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CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Comme Anastasia la courgette l'a largué avec perte et fracas à la fin du précédent film parce qu'elle n'a que très moyennement apprécié la fessée à coups de ceinture qu'elle avait pourtant réclamée ("touche pas le four ptite conne, tu vas te brûler"), Cricri fait des cauchemars avec un filtre vintage aux contours flous pour nous montrer subtilement que c'est à la fois un rêve mais aussi le passé. Et dans ce cauchemar, on découvre un Cricri de quatre ans déjà fort grand (la malnutrition sans doute), déguisé en super héros avec cape en napperon et loup découpé dans une tranche de jambon, ce qui le prédestinait évidemment au sadomasochisme. Son-beau-père-le-mac tarte allègrement la gueule de sa-mère-la-pute en off puis vient le chercher dans sa cachette sous la table, cigarette à la main, histoire de lui apprendre à gâcher la nourriture à ce petit connard.

Et... lancement du générique ! Avec des pétales de fleurs (pas de riz soufflé) filmés en très gros plans, pour aboutir à cette superbe image finale avec CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES écrit par dessus un bouquet de roses blanches, comme un hommage à tous les amoureux des oxymores (ou des contre-sens mais je me sens d'humeur indulgente).

LUNDI.

Et pour qui c'est qu'elles sont ces jolies fleurs ? Pour la Ana, de la part de son Christian qui lui souhaite bonne chance pour son nouveau boulot. Mais comme elle est toujours fâchée, elle décide de les jeter. Elle se dirige donc d'un pas décidé vers sa petite poubelle, appuie sur la pédale et se ravise. Car comme le bouquet ne risque pas d'y rentrer, elle décide de le garder. Démonstration :

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Et l'on découvre alors qu'Ana est un peu comme Saint Thomas, qu'elle a définitivement le compas dans l'œil, et qu'elle ne pouvait décemment pas deviner que le bouquet était bien trop grand sans effectuer cette vaine tentative marquant dans la foulée l'ouverture des hostilités avec la première d'une des nombreuses actions totalement inutiles du film.

Et... lancement d'un morceau de BO triste à fond ! Où l'on suit Anastasia qui va bosser... Ana prend le bus. Ana marche seule dans les rues froides de Seattle. Ana est tout le temps suivie par la fille de THE RING. Ana rencontre son boss, Jack Hyde, qui lui apporte du thé (c'était pas elle son assistante ? Et puis comment il sait qu'elle n'aime pas le café ? Il a vu le premier film ? Lu le livre ?). Ana déambule dans son grand appartement vide. Ana reçoit un message vidéo de sa colocataire Kate qui est à la Barbade avec Eliott, le frère de Christian, qui l'éclabousse de son bonheur indécent et éclatant. Ana est parfaitement déguisée en femme sophistiquée (oui, oui, la même qui se sapait comme une merde et qui réussissait à se croche-patter toute seule en baskets... C'est fou l'assurance et la maturité qu'elle a pris en à peine quelques jours (5 en l'occurrence depuis sa séparation d'avec Cricri), on dirait presque qu'elle a pris 2 ans (à la louche). À moins que l'espace-temps du film ne soit différent de celui du bouquin ?). Et les jours moroses, sombres et mélancoliques se suivent et se ressemblent...

JEUDI.

Jusqu'au moment où, après lui avoir fait remarquer qu'elle fait du bon boulot parce qu'elle a lu un manuscrit, son boss, qui ne cherche absolument pas à la flatter pour se la taper, lui demande pourquoi donc qu'elle est sapée comme pas possible. Et c'est parce qu'elle se rend au vernissage de l'expo photo de son amoureux transi José la friendzone. Là elle découvre plein d'immenses portraits d'elle, tous pris à son insu alors qu'elle pose en regardant l'objectif (logique)... Ou bien elle était parfaitement consentante, voulant indubitablement rendre service à son pote comme elle sait si bien le faire, mais comme elle est aussi très conne, elle ne se doutait pas un seul instant que dans "expo photo" il y avait le mot "photo" et que donc ses portraits pouvaient s'y retrouver exposés. Et José de lui dire "je ne t'ai pas demandé l'autorisation parce que tu aurais dit non" (oh, tu sais José, le narcissisme n'a pas véritablement de limites...). Non content de bafouer totalement son intimité (ou simplement la confiance qu'elle lui avait accordé), José lui annonce que toutes ses photos ont été vendues. Et là, Cricri apparaît :

J'étais sure que tu les avais achetées !

Et ben dis-donc, pour une nana pas du tout sure d'elle, tu te la pétouillerais pas un brin Anastasia ?

Comme elle est vexée, et en colère mais qu'elle n'a strictement aucune volonté devant un milliardaire qui l'a dépucelée, elle accepte de dîner avec lui.

Au resto, le psychopathe commande à sa place mais la cave se rebiffe, bien cachée derrière une frange incroyablement fournie (trop peut-être ?) par rapport au premier film (Dakota Johnson n'assumerait-elle plus le rôle et espérerait-elle par cet habile subterfuge qu'on ne la reconnaîtra pas et que ce moment d'égarement ne nuira pas à sa future carrière ? Connaît-elle un produit miracle qui rend les cheveux filasses formidablement épais (autre que patienter 2 ans et changer de coupe) ? Si oui, peut-elle partager sa découverte avec le reste de l'humanité, histoire que ce film serve enfin à quelque chose ?). Elle commande alors... un quinoa aux courgettes (cannibale !). Là, ils décident d'un commun accord de reprendre leur relation mais sans contrat... Euh mais attendez, elle ne l'a jamais signé son putain de contrat ! Donc : Là, ils décident de reprendre leur relation exactement là où ils l'avaient laissée, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, fin du film.

