16 Mai 2019
Précédemment dans la Saison 8 de Game Of Thrones : épisode 1 (« Winterfell ») / épisode 2 (« A Knight Of The Seven Kingdoms ») / épisode 3 (« The Long Night ») / épisode 4 (« The Last Of the Starks »)
ATTENTION, ATTENTION : ce qui va suivre étant une parodie de ce qui se passe REELLEMENT dans la Saison 8 de GAME OF THRONES, ne lisez pas plus loin si vous ne voulez pas savoir.
Où Daenerys crame tout : Varys, les fers-nés, les arbalètes à Qyburn, la compagnie dorée, l’armée des Lannister, les habitants de Port-Real, le Donjon Rouge, sa crédibilité, tous ses efforts pour chasser le naturel pendant sept saisons et ses espoirs de régner en libératrice de Westeros.
À Peyredragon, Varys écrit plein d’antisèches, au cas où il viendrait à oublier que Jon est le fils légitime de Raeghar Targaryen et Lyanna Stark. Il missionne également un de ses inénarrables petits oisillons (qui ressemble à s’y méprendre à la gamine qui voulait se battre à Winterfell et qui avait été reléguée à la crypte) afin qu’elle surveille l’alimentation de la Khaleesi, parce que c’est important pour la croissance. À moins, bien sûr, que l’eunuque ne nourrisse en réalité un gentil projet d’empoisonnement...
C’est là que, alerte rupture dans le continuum espace-temps, Jon débarque alors qu’il était censé être en chemin pour Port-Réal via la route royale. Et si l’héritier du trône de fer a subitement délaissé ses compagnons Immaculés, Dothrakis et bulbeux c’est pour s’enquérir de l’état de santé de sa dulcinée susceptible, mégalomane et hirsute (à croire que c’était Missandei qui lui nattait les cheveux) qui refuse de s’alimenter depuis que sa BFF a été étêtée sous ses yeux. Sur la plage abandonnée, Varys s’empresse donc d’aller accueillir le (plus si) bâtard à demi-queue (de cheval) et de l’exhorter à trahir sa blondouillasse colérique avant qu’elle ne pète une durite au détriment de l’intégrité physique de centaines d’innocents. Jon réitère son allégeance à la mère du dragon et son refus d’occuper un poste à responsabilité à la capitale.
Pendant ce temps, Tyrion va tout cafter à Daenerys ce que Varys est en train de faire comme un vraie petite salope de balance. Alors que, niveau traîtrise, Jon Snow se pose là puisqu’il a bavé à Sansa, qui a elle-même bavé auprès de Tyrion, qui a lui-même bavé à Varys. Donc, quelque part, c’est un petit peu Jean-Neige qui a commencé et si Varys complote dans le dos de la briseuse de chaînes, c’est quand même carrément de la faute de Tyrion qui n’a pas su fermer sa gueule. Et si on rajoute que Jaime, ce frère présenté comme désormais digne de confiance avec lequel il déconnait bien dans l’épisode précédent même que ça faisait correctement chier Daenerys, a été fait prisonnier par les troupes de la Team Dragon alors qu’il tentait de les doubler pour rejoindre la capitale, ça commence à faire beaucoup de merdouillages stratégiques pour un seul homme. Et pourtant, malgré ses (récemment) désastreux états de service, Tyrion se fait juste légèrement disputer. Et c’est Varys qui est arrêté et cramé par Drogon pour tentative de destitution de future souveraine bipolaire à tendance tyrannique (et de meurtre aussi peut-être un peu).
Avant de rejoindre le siège de Port-Réal (puisque, rappelons-le, le plan jusque là est toujours de pousser la population locale à se rendre et à dégager Cersei), Daenerys offre à Ver Gris le collier d’esclave de Missandei, seul effet personnel qu’elle avait emporté en quittant Essos pour Westeros (parce que conserver un rappel de sa condition merdique première, c’est tout à fait rationnel en terme de nostalgie). Mais le chef des Émasculés, qui a encore en tête le dernier mot de sa chérie et ses billets non-remboursables pour Naath, jette ce souvenir dans l’âtre parce que, de toute évidence, le feu va être une sorte de thématique récurrente dans cet épisode.
