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HUNGER GAMES : LA RÉVOLTE (partie 1) de Francis Lawrence

Précédemment dans la saga HUNGER GAMES : Hunger Games 1 / Hunger Games 2 : l’Embrasement

Tout d'abord, rappelons que c'est un film pour les gamins, tiré de romans pour les gamins.

Et un film apparemment très fidèle par ailleurs aux romans. Enfin le peu que j'ai lu du premier tome l'était en tout cas... (Bon après ça m'a rapidement gonflée parce que les adultes qui écrivent des romans à la première personne en s'imaginant faire parler et réfléchir des enfants en essayant de les singer et d'adapter leur vocabulaire, ça me fait penser à Ana dans 50 nuances de Grey et ça me file des boutons... Voire une diarrhée aiguë... Ou alors c'est le Beaujolais... Bref, tout ça pour dire que n'est pas JK Rowling qui veut - surtout qu'elle avait adroitement évité cet écueil de toutes façons).

Alors on pourra dire que la Collins a bien senti le vent en cherchant à exploiter le filon de la grande saga dystopique avec jeu à élimination littérale qui n'avait pas encore été pressée jusqu'à la moelle par la littérature de jeunesse...

Et si on veut être médisant, qu'elle a honteusement plagié Battle Royale et consort avec un récit violent mais moins (Battle Royale étant tout de même interdit au moins de 16 piges)...

Mais revenons à ce troisième film.

A la fin du second, la Katniss était exfiltrée des Hunger Games Ultimate Edition (Vous avez cru en réchapper après avoir respectivement gagné une fois ? Ah ben non : vous allez retourner vous savater la gueule entre vainqueurs... Une sorte de super banco de l'expiation : mais pourquoi ? Parce que la vie est injuste). Le tout après avoir mis un joyeux merdier en faisant exploser le dôme de protection de l'arène (Que le tournoi de la flèche d'or commence !).

Elle se retrouvait donc au beau milieu d'une sorte de base militaire secrète en plein cœur du district 13 (celui-là même qui avait été entièrement détruit lors de la précédente rébellion d'avant l'instauration des-dits Hunger Games pour calmer la joie des habitants de Panem) avec une bande de gais lurons en treillis qui n'est même pas censée exister, où elle retrouvait sa mère et sa sœur saines et sauves.

Du coup, vu que son seul but à l'origine c'était de sauver le fion de sa sœur, elle n'a plus trop de quête à mener... Mais qu'à cela ne tienne ! Il faut à présent qu'elle sauve son pote qui a un nom de pain à sandwich et qui a, quant à lui, été rapatrié au Capitole où il est plus ou moins retenu prisonnier.

Bon déjà, il faudra qu'on m'explique comment il a pu subsister une base rebelle, si souterraine soit-elle, au nez et à la barbe du pouvoir en place, partant du principe que le district avait été intégralement rasé et sa population totalement massacrée (soit elle existait déjà avant et dans ce cas on est en droit de se demander si le Capitole était au courant pourquoi il ne l'a pas minée (nan, nous on détruit qu'en surface, c'est notre truc) et si ça n'est pas le cas, s'il n'a pas vraiment de la merde dans les yeux et où sont-ils allés chercher tout le pognon nécessaire à l'obtention des matériaux et de tout le matos high tech ? Soit les survivants super bien cachés l'ont construites tous seuls comme des grands de leurs petits poings rageurs sans jamais attirer l'attention du Capitole... et dans ce cas le Capitole a vraiment de la merde dans les yeux et où sont-ils allés chercher tout le pognon nécessaire à l'obtention des matériaux et tout le matos high tech ?... Oh mais attendez, à moins que...).

Alors la fameuse bande de joyeux lurons en treillis va lui expliquer que ça serait vachement sympa si elle devenait dans la foulée l'égérie de leur campagne de promo de la rébellion.

Le problème c'est que la Katniss, elle s'en est toujours foutu royalement d'être l'égérie de quoi que ce soit.