Mais non ! Désireux de montrer sa bonne foi et Ana étant subitement devenue psy, Cricri lui parle de sa mère qui était accro au crack :

– Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé ?
– Je te l'ai dit mais c'était pendant que tu dormais.

Voilà, ça y est, je chiale.

Christian la raccompagne chastement chez elle. Comme il avait prévu le coup, il lui offre une boite contenant divers cadeaux (dont un IPhone 7+ pour ne pas citer le placement-produit... Chouette, ils vont pouvoir s'envoyer plein de textos !). Et puis il se roulent des grosses pelles et chacun regagne ses peinâtes, parce qu'elle veut y aller doucement.

VENDREDI.

Le lendemain, au boulot, Jack Hyde propose à la DRH (c'est fou comme absolument tous les personnages sont gaulés comme des dieux) d'aller boire un verre chez Lory (et non pas au "Fifty" comme dans le livre, EL James ayant peut-être eu un sursaut de lucidité, penchée sur l'épaule de son mari lors de l'écriture du scénario... dommage qu'elle se soit arrêté là d'ailleurs). Mais la bougresse refuse ! Ana, qui n'a pas appris qu'on ne se mêle pas de la conversation des grandes personnes demande alors innocemment :

– C'est quoi Lory ?
– Ben partant du principe que je lui ai proposé de boire un verre, ça doit sans doute être une librairie.
– Huhu ! *rire clitoridien* Vous êtes trop rigolo Jack !
– Mouais, mais si ça vous dit, venez boire un verre vous aussi, il y aura toute la boite.
– Oh oui, Jack a raison : joignez-vous donc à nous !
– Euh... Vous n'aviez pas refusé il y a 2mn Madame la DRH ?
– Si, mais je dis n'importe quoi, lalala !
– Ecoutez-moi bien Anastasia, il se peut que ce soit juste une erreur de traduction et que personne entre l'équipe d'écriture de la post-synchronisation et celle de doublage ne s'en soit aperçu. Mais plus vraisemblablement, je dirais que tout le monde se contrefout de ce film de merde pour des connasses que même la production méprise en n'essayant même pas de pondre un truc à peu près cohérent. Alors je vous prierai de rester à votre place et d'accepter mon invitation. C'est un ordre.
– D'accord.

Je sais pas vous mais il me plait ce Jack, dommage que ce soit un violeur.

Alors qu'Ana, en bonne soumise, attend docilement son patron dans la rue après leur dure journée de labeur, elle tombe nez à nez avec la fille qui la suivait depuis le début et qui l'appelle par son nom complet ce qui lui fait dire qu'elle la connaît (une telle force de déduction, ça fout le vertige). Mais Jack arrive et patron et employée plantent là la brunette. Au bar, alors qu'ils n'ont même pas encore commandé quoi que ce soit (et qu'il n'y a évidemment personne de la boite mais à la décharge de Jack, c'est encore tout à fait possible qu'ils arrivent plus tard), Christian débarque, ôtant sa courgette des pattes griffues et lubriques de son patron.

Ils vont faire des courses, permettant à la production de faire du placement-produit (Ben & Jerry's, à la vanille évidemment, comme leur histoire, et comme le Smecta), et ils se font des blagues, permettant à Christian de montrer toute l'étendue de son potentiel comique :

La dernière fois que j'ai fait des courses c'était la semaine dernière : j'ai acheté une compagnie aérienne.

Badum tss / déflagration dans la culotte d'Ana.

De retour à l'appartement d'Ana, Christian s'emploie à découper des poivrons avec le manche du couteau sous le regard attendri de sa courgette. Quand soudain l'attendrissement laisse place à l'impatience et la fébrilité. Alors Ana l'exhorte à la baiser.

– Euh, tu n'avais pas dit que tu voulais y aller doucement ?
– Oui, mais j'aime trop la bite.

Ah, ok.

Et c'est ce qu'ils firent, mais dans la chambre, comme des gens bien éduqués, faut pas déconner, et puis une deuxième fois aussi, pour la faire taire :

– Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps avant de coucher avec un homme ?
– J'étais plongée dans Jane Austen et les sœurs Brontë donc j'attendais quelqu'un d'exceptionnel.

Et ensuite ils s'endorment tous deux du sommeil du juste (par ailleurs, quid de la capote ? À moins qu'il y ait eu un passage là dessus dans le 1 mais franchement je n'ai pas eu la foi de me le réinfliger).

Et, alors que Cricri lui retirera sa culotte, Ana la téméraire lui demandera de l'embrasser là, collant astucieusement son visage contre sa chatte. C'est fou ce que la fréquentation d'un milliardaire psychopathe peut vous faire gagner en assurance quand même...

Pendant la nuit, la courgette nymphomane pense voir la fille chelou dans sa chambre et puis finalement pas.

SAMEDI.