Daenerys tente ensuite de réabuser de l’innocence de son neveu qui la rejette encore une fois parce que d’un coup d’un seul l’inceste c’est caca et qu’il a des principes. Mouais... à un moment donné, son appartenance à la Garde de Nuit ne l’autorisait pas forcément non plus à sauter de la rouquine au nord du Mur (ni à l’épouser dans la vraie vie d’ailleurs).
Donc si on fait le calcul, Daenerys a perdu coup sur coup son meilleur et plus ancien allié (Jean-Michel Friendzone), sa meilleure amie (Missandei), son deuxième plus fidèle conseiller (Varys), la confiance qu’elle portait à son premier (Tyrion) et le type dont elle est tombée amoureuse comme une quiche (Jean-Neige) puisqu’il ne veut plus mettre sa langue et son kiki dans le dedans d’elle-même. Elle est seule, parano, en colère, délaissée, frustrée... Et si on ajoute qu’elle échange un regard lourd de sens avec Ver Gris (qui n’est absolument pas déjà chaud bouillant pour se venger), à quel moment peut-on croire qu’elle va écouter Tyrion qu’il la suppliera de respecter le cesser le feu s’il parvient à faire sonner les cloches de Port-Réal, synonyme de la reddition de la ville et de la destitution de sa sœur dans la foulée ?
Tyrion se téléporte dans le campement aux pieds de la capitale et missionne Davos afin de lui obtenir la clé des entraves de son frère. Il va ensuite le libérer à la condition qu’il aille convaincre Cersei de s’échapper avec lui en chaloupe à Pentos et de faire sonner les cloches, comme le titre de l’épisode, laissant à penser que c’est peut-être un élément qui va être important. Adieux déchirants, amour et respect mutuel, les deux frères se séparent d’un commun accord.
De leur côté, Sandor et Arya arrivent eux aussi à Port-Real et parviennent à infiltrer la ville sous le prétexte que si la gamine réussit à buter la reine, les soldats n’auront pas besoin de se battre ni de mourir par la même occasion.
Daenerys débarque sur son dragon, sonnant ainsi le début des hostilités. Alors détermination à toute épreuve, chance insolente ou bourde narrative, toujours est-il que si Euron était hyper fort en tir d’arbalète géante lors de l’épisode précédent, il n’arrive pas à abattre la blondinette immolante. Ni aucun des autres balistères d’ailleurs, qu’ils soient embarqués ou sur les remparts. Alors la vengeresse colérique crame la flotte des fers-nés et toutes les super armes de jets, tranquillement, pépouze, à la fraîche.
Au sol, Davos, Ver Gris et Jon font face à la Compagnie Dorée qui garde les portes de la ville. La bagarre ne va pas tarder à éclater quand soudain les mercenaires de Braavos se font défoncer par derrière et Daenerys (et surtout son dragon).
Les troupes des gentils se jettent sur les méchants survivants et pénétrent dans la ville décernant le prix de l’inutilité à Marc Rissmann pour son rôle à l’importance cruciale de commandant de la Golden Compagny. Pif-paf-pouf-pouf, la team Jon Snow finit par se retrouver nez à nez avec les soldats de l’armée Lannister. Après quelques secondes d’hésitation, calculant sans doute leurs infimes chances de survie, ces derniers déposent les armes et, au bout d’un suspens à couper à l’acier valyrien (1h14 l’épisode), les cloches retentissent. Du coup Cersei a un peu les boules parce que ça veut dire qu’elle a perdu et qu’elle va sans doute devoir se farcir une cérémonie à la con avec passation de pouvoir et serrage de paluches en haut des marches de l’Elysée. Alors elle regarde Daenerys. Et Daenerys la regarde. Et elle regarde Daenerys. Et Daenerys la regarde... Le tout à trouze-cents mètres de distance.
Mais c’était sans compter sur l’incroyable capacité de Daenerys à ne pas gérer l’absence de satisfaction immédiate de ses désirs sexuels : alors que la ville s’est rendue et qu’elle a gagné, elle s’envole et se met à cramer tout et tout le monde sans distinction, réduisant lentement mais sûrement la ville en cendres.
Euh... Pourquoi ne pas être allée directement voire prioritairement niquer Cersei perchée en haut de son donjon si ce n’est par pur souci de destruction ? À moins que ce ne soit pour recoller avec les différentes visions distillées ça et là plus tôt dans la série, où Daenerys puis Bran découvraient un dragon survolant Port-Réal ou la salle du trône au plafond éventré recouverte d’une substance blanchâtre qui s’avère donc a posteriori ne pas être de la neige (ni du sperme)... Pas bêtes les scénaristes.
