14 Août 2015
Précédemment dans "Cinquante nuances plus sombres" :
Le soir-même, alors que Cricri bosse (ouais parce que, parfois, sporadiquement, ça bosse un PDG multimilliardaire), Ana va subrepticement inspecter la chambre rouge :
C’est fidèle à mon souvenir. Une pièce comme un utérus.
Elle se met à fouiller une commode qui l'intrigue de façon intrigante et Cricri la surprend. Alors ils font l'inventaire des ustensiles des différents tiroirs : le tiroir à cul avec de multiples plug anaux, le tiroir à nichons...
— Des pinces à seins, elles sont pour les deux.
— Pour les deux ? Tétons ?
... le tiroir à godes, le tiroir à menottes... Alors il lui attache les chevilles et ils baisent (il était pas sensé bosser le PDG ?) :
Je défais le troisième bouton et ses poils surgissent du grand V de la chemise.
Je tire d’un coup sur son pantalon et son boxer, et son sexe se libère comme un ressort.
— J’ai hâte d’être samedi, dit-il, l’œil grivois.
— Ta fête d’anniversaire ? »
Le lendemain, il lui dit qu'il faudra songer à aller lui racheter des fringues :
Hum, du shopping. Je déteste ça. Mais avec Christian, peut-être que ça ne sera pas pareil.
Et après elle va bosser, non sans une petite appréhension due au fait que son patron s'est fait un petit peu fait lourder à cause d'elle (et d'une légère tendance à abuser sexuellement ses employées) et elle se demande si elle ne va pas se faire vider à son tour (pas parce qu'elle est incompétente et qu'elle ne branle rien) :
Si je n’ai plus de travail, que vais-je faire ?
Tu épouseras le multimillionnaire, Ana.
Mais sa plus grande préoccupation, c'est de savoir comment va Ethan depuis leur dernière cuite :
Je devrais l’appeler aujourd’hui. Je n’aurai pas grand-chose à faire au bureau.
Alors forcément, quand elle arrive au bureau, elle est convoquée... Ce qui est très étrange c'est qu'à ce stade du bouquin, on est complètement en phase avec l'auteur et on arrive même à prévoir l'incohérence des rebondissements (et ça fait peur !)... Où on se dit que si on la porte en triomphe ou si elle a une promotion, on va être obligé de brûler ce torchon (et puis après on se rappelle qu'on le lit sur son smartphone et que ça serait complètement con d'y foutre le feu pour si peu) :
J’ai des nouvelles plutôt mauvaises à vous annoncer (...).
Je vous ai demandé de venir pour vous annoncer que Jack a quitté la société de manière plutôt inattendue (...)
Son départ plutôt hâtif a laissé son poste vacant et nous souhaiterions que vous le remplaciez (...)
Quoi ? Ma tête se vide de tout son sang. Moi ?
— Mais ça fait à peine plus d’une semaine que je suis ici.
— Oui, Anastasia, je comprends, mais Jack a toujours vanté vos mérites.
Elle prend possession de son nouveau bureau où elle appelle tout de suite Cricri (avec son BLACKBERRY... Pour info, il y a 52 occurrences dans le bouquin), conversation pendant laquelle il lui répète 12 fois "si tu as besoin de moi je suis là" (Why ?) puis elle se met à lire la définition du poste, tout en pensant :
Ses changements d’humeur suivent le rythme d’un métronome réglé sur presto.
A 12h30, elle est appelée pour une réunion au sommet avec les grands patrons :
Je n’arrive pas à croire que c’est déjà l’heure du déjeuner. La journée a filé et j’adore ça. J’ai eu tellement de choses à intégrer ce matin.
Le problème c'est qu'elle avait complètement oublié qu'elle devait déjeuner avec Mia. Comment va-t-elle bien pouvoir se sortir de ce guêpier hautement problématique ? Le suspens est intolérable !
Le Ethan, qui passait par là comme par hasard, se pointe à l'accueil. Ils discutent de tout et de rien (elle était pas attendue à une réunion ?) et, tout à coup, elle a un idée de génie (ne force pas trop Ana, tu risques l'embolie cérébrale à tout moment) : et pourquoi ça serait pas Ethan qui irait déjeuner avec Mia, hein? Évidemment, comme ils sont tous les deux super beaux et célibataires, ils ont le coup de foudre (je crois que c'est pile à ce moment-là que j'ai dégueulé mon goûter).