Le lendemain matin, Ana rend le chèque de 24000$ de la vente de sa bagnole à Cricri. Comme il refuse de le reprendre, elle le déchire (ça n'eut pas été plus simple de le déchirer sans le lui dire ?). Alors il appelle son assistante, la bite à l'air, et lui demande de faire un virement sur le compte de la courgette, une broutille puisque que c'est approximativement ce qu'il gagne en 1/4h (ça fait cher la prestation). Et alors qu'ils décident d'aller prendre le petit déjeuner dehors car à part la poêlée de légumes qu'elle a dû cuisiner en nocturne il n'y a rien à grailler, Ana se demande subitement pendant 3 secondes comment qu'il a eu ses coordonnées bancaires (ce qui n'aura aucune conséquence pour la suite, rassurez-vous, c'est trop choupinou... Enfin, s'il n'eut pas été milliardaire, on aurait quand même pu apparenter ça à du harcèlement voire à une récupération frauduleuse d'informations personnelles... Mais heureusement, il est milliardaire).

Christian questionne Ana sur le bien-être des employés de la maison d'édition où elle occupe un emploi fictif ce qui lui permet d'en déduire qu'il souhaite racheter sa boite (le bonheur du petit personnel étant la principale raison de tout rachat de société). Quand tout à coup, Ana aperçoit la jeune femme brune et ses gros cernes à l'extérieur du café. Elle explique alors à Cricri qu'elle l'a déjà rencontrée une fois à la sortie de son boulot (la... veille donc) et qu'elle avait un bandage au poignet (observatrice la courgette ?). Et Cricri de lui annoncer :

– Ouais, je sais, c'est mon ancienne soumise, Leila. Elle a essayé de se suicider chez moi devant ma boniche Madame Jones il y a 3 jours mais le temps que j'arrive à l'hosto, elle s'était enfuie. Mais si tu veux allons dans mon bureau comme ça je te montrerai tous les documents que j'ai sur elle.

Oh ben après le coup du compte bancaire, plus rien n'est étonnant.

Mais soudain, Cricri se rappelle que ses parents organisent un bal de charité le soir-même. Alors Ana est toute paniquée parce qu'elle est coiffée comme une merde (ah ben voilà !) et qu'elle n'a rien à se mettre (de l'importance du sens des priorités... Sont vraiment faits l'un pour l'autre ces deux-là). Mais Christian ayant une solution à tout, il décide de l'emmener dans un salon de coiffure qui lui appartient. Et qui c'est la tenancière du salon de coiffure ? Helena la dépuceleuse d'adolescent en forme de Kim Basinger ! Du coup Ana se vexe et s'enfuit juste devant la boutique. Cricri la rejoint, l'écoute taper sa crise à base de :

– Tu as emmené toutes tes soumises devant cette pute pour avoir son approbation, donc tu me considères encore comme ta soumise !
– Euh... On peut voir les choses comme ça, c'est vrai. Mais tu sais, les habitudes, les vieux réflexes, tout ça, tout ça...

C'est sûr que dit comme ça, ça devient tout de suite nettement plus acceptable.

Alors Christian la menace de la porter sur son épaule en lui tapant le cul jusqu'à chez lui si elle ne ferme pas sa grande gueule. Et comme il s'apprête à mettre sa menace à exécution, elle décide d'abdiquer. Parce que s'il l'avait fait, ç'eut été bien trop humiliant et avilissant pour la Femme voire l'Être Humain en général... Le genre de trucs qu'on ne peut pas se permettre au cinéma sous peine de se voir tomber dessus par toutes les associations féministes des States, de France et de Navarre du sud. Dans le livre en revanche...

Ils se retrouvent donc dans l'appart à Cricri, dans son bureau, comme c'était prévu avant l'interlude Kimy. Il explique à Ana pendant qu'elle lit le dossier de la jeune suicidaire que Leila voulait plus que la relation qu'il lui proposait (plus que de la punition corporelle tarifée ?), qu'il s'en est séparé il y a deux ans, qu'elle s'est mariée mais que son époux s'est tué dans un accident de bagnole 4 mois auparavant. Et Ana ne se soucie pas du tout du fait qu'il continue à enrichir le dossier illégal et flippant sur ses soumises même après qu'il les a remerciées, ni que pour qu'il l'ait abîmée aussi profondément psychologiquement, elle ne devait pas être si consentante que ça... Non, non : elle se rend compte qu'il doit aussi avoir un dossier sur elle (et l'égocentrisme de la courgette sauva Christian Grey). Alors qu'elle le compulse, elle s'aperçoit que leur rencontre à Casto dans le 1 n'était en réalité pas du tout fortuite. Du coup, comme elle est vexée, ils baisent. Mais avant, ils tracent au rouge à lèvres sur son torse (à lui) la carte des endroits qu'elle n'a pas le droit de toucher (en gros : un cercle autour des brûlures de cigarettes sur son thorax... Il est compliqué ce Cricri, tellement qu'elle n'aurait pas pu le deviner par elle-même).