À partir de là Ver Gris déclare ouverte l’anarchy in the SK en faisant du lancer de javelot dans la poire d’un soldat désarmé : ça viole, ça pille, ça égorge, ça éviscère, ça saigne, ça gicle, ça brûle, ça court, ça hurle, ça fout de la matière cérébrale partout bref, c’est un carnage. Et Jon, au milieu, tente vainement de défendre la veuve, l’orphelin, l’innocent et d’appeler ses hommes à battre en retraite (alors que s’il avait été moins con, il aurait remonté sa tante et on n’en serait pas là).
Comme il n’a pas réussi à pénétrer dans l’enceinte du Donjon Rouge avant la fermeture de ses portes, Jaime passe au plan B : il arrive à l’entrée des souterrains précédemment empruntés par son frère pour le rejoindre en douce lors de la saison précédente. Mais c’était sans compter sur l’increvabilité d’Euron Greyjoy (contrairement à tous les autres fers-nés qui ne savaient sans doute pas nager -c’est ballot pour des navigateurs- et qui ont par conséquent complètement disparus de la surface de Westeros après l’attaque de leurs bateaux). Un duel s’engage entre les deux hommes qui ont œuvré dans la même femme. Jaime en sort vainqueur, bien que grièvement blessé, et clopine retrouver sa jumelle tandis qu’Euron, agonisant, clame à qui veut bien l’entendre (c’est à dire personne) qu’il a tué le régicide.
De leur côté, Arya et le Limier ont pénétré le Donjon Rouge. Voyant bien que tout part en couilles et que Daenerys s’attelle désormais à détruire le château, Sandor enjoint sa petite compagne assassine à partir sans avoir assouvi sa vengeance, histoire de ne pas mourir dans l’effondrement imminent du bordel. Adieux déchirants, amour et respect mutuel, les deux tueurs se séparent d’un commun accord.
Celui à la face cramée tombe donc nez à nez un peu plus haut dans les escaliers avec son cher et tendre (très) grand frère, Qyburn et Cersei que ce dernier a réussi à convaincre de quitter les lieux vue la branloute que l’autre blondasse ignifugée est en train de lui infliger. Qyburn qui tente aussi d’intimer l’ordre à La Montagne de continuer à les escorter au lieu de se lancer dans une baston fratricide. Alors il se fait scouicher la tronche entre les doigts de la super-paluche du géant mi-zombie mi-pot de chambre et finit sa course et sa vie le crâne explosé contre des gravats.
Cersei se barre en sifflotant et le Cleganebowl que tout le monde attendait a enfin lieu. Sauf que la résurrection dont Gregor a été le cobaye et qui l’a transformé en sosie de Dark Vador à la fin du Retour du Jedi a eu pour effet de le rendre légèrement increvable. Après moult poignardages en règle et autant de tentatives infructueuses de le buter, Sandor et sa gueule un peu mâchouillée par l’obsession pour les doigts dans les yeux de son aîné, se résout à se sacrifier en se jetant sur lui, les précipitant tous deux du haut de la tour, dans les flammes qui dévorent la ville et qu’il redoutait tant.
Cersei retrouve Jaime un peu plus bas. Ils se font des bisous et des câlins, elle comprend qu’il va mourir, ils se retrouvent coincés dans les souterrains, elle devient subitement humaine et fragile, il la rassure, elle ne veut pas mourir, il a une main qui repousse. Adieux déchirants, amour et respect mutuel, les deux jumeaux se font écraser la gueule par l’effondrement du Donjon Rouge.
Une fois le château détruit, la Mad Queen continue de laisser parler toute sa targaryennitude et Arya, salement amochée et toute de cendres cochonnée, erre au milieu des décombres et des corps calcinés de gens qu’elle a vainement essayé de sauver. Quand tout à coup, elle découvre un cheval blanc immaculé surgi de nulle part (ou envoyé par Bran, qui, rappelons-le, savait pertinemment ce qui allait arriver et qui bosse en sous-marin chez Uber) qui lui apporte un moyen de locomotion providentiel pour quitter cet enfer.
A suivre...
Tout de suite, la suite avec l’épisode 6 de la saison 8 de Game Of Thrones :