Qu'à cela ne tienne (bis), pour qu'elle se sente un poil concernée et qu'elle culpabilise à mort parce que (sans le vouloir rappelons-le mais en étant bien manipulée), elle a donné de l'espoir aux gens et que du coup c'est quand même un peu beaucoup de sa faute à elle si certains districts se soulèvent, ils vont l'emmener voir les débris fumants de son district d'origine (et de ses habitants aussi).

Bon alors là, forcément, elle a un peu les boules et comme elle est brute de décoffrage, ses compagnons (dont la Margaery de Game of thrones qui, aussi incroyable que cela puisse être, n'est pas à poil ici) en profitent pour trouver un clip.

Comme ils ont pu juger sur pièce que la gamine ne dit pas que des conneries et qu'elle passe super bien à l'image quand elle est bouleversée (avec petite flamme dans les yeux vengeurs et phrases choc qui lui viennent naturellement... Non parce que si elle s'était roulée en boule en suçant son pouce et en chialant sa race ça aurait peut-être pas eu le même impact), ils l'emmènent dans le district 8 (c'est juste la nana la plus recherchée du pays mais elle se déplace sans jamais être emmerdée par le Capitole, dans des avions pas du tout furtifs à 12 milliards de $), district peuplé par une grande communauté noire, pas complètement détruit mais qui a tout de même ramassé sévère.

Elle y visite un hôpital de fortune, se sent subitement concernée tout plein et prend enfin toute la dimension du rôle qui lui incombe (et on est contents que ce soit Jennifer Lawrence et pas Madonna ou Angelina Jolie parce que sinon elle aurait adopté la moitié de la population locale... "Mais lâchez donc ces enfants, puisqu'on vous dit qu'ils ne sont pas encore orphelins !")...

Là où le 1er volet (et à la rigueur le 2ème) était donc une sorte de Battle Royale (ou de Marche ou crève) pour enfants, on est là devant la propagande pour les nuls.

Le côté positif du bordel (que j'avais défendu à l'époque), c'est qu'il permettait d'aborder des thèmes un peu plus profonds et un peu plus noirs que d'habitude avec des mouflets (le genre de film devant lesquels on ne peut pas les laisser seuls avec un seau de popcorn et qu'on est obligé de se farcir avec eux et puis d'en parler pendant et après, et puis d'être des bons parents et/ou éducateurs... Le genre de film casse-couilles en somme).

Mais ici, franchement, c'est quand même un poil chiant.

Alors est-ce que c'est à cause du problème inhérent à la mode de la scission marketing du dernier tome d'une saga en deux qu'il ne se passe pas grand-chose (quand il n'y a pas matière à, faut pas forcer), que tout est extrêmement téléphoné (non mais sans déconner, le cas Peeta quoi... "Mais maman, pourquoi ils disent qu'il est devenu méchant alors qu'il est prisonnier et qu'ils doivent l'obliger à dire des choses qu'il pense pas ?", et là je préfère taire l'identité et l'âge de l'enfant qui a sorti ça pour éviter toute forme de problème avec les services sociaux), qu'on voit tout venir à 12km tellement ça clignote, qu'il y a un nombre incalculable de séquences "oh ben ça ça tombe bien alors", que Prim est insupportable de niaiserie et abominablement conne (et qu'on se demande bien quelle sœur ne lui collerait pas des gros taquets dans la bouche).

Bref, on apprendra donc l'importance d'être bien fringuée tout en conservant son naturel pour mener à bien une rébellion et on notera aussi quelques scènes de galvanisation des foules à peu près réussies au milieu de beaucoup de scènes franchement ratées.

Alors au final, ça reste pas complètement pourri à regarder mais c'est franchement dommage parce que l'idée était bonne (même si elle n'est pas originale).

Retrouvez la suite de la saga HUNGER GAMES ici : Hunger Games 3 : La Révolte (partie 2)

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