Christian fait ensuite venir un coiffeur à domicile qui va chignonner la courgette et alors qu'elle nous fait une petite séquence PRETTY WOMAN (qui, rappelons-le, est une pute) dans son dressing avec plein de dessous sexy tout bien rangés (pas une seule culotte de règles ni un pyjama difforme spécial gastro) et des robes de soirée dispendieuses par dizaines (Christian a eu l'élégance de laisser les étiquettes de prix dessus), elle choisit un ensemble guêpière-porte-jarretelles qui met Christian en appétit. Il décide alors de lui introduire des boules de geisha (qui, rappelons-le, sont un peu des putes) en argent (parce qu'on est pas des ploucs).

– Il est hors de question que tu mettes ça dans mon postérieur !
– Ne t'inquiète pas, ça ne va pas là.

"Postérieur" ? Vraiment ?

Et il lui intime l'ordre de porter la robe argentée, assortie aux bouboules donc.

Arrivés chez ses parents, Christian ouvre une boite qui contient deux masques. Et de sortir à Ana :

Je t'ai précisé que c'était un bal masqué ?

Ah mais donc c'est pour ça les masques !!!!

À l'intérieur, tout le monde a le visage dissimulé mais tout le monde se reconnaît (l'intérêt ?). Ils rencontrent alors Grace, la mère adoptive à Cricri. Montrant son loup à Ana elle lui dit :

– Ça va nous emmerder toute la soirée... Vous êtes d'une élégance !
– Merci, vous aussi.

Et le pire c'est que ce n'est même pas ironique...

Ils continuent la tournée des grands ducs avec Mia, la sœur de Cricri, qu'il peine à reconnaître car elle s'est éclairci les cheveux :

– Je sais pas comment tu fais pour supporter ce mec.
– Oh ben tu sais, l'argent...
– Hein-hein. Ecoute, comme je te trouve sympa et que je suis hystérique, je vais te donner des infos sur mon frère sans aucune transition ni logique ni lien narratif. Vois-tu, il était carrément pire quand il était adolescent : il s'est même fait renvoyer 4 fois car il se battait tout le temps.

Tu as raison Mia, il n'y a aucun rapport.

S'ensuit une vente aux enchères durant laquelle Anastasia dépense les 24000$ qui sont désormais sur son compte. Comme elle a été très vilaine à craquer tout son pognon pour la bonne cause, elle demande une fessée. Ils montent donc dans la chambre d'enfant de Christian qui n'a pas été transformée en salle de sport inusitée et qui n'a pas bougé d'un iota après son départ. Et donc quand elle se déshabille, on a la confirmation qu'elle ne porte plus l'ensemble sexy qu'elle avait pourtant choisi (cela-dit comme c'était une robe sans soutif...). Trois claques au cul, deux coups de rein et demi et un "jouis pour moi Anastasia" plus tard, Ana découvre une photo de Leila au mur. Mais en fait non : il s'agit en réalité de la maman biologique de Cricri (ce qui n'est absolument pas glauque). Restée seule, elle prend en photo la photo de famille de Christian sans aucune raison. Puis elle redescend au bal et là, la magie opère : la nana qui se boitait tous les deux mètres sait subitement danser sur des talons hauts (point de foire aux bestiaux avec vente aux enchères de la prima notte (ou de la première danse) des filles en présence, c'est étrange. Alors que dans le bouquin...). Ana rencontre ensuite Kim Basinger aux chiottes (mais qu'est-il arrivé à ton visage Kim, toi qui étais si belle ? Pourquoi ressembles-tu à une marionnette des GUIGNOLS DE L'INFO à présent ?). Et la vieille personne en plastique lui intime l'ordre de quitter Christian. Du coup, la courgette veut s'en aller.

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Alors qu'ils pénètrent dans le garage de l'immeuble à Cricri, ils découvrent son service d'ordre au chevet de la voiture d'Ana complètement défoncée (enfin, elle dit que c'est sa voiture mais elle la lui avait un tout petit peu rendu tout de même... Sa capacité de réappropriation est tout bonnement fascinante). Et selon une logique tout à fait irrationnelle, si Leila a pu s'introduire dans le garage, elle a très bien pu pénétrer dans son appart. Alors ils vont dormir sur le bateau de Cricri. Là, ils prennent une douche et Ana enlève les traces de rouge à lèvres du torse de Christian :

Ce sont des brûlures ?

Et c'est maintenant que tu les remarques sombre conne ?

Alors ils s'échangent des serments d'amour éternel.

DIMANCHE.

Le lendemain matin, Ana rejoint Christian sur le pont (mais où a-t-elle trouvé ces fringues ?). Il lui explique que son bateau sort de son chantier naval de Seattle à lui, perso, histoire de lui rappeler qu'il est très très riche :

– Je l'ai baptisé Grace.
– En hommage à ta mère ?

Alors là, pas-du-tout !

Du coup il lui raconte l'histoire de sa rencontre avec sa mère adoptive et par extension, celle de la mort de sa mère biologique (puisque c'est Grace qui l'a recueilli à l'hosto) pour la psychothérapie la plus courte et la plus efficace de l'Histoire. Ana regarde une maison :

– C'est la veuve d'un navigateur qui habite ici. Tous les soirs, elle attend le retour de son mari...
– Arrête tes conneries ! Je ne sais pas si ton histoire est plus conne que stéréotypée ou l'inverse mais on dirait celle de Madame Bijou racontée par Di Caprio dans TITANIC.
– Haha, je t'ai bien eue ! Tu m'as cru hein ?

Ben non en fait.