Le soir venu, Ana et Christian ont rendez-vous chez le psy :
Je m’émerveille du moindre détail, me trémoussant comme une petite fille sur le confortable siège en cuir. Christian me laisse enfin conduire ma voiture !
Le problème c'est que Christian n'est pas du tout rassuré par la conduite de la courgette :
Soudain je suis catapultée à l’époque où Ray m’apprenait à conduire. Je n’ai pas besoin d’un autre père. Un époux peut-être, un époux pervers. Mmm.
Ils ont une pseudo-dispute totalement ridicule où Ana fait un caca nerveux, gare la voiture à l'arrache sur un stationnement interdit, ce qui fait complètement (et de façon absolument incompréhensible) paniquer le Christian qui prendra finalement le volant (putain mais qu'est-ce qu'on s'en cogne !!!).
Chez le psy, elle n'apprendra rien de plus que ce qu'on sait déjà depuis le début : le Cricri est traumatisé par sa prime enfance, il a une très basse opinion de lui-même, et c'est pour ça qu'il aime bourriner des filles qui ressemblent au cadavre de sa mère biologique. Mais sa rencontre avec Ana l'a changé, il ne veut pas la perdre et il entreprend une nouvelle forme de thérapie pour aller de l'avant et en cela, il n'a plus besoin de lui latter la gueule.
Mais la Ana, qui est définitivement bouchée à l'émeri, se dit (encore... et encore...) qu'elle ne le mérite pas et qu'elle ne peut pas le satisfaire (mais puisque le monsieur te dit que s'il était comme ça c'était pour compenser le manque d'amour dont il a souffert étant petit mais que comme maintenant il aime et se sent aimer, il a plus de raisons d'être violent ? Op Cit La psychologie de comptoir pour les nuls)... Alors le psy (qui emploie des mots savants pour masquer l'indigence de ses propos) lui dit qu'il faudrait peut-être qu'elle consulte un petit peu elle aussi...
Après ce moment riche en enseignements, Cricri lui dit qu'il l'emmène dîner mais en vrai, il l'emmène dans une baraque au bord de la mer, que la Ana elle la trouve super trop jolie, et qu'elle ne se demande même pas ce qu'ils foutent là (non non, tout est normal : avant de manger, j'aime rentrer dans des maisons vides et admirer le panorama sur la baie) et qu'elle ne voit rien venir et qu'il lui annonce qu'il veut la leur acheter s'ils se marient pour pouvoir y fonder une famille (j'avais plus rien à dégueuler et c'est vraiment dommage).
Bref, ils finissent par aller bouffer dans un club qui appartient à Christian (mais sincèrement, c'est quoi son boulot ?), il lui demande de se mettre cul-nu ("Pourtant, j’ai enlevé ma culotte tout de même ! Je me sens comme une enfant à qui l’on refuse un bonbon." Glauque...), ils se chauffent en se tapant une bourriche d'huîtres, il lui cale de doigts dans l'ascenseur avec tout plein de gens dedans (dans l'ascenseur pas dans Ana), ils rentrent chez Cricri ("Ma déesse intérieure, enveloppée d’un boa en plumes roses et en diamants, pavane sa camelote sur des talons de salope." Contrepèterie ?), ils n'en peuvent plus ("Ce sera ta faute si je me consume ici..." La voilà la combustion spontanée !) et là, un truc incroyable se produit : l'auteure jette un voile pudique sur la scène !
Ça y est, à force de s'auto-parodier elle a réussi à s'écœurer toute seule... Mais pour combien de temps ?
À suivre...
Précédemment dans "Cinquante nuances plus sombres" : Le lendemain, elle est toute excitée. Pas pour ce que vous croyez (on vient juste de parler de pudibonderie aussi soudaine et qu'inappropriée pour le genre) : elle veut encore faire un cadeau à Cricri pour son anniversaire alors qu'elle lui en avait déjà acheté un la veille dans une boutique de souvenirs et qu'elle le lui avait donné avant le RDV chez le psy en lui demandant de ne pas l'ouvrir...