Saison 5 - Épisode 7 de THE HANDMAID’S TALE (No Man’s Land)

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Avec ses conneries de conduite contrainte à main armée, Serena explose le pare-brise. Alors June part bouder dans les bois. Serena fout la bagnole dans un fossé et s’embourbe. June revient vers elle parce que s’enfuir à pied c’est vraiment très con comme idée et se rend compte que Serena est en train d’accoucher, évidemment… Parce que le fait qu’elle halète comme un petit chien depuis le début de sa prise d’otage ne lui avait pas mis la puce à l’oreille : elle devait sans doute se dire qu’elle aime bien se mettre en hyper-ventilation, que ça lui procure un sentiment de malaise qui la détend.

Les deux ennemies jurées se réfugient dans une grange et font des blagues sur la Nativité. Comme elle a déjà accouché au moins deux fois, June s’improvise gynéco et fout sa main dans Serena qui le prend moyennement bien parce qu’elle n’avait pas bien compris le concept de vérification de l’ouverture du col. Elle envoie chier son ancienne esclave qui ne se fait pas prier pour la laisser se démerder toute seule, cette salope.

June part désembourber la voiture et renonce à se casser sans la parturiente. Elle l’aide à accoucher, dans la sororité et la paix, d’un petit garçon que Serena prénomme Noah. Le problème c’est que la toute nouvelle maman n’a nulle part où aller : elle ne peut pas retourner à Gilead, elle n’est pas non plus la bienvenue au Canada et en plus elle est traquée par les Wheeler qui veulent en faire leur Servante ce qui permet à June de lâcher le deuxième gros « CHEH ! » de la saison. La fièvre, la fatigue, l’urgence et la nécessité de ne pas trouver de solution afin de faire durer la série les empêchent alors de se dire qu’il lui suffirait peut-être de contacter Mark Tuello et de demander ce putain d’asile politique qu’il lui propose à chacune de leur rencontre.

Dans un excès de lucidité, Serena demande à June de l’abandonner à son sort et à une septicémie certaine et de se barrer avec son bébé, comme elle l’avait fait pour Nichole, afin de l’élever avec son mari dans la sérénité d’un foyer aimant, équilibré et absolument pas sujet au TSPT. Mais June refuse car elle voit mal comment expliquer à sa fille que son frère est en réalité le fils de ses faux parents (en plus du fait qu’elle n’est pas la fille de son père) et qu’une adelphité aussi bordélique ferait pâlir d’envie n’importe quel Targaryen. Alors elle décide de sauver Serena parce que, contrairement à d’autres, priver un enfant de sa mère, si toxique, odieuse, fanatique et machiavélique soit-elle, c’est pas trop son truc à June.

Elles débarquent toutes les deux à l’hosto, Noah est placé en pouponnière pour suspicion de jaunisse, Serena est complètement flippée que son fils puisse être malade alors June, qui tente de challenger son mec pour l’obtention d’une canonisation de son vivant en premier, l’accompagne et la rassure (rappelons que c’est son premier bébé et qu’il y a un taux de mortalité infantile défiant toute concurrence, raison pour laquelle Gilead et tout ce bordel). 

June appelle Moira donc Luke, qui a précédemment été relâché à la frontière, déboule lui aussi, mais pas tout seul : tout fier de lui et croyant faire plaisir à sa femme, il a eu la gentillesse et la présence d’esprit de prévenir les autorités compétentes afin qu’elles viennent arrêter la vilaine clandestine qui n’a rien à foutre sur le sol canadien. Serena va donc être placée en centre de détention et séparée de son fils exactement comme ne le voulait absolument pas June. Mais comme il ne comprend décidément rien à rien au fonctionnement de la psyché des polytraumatisées de Gilead et à la relation dysfonctionnelle (voire fissionnelle) entre Serena et sa femme, Luke est tout content de faire subir à la jeune maman ce qu’elle et son système d’intégristes dégénérés ont fait subir à June et à tant d’autres.

Un troisième petit « Cheh » pour la route ?