Et tout à sa joie, Christian laisse Ana naviguer sur une BO R'n'B assourdissante.

LUNDI.

De retour au boulot le lendemain matin, Jack est tout colère d'avoir appris le vendredi soir que la place auprès d'Ana (dans Ana ?) avait beau être chaude, elle n'était pas libre. Alors il lui ordonne de s'abstenir de passer des appels perso pendant le temps de travail (euh, alors ça c'est dans le livre parce que jusque là elle avait été plutôt raisonnable justement). Il lui annonce également qu'elle doit s'occuper de s'acheter des billets d'avion pour l'accompagner au salon du livre de New York le week-end suivant. Alors Ana envoie un texto à un Cricri en réunion pour le prévenir, qui refuse tout net qu'elle y aille.

Une fois sa journée harassante terminée, Ana se rend chez Christian où elle rencontre Madame Jones. La porte étant ouverte, elle fait un pèlerinage dans la chambre rouge et commence à fureter dans les tiroirs. Cricri débarque, lui faisant faire un putain de jump scare.

– Qu'est-ce que tu fous là ?
– La porte était ouverte.
– Ben j'ai bien vu qu'elle est encore intacte donc je me doute bien que tu ne l'avais pas enfoncée. J'en toucherai deux mots à Madame Jones d'ailleurs
– Tu veux dire qu'elle vient ici, faire le... ménage ?
– Non, non, elle vient ici pour que je la bourre et cette pièce et tous ses instruments se nettoient tout seuls.
– Qu'est-ce que c'est ?
– Ce sont des pinces à seins. Donne-moi ton doigt.
– Mais tu as dit que c'était pour les seins.
– Oui Ana, mais nous n'avons qu'une interdiction aux moins de 12 ans donc donne-moi ton doigt... C'est encore plus intense quand on les retire *clap*
– Ouille *suçote son petit doigt*
– Et ça qu'est-ce que c'est ?
– Ça, rien du tout !
– Allez...
– Cache ça tout de suite !
– Ça va dans le cucul c'est ça ?
– Lalala, moins de 12 ans, lalala, je t'écoute pas !
– Et ça c'est quoi ?
– Ça c'est bon, ça n'a pas une forme phallique, ça ne s'introduit pas donc on peut en parler. Mais tu sais, il faut apprendre à marcher avant de pouvoir courir.
– Hmm, j'aime bien courir.

Quelqu'un pour expliquer la métaphore à la demoiselle ?

Il la porte alors sur son épaule en lui tapotant le cul jusqu'à sa vraie chambre (sur le ton de la plaisanterie, ça passe tout de suite mieux qu'en pleine rue bizarrement), le tout sous le regard blasé de Madame Jones qui se dit qu'elle va encore avoir des instruments chiants à débarrasser de diverses substances corporelles.

Il lui contraint donc laborieusement les chevilles aux deux extrémités d'une barre d'écartement, cunni puis levrette, le régime des champions.

Plus tard, attablés autour d'un verre de vin blanc, ils parlent de New York. Il lui dit qu'il préférerait lui faire découvrir la ville lui-même parce qu'il a un appart là-bas ("je suis riche", petite piqûre de rappel subliminale), que les assistantes de son patron ne tiennent pas plus de 6 mois dans la boite donc ça pue la merde ou le harcèlement sexuel à plein nez, qu'il connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui peut se débrouiller pour l'empêcher de partir au Salon du livre pour des raisons budgétaires... Alors elle s'énerve en lui disant qu'il ne peut pas régenter toute sa vie, elle lui reproche d'avoir racheter la boite où elle travaille (non alors techniquement, il a dit qu'il allait le faire, pas qu'il l'avait déjà fait) et qu'elle se démerdera bien toute seule pour trouver un prétexte fallacieux pour lâcher Jack sur ce coup-là.

MARDI.

Le lendemain, c'est déjà la fin de la journée au bureau pour Ana (wouaaah ! Une ellipse temporelle... Que c'est beau...). Elle reçoit un SMS de Cricri qui lui annonce qu'il l'attend en bas (car Mademoiselle à qui on a intimé l'ordre d'arrêter les appels perso ne coupe pas la sonnerie de son portable... "Ouais mais il a rien dit concernant les textos !"). Elle profite que tout le monde soit parti et qu'il n'y ait donc plus aucun témoin pour aller contrarier son patron, alors qu'elle a eu toute une journée de glande pour le faire. Elle annonce donc à Jack qu'elle ne viendra pas à New York parce qu'elle avait déjà un truc prévu (superbe excuse). Jack lui explique que d'autres personnes voudraient bien son boulot, des personnes qui ont vraiment besoin de travailler, des personnes qui ne se font pas sauter par un milliardaire moyennant compensation financière, des personnes qui comprendraient que ce Salon du livre est une opportunité professionnelle incroyable...

