi qu’Helen est toute guillerette parce qu’elle aimerait trop que Trevor soit gay juste pour montrer à quel point elle est tolérante et Noah, une grosse merde réac. Sauf que Noah n’en a rien à foutre de la sexualité de son fils à partir du moment où c’est un choix personnel et pas un truc induit par la pathologie mentale obsessionnelle de sa mère. Sauf qu’elle lui balance que si elle doit employer une maïeutique particulièrement subtile pour le forcer à avouer c’est parce qu’il était sur le point de faire son coming out mais que l’arrivée de son père a tout foutu en l’air.

Noah rentre alors chez lui, penaud. Il laisse un premier message à Alison, puis un autre à Max, son meilleur pote qui a précédemment baisé Helen et avec lequel il aimerait bien faire la paix. Il se met ensuite à corriger ses copies, celle du gros méchant à capuche en tête, couché sur le trampoline qu’il a installé pour ses enfants qui ne l’utiliseront sans doute jamais.

Le lendemain, au lycée, il chope Anton à la fin du cours pour lui demander sur qui il a bien pu pomper sa brillante dissert. Mais le gamin lui offre à son tour une petite leçon d’analyse de texte.

Car le bougre est en réalité super intelligent ! Mais comme le type qui vient le chercher à la sortie du bahut démarre sa bagnole en laissant la moitié de la gomme de ses pneus sur l’asphalte, nous pouvons en déduire qu’il fait sûrement partie d’un gang. Tout brillant qu’il est, le mec n’a donc aucun avenir et Noah va devoir le sauver, un peu comme Whoopi Goldberg avec Lauryn Hill dans SISTER ACT II.

À suivre...