– Oui mais moi j'aimerais bien venir mais c'est un grand qui m'a dit de pas le faire...
– Écoute-moi bien, triple buse, soit tu choisis de coucher avec quelqu'un qui te rendra plus intelligente, genre moi, soit tu choisis de coucher avec quelqu'un qui te rendra plus riche, genre Christian Grey.
– Ah mais c'est tout vu !
– Tu veux dire que tu préfères être une femme entretenue plutôt qu'une femme qu'on prend au sérieux ?
– Oui.
– C'est ça que tu veux vraiment, le luxe, le confort matériel, plutôt que d'être reconnue pour ton travail, ton indépendance, ta personnalité, ta créativité, ta réflexion ?
– Arrêtez de me prendre pour une conne : j'ai bien compris et c'est tout décidé !
– Non mais c'était une question rhétorique, j'arrive pas à me résoudre à ce que tu sois aussi cruche et vénale.
– Ah mais c'est pas du tout ce que vous croyez : je l'aimeuh !
– Mouais... Et son fric aussi non ?
(En aparté) Bon, tentons le tout pour le tout, la donzelle aime peut-être juste la bite en fait.
Je vais te baiser et te faire jouir comme personne ne t'a fait jouir.
*Coup de genou dans les couilles et elle s'enfuit*

Ah ben non.

Sur ce, Cricri fait virer Jack et il a une longue conversation avec Ana, alanguis dans son salon avec vue panoramique sur Seattle et sur le logo de la marque FAZIOLI, sur l'absence de nécessité d'un travail quand on baise avec un milliardaire. Mais Ana lui rétorque qu'elle aime travailler et qu'elle ne veut pas rester dans son duplex de luxe à l'attendre en ne glandant rien de ses journées. Mais si elle accepte d'emménager avec lui, ça deviendra "leur" duplex de luxe. Alors c'est sûr que ça change tout.

MERCREDI.

Le lendemain, la DRH de sa maison d'édition balance à Ana que Jack a démissionné. Dans la foulée, elle lui demande de le remplacer au pied levé à la réunion des directeurs de la boite car c'est la seule à connaître parfaitement tous ses dossiers. Lors de la réunion, un vieux et gros vilain monsieur réactionnaire (comme tous les réactionnaires, c'est bien connu) annonce qu'ils ne peuvent plus se permettre de signer de nouvelles plumes, qu'ils doivent se contenter de leurs auteurs confirmés le temps de renflouer les caisses, suscitant l'approbation de tous ses congénères. Et c'est là que la courgette décide de prendre habilement la parole pour défendre le seul manuscrit qu'elle ait jamais lu en entier :

– Vous savez ce bouquin a déjà été publié sur le net et obtenu plus de 70000 clics. Alors même si tous les clics ne seront pas transformés en lecture papier, je pense que ça vaut le coup d'essayer. De plus, cet auteur touche une cible d'avenir qui sont les 18-24 ans... Des jeunes... Pas comme vous quoi.

Toute ressemblance avec l'auteure de la série littéraire à l'origine de ce film serait totalement fortuite.

– Et sinon, le moment où on a dit qu'on ne pouvait plus signer de nouveaux auteurs, tu étais là ou tu étais partie pisser ?

Et hop ! Comme on n'est largement plus à une incohérence près, la voilà catapultée directrice de la section fiction de Seattle Independent Publishing !

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Alors elle va dîner au resto avec Cricri, pour fêter ça. Et dans la foulée, elle accepte de vivre avec lui (c'est étonnant). Il lui demande alors d'enlever sa culotte (pour fêter ça ?). Adossés à la paroi au fond de l'ascenseur bondé qui les ramène au parking, il lui cale joyeusement des doigts et elle se met à feuler extrêmement discrètement, à 10cm des oreilles de la bonne femme devant elle. Là, il lui glisse tout aussi discrètement un "je t'interdis de jouir" pas exactement chuchoté.

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

JEUDI.

Au boulot, Ana décide de choisir comme assistante la jeune femme black qui bosse depuis bien plus longtemps qu'elle dans la boite sans avoir jamais obtenu la moindre promotion. Mais Ana, dans sa grande mansuétude, prend bien soin de lui expliquer qu'elle ne la prendra jamais, ô grand jamais, pour sa larbine et qu'elle ne lui demandera pas non plus de services sexuels (le saphisme c'est pour le porno, nous on est un film classe !).

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Comme ça fait approximativement 4 jours qu'elle ne les a pas lavées et qu'elle commence à refouler sec de la gueule, elle décide d'aller chercher une brosse à dent chez elle. Cricri le bodyguard l'attend en bas, retenu par un appel téléphonique sans doute parce que la couverture réseau de Grey Telecom laisse à désirer en intérieur. Et qui c'est qui est planquée dans son appart ? Leila ! Qui, la menaçant avec un revolver, lui balance en substance que Christian fait semblant avec elle. Alors Ana, qui a fait option négociatrice au GIGN LV2 (mais qui ne l'a sans doute jamais validée), tente bien de lui dire qu'elle a raison, que Cricri n'arrête pas de parler d'elle et qu'elle lui manque mais Leila n'est pas dupe et elle tire en l'air afin de la sommer de fermer sa gueule. Et ce qui est fou c'est que cette scène est tellement captivante qu'on se dit que, putain, ça y est, on sait à qui elle ressemble la Dakota : à un mix entre Monica Bellucci, Anne Hathaway, Sophie Marceau avec un poil de Daphné Bürki (ouf, ça soulage)... à une brune avec une grosse frange quoi.

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Bref, Christian débarque, il fait des gestes de jedi pour transformer Leila en soumise, ordonne à Ana de l'attendre chez lui, Ana échappe à Taylor (le chauffeur de Cricri) et elle part se promener seule dans Seattle sous la pluie, avec la BO du film à blinde. Et puis, une fois que la chanson est finie, elle rentre au bercail à l'Escala (la maison à Cricri). Cricri qui est passablement très-très colère :

Mes hommes ont passé la ville au peigne fin pour te retrouver !

Ils ne sont visiblement pas très efficaces...

Il tente ensuite de rassurer la courgette qui lui dit qu'elle a peut-être eu peur de Leila mais qu'elle a surtout eu peur de lui, qu'elle ne peut pas lui obéir et lui être soumise comme il le voudrait. Il la supplie alors de ne pas partir et tombe à genoux : TRANSFOOOORMATIONNNNN SOUMIIIIIIIIS !

CINQUANTE NUANCES PLUS SOMBRES de James Foley (d'à-peu-près EL James) [résumé]

Elle le rejoint immédiatement au sol (elle comprend drôlement plus vite que dans le bouquin) et lui demande si elle lui suffit. Il lui répond alors qu'il n'est pas vraiment un dominant (même si c'est bien imité), qu'il est un sadique qui jouit en administrant des sévices à des femmes qui ressemblent à sa mère (ce qui n'a aucun rapport avec la question initiale mais qui explique le consentement pas toujours total malgré le contrat... C'est fou ce que les gens sont capables de faire pour de l'argent). Il ajoute qu'il a décidé que c'était fini, qu'il était trop vieux pour ces conneries puis il accepte qu'elle lui touche le torse en lui disant qu'il lui appartient. Là le réalisateur jette un voile pudique sur leur baise (ou alors j'étais bien trop occupée à vomir dans mon seau à popcorn. Je plaisante : je n'avais pas de seau à popcorn. Et je tiens encore à m'excuser auprès de tout le personnel du cinéma Pathé Massena : j'ai nettoyé comme j'ai pu). Pendant que Cricri dort, Ana va regarder la skyline de Seattle by night sur la terrasse de son tout nouvel appartement. C'est alors que Christian fait un cauchemar. Elle le câline et le rassure et, dans un demi-sommeil, il lui demande :

Veux-tu m'épouser ?

Je tiens une nouvelle fois à présenter mes excuses à tout le personnel du cinéma...

VENDREDI.

Le lendemain matin, d'humeur joviale, Cricri fait une petite séance de tracos en écoutant du Police et montre ensuite ses antécédents de Nadiacomanecisme en effectuant un enchaînement à la poutre. Voyant Ana le dévorer des yeux appuyée, en culotte, contre le chambranle de la porte en suçotant son doigt, il se sent pousser des ailes de comique :

– Fouyouyou, qu'est-ce que j'ai bien dormi moi ! Je ne me suis même pas réveillé une seule fois dis-donc !
(Puis, voyant la tronche dépitée de la courgette)
Hahaha ! Je t'ai bien eue ! Nan, j'déconne, je me souviens que je t'ai demandé en mariage en fait.

Quel déconneur, en effet, ce serait trop con de pas l'épouser...

Au boulot, Ana apprend lors d'une conversation téléphonique avec Mia que non seulement l'anniversaire de son hypothétique futur mari (elle n'a pas encore dit oui, quel suspens) a lieu le samedi suivant mais aussi qu'une petite sauterie est organisée chez ses parents avec bal, feu d'artifice, 300 invités, 14 buffets et un orchestre philharmonique. Du coup elle se rend dans une boutique de souvenirs lui acheter une babiole à la con, histoire de marquer le coup.

Après le travail (mais quel travail ?), Ana et Cricri se retrouvent dans la rue. Il lui annonce qu'il doit se rendre en hélico à Portland pour affaire. Ils déblatèrent des répliques sans intérêt en casant tout de même "chez nous" toutes les deux phrases des fois qu'on aurait oublié qu'ils vivent ensemble à présent et elle lui donne son cadeau dans une jolie petite boîte (qui doit certainement valoir plus cher que la merdouille qui se trouve à l'intérieur) tout en lui disant de ne pas l'ouvrir avant le jour J car c'est une "gratification différée" (Ana tu arrêtes tout de suite d'essayer d'accoler des mots compliqués, ça ne te sied pas au teint). Et comme ils se retrouvent séparés momentanément par la vie et le devoir, ils s'envoient des textos. Ana annonce ainsi à Christian qu'elle sort avec Kate le lendemain soir.

UN JOUR, QUELQUE PART ENTRE LE VENDREDI ET LE SAMEDI... LE SAMDREDI !

Le lendemain après-midi, Cricri a un accident d'hélicoptère digne des meilleurs épisodes de L'AGENCE TOUT RISQUE en gueulant comme un veau "Mayday ! Mayday !"

Bien plus tard dans la soirée, Ana rejoint Kate, Eliott et José. Mais ils n'ont même pas le temps de commencer à picoler qu'on leur apprend que l'hélico à Cricri a disparu (le décalage horaire entre Portland et Seattle sans doute). Alors tout le monde se rend chez lui parce que... c'est... grand ?

Là, toute la famille éplorée du jeune milliardaire se relaie pour consoler la courgette qui est dans sa vie depuis au moins un mois et demi (sauf si l'espace-temps est différent entre le film et le bouquin bien sûr). Grace lui apporte du thé et, alors qu'elle tend la main pour se s'en saisir, la mère de Christian pose la tasse sur la table, bien hors de portée ("Coupez ! Elle est pas bonne !... On la garde !"). Alors que Grace lui explique à quel point son fils est transformé depuis qu'il la connaît les infos annoncent que Cricri et sa collaboratrice ont été retrouvé sains et saufs. Et l'ascenseur s'ouvre alors sur un Christian encore fumant avec le manche de l'helico à la main qui demande ce que tous ces gens peuvent bien foutre chez lui (parce qu'aux États Unis, on ne reste pas au moins un tout petit peu en observation à l'hosto après un crash). Bref, tout ce petit monde regarde, attendri, les deux amoureux se rouler des pelles puis en va en se disant à demain pour la teuf d'anniversaire ! Ana dit alors à Cricri qu'il est minuit et qu'il peut ouvrir son cadeau (parce qu'il a paumé son téléphone dans le crash mais pas la petite boîte offerte par sa courgette). Il découvre alors un porte-clef lumineux de Seattle (version luxe, elle s'est pas foutu de sa gueule) avec un gros "YES" inscrit au dos :

– Tu veux dire que c'est oui ? Et que j'avais la réponse sur moi pendant tout ce temps ? Qu'est-ce que je vais faire de toi Anastasia ?

Arrêtez les gars, j'ai plus rien à degueuler et la bile ça brûle !

Ils baisent dans la douche, ils baisent dans la chambre rouge, quand il utilise des instruments on a l'impression qu'il lit le manuel d'utilisation, il fout de l'huile partout (une pensée pour Madame Jones), il lui bande les yeux puis la détache au bout de deux allers-retours.

SAMEDI.

Lors de la soirée d'anniversaire Gretchen la boniche des parents à Cricri le drague ouvertement et on s'en tape. Grace leur dit :

– Ça fait plaisir de vous revoir !
– Mais on s'est vu hier...

Mais ce mec est drôle en fait.

On n'arrive toujours pas à se faire à l'idée que Kim Basinger ait ce visage-là. Christian annonce qu'il va épouser Ana, Elena a forcément les boules, Kate balance à Ana en gloussant :

Je tourne le dos 3 semaines et je te retrouve fiancée !

Oh mais je crains que l'arc temporel ne soit encore plus court que cela...

Kim chope Ana dans un couloir sombre et lui dit qu'elle va faire toute la lumière sur ses véritables intentions. Alors la courgette se rebelle et lui balance le contenu de son cocktail à la gueule. Christian débarque et lui lance son inénarrable :

Tu m'as appris à baiser, Ana m'a appris à aimer !

Ça brûle !

Grace arrive (ils font tous la queue ?) et la gifle en lui ordonnant de sortir de chez elle. Elle demande ensuite à Ana de la laisser seule avec son fils. Christian rejoint sa future femme dans sa chambre d'enfant et lui dit que Grace est furax mais qu'Elena est désormais sortie de sa vie. Alors ils regardent tendrement la photo de sa mère biologique.

Christian emmène enfin Ana dans le hangar à bateaux qu'il a fait décorer avec des fleurs et des ballons partout, tellement qu'on se croirait dans une fête foraine. Il s'agenouille et lui offre la bague :

– Je veux que tu sois mienne.

C'est la présence de Kim Basinger qui font naturellement affluer les références à WAYNE'S WORLD ?

– Oh ! Un feu d'artifice ! C'est toi qui as fait ça ?

Non ce sont des artificiers, connasse égocentrique, et c'était prévu pour son anniversaire, comme te l'avait dit sa sœur au téléphone.

Posté à quelques encablures, Jack Hyde observe lui aussi le feu d'artifice et crame la gueule à Cricri sur la photo de famille qu'Ana avait fait reproduire et qu'elle avait sans doute dû installer sur son bureau mais dont la disparition ne l'aura pas véritablement affectée (tout s'explique finalement).

FIN. À SUIVRE...

Comment ? Pas de gynéco ni de contraception forcée pour que Monsieur puisse arrêter les capotes ? Pas de privation de liberté ? Pas d'allusions incestueuses et pédophiles ? Pas de noyade systématique des problèmes dans l'alcool ?... Vous voulez donc dire qu'ils auraient réussi le pari insensé d'édulcorer l'intrigue du bouquin qui n'était déjà pas bien compliquée et qui n'était d'ailleurs qu'une version simplifiée et rationalisée pseudo pornographique de TWILIGHT ? Mais comment pourront-ils faire encore plus fort dans la suite ?

Christian achètera-t-il la maison du lac à Anastasia ? Les scénaristes continueront-ils à supprimer tout le politiquement incorrect du livre sous prétexte d'éliminer des incohérences (et d'éviter les procès) mais en en créant des nouvelles ? Les préposés au générique écriront-ils CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES sur un bouquet de roses noires ? Sur un tas de rouleaux de réglisse ? Sur une cagette d'aubergines ?

Le suspens, entier, reste insoutenable (ou l'inverse).

Ok, je veux bien dîner avec toi ce soir, parce que... j'ai faim.

Alors en attendant la suite au ciné et si vous trépignez d'impatience de savoir comment tout cela va bien pouvoir mal finir, je vous ai résumé le troisième tome de la série, CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES, ici :

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