23 Avril 2018
C’est l’histoire de Jennifer Lawrence qui deviendrait agent secret, utilisant enfin son super pouvoir de non-ressemblance à elle-même d’un plan à l’autre, sans même se servir d’artifices (enfin pas des masses), pas comme l’autre Jennifer, cette looseuse de Garner.
Bon, ce sont surtout ses talents de séductrice dont elle use ici et, en terme d’agent secret, faut avouer que c’est quand même un tout petit peu une péripatétipute.
Cela-dit, elle est russe... Alors de là à faire un raccourci xénophobe dégueulasse il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas. Francis Lawrence en revanche...
Jennifer Lawrence (aucun lien avec le réalisateur) campe donc le personnage de Dominika (aucun lien avec le chanteur), une danseuse étoile du Bolchoï qui se trouve fort dépourvue après un accident de partenaire de jeu qui lui pete la jambe en pleine représentation au terme de la séquence d’ouverture du film.
Comme la danse, c’est désormais mort et qu’elle a sa mère malade sur les bras, elle est passablement dans la merde financièrement. Mais elle peut heureusement compter sur le gentil adjuvant du film : son tonton, précédemment père célibataire, boxeur de rue et tanqueur d’une Marion Cotillard cul-de-jatte sur la Côte d’Azur (déjà à l’époque ça faisait beaucoup pour un seul film) reconverti en haut gradé dans le renseignement russe.
Grâce au potentiel qu’il a vu en elle dû à son incroyable propension à utiliser la violence quand elle est en colère, il va lui confier sa première mission qu’elle accomplira bravement : se faire violer par un type qui va se faire égorger par un autre type alors même qu’il est toujours en train de la violer (trop, c’est pas assez).
Comme elle est devenue un témoin gênant, son tonton aimant lui laisse le choix entre mourir avec de la mort ou devenir un moineau, une sorte d’agent spécial mi pute mi soumise, experte en soutirage d’informations avec son cucul pour la Mère Patrie Russe... Ce qui pourrait sembler un tant soit peu étrange pour quelqu’une native du Kentucky, si, magie du cinéma oblige, elle n’avait pas bossé son accent comme une dingue.
Et ce, même si, par moment, emportés par la foule et l’action trépidante, les acteurs ont un peu tendance à l’oublier, leur accent pour lequel ils ont tellement bossé.
D’ailleurs, c’est fou comme tout le monde parle tout le temps anglais en ex-URSS...
Bref. Elle va donc d’abord apprendre les rudiments du métier à l’école des chiennasses tenue par Charlotte Rampling et démontrer qu’il n’est point nécessaire d’aller sur le nuage pour la voir toute nue et les cuisses écartées. Une fois sa formation achevée, elle sera chargée de séduire un agent de la CIA qui fait de la natation à Budapest et qui va vouloir la retourner dans tous les sens du terme ce qui, avec à peine une tentative de viol et deux partenaires sexuels plus ou moins consentis au compteur, la place à un niveau de toute petite joueuse par rapport à Carrie Mathison.
Cette mission lui permettra donc d’aider son tonton et ses copinous à découvrir qui est la taupe dans leur service, alors que tout le monde sait bien que c’est René (à moins que vous ne réussissiez à deviner qui se cache derrière cette démarche et cette stature assez facilement identifiables dès le début du film... et non ce n’est pas Kevin Spacey : lui, il est puni).
Ajoutez à ça la fille de WEED, oncle Owen avant crémation qui, aux dires des protagonistes, n’est pas un athlète (Euh... c’est pas un cabestron non plus, j’sais pas ce qu’il vous faut), le mec qui jouait dans DE ROUILLE ET D’OS, donc, méconnaissable tant il est crédible ici, et Jeremy Irons qui est un peu le chef des acteurs anglo-saxons sachant faire l’accent de l’Europe de l’Est depuis DIE HARD 3.
Alors outre les divers gros coups de chatte qui émaillent son plan machiavélique pour se venger de la trop grande prévenance familiale dont elle est l’objet, RED SPARROW n’est pas un film trop-trop degueu. C’est même un bon divertissement.
Et puis il y a Jennifer Lawrence. Et Jennifer Lawrence, elle est belle. Elle est belle habillée, elle est belle en trikini, elle est belle toute nue, elle est belle avec une grosse frange à la Dakota Johnson, elle est belle tout le temps.
Soit.
Le souci c’est qu’elle a beau être belle et plutôt bien jouer avec ses yeux et les différents muscles de son visage, il y a comme un léger problème de crédibilité dans son personnage...
Et ce, dès la scène d’ouverture : alors ok, c’est une sacrée perf puisque c’est elle qui danse (bon, en même temps c’est son taf de se préparer pour un rôle et elle a un peu que ça a foutre de se taper 3h d’entraînement par jour pendant 3 mois) mais elle n’a pas ni le physique ni la fluidité ni la grâce d’une danseuse étoile putain, ça se voit, merde !
Par contre, sa rivale, elle, ça se sent tout de suite que c’est une vraie danseuse. Et pourquoi que les chefs du Bolchoï y choisiraient pas la meilleure pour être danseuse étoile ? Ils seraient pas un tout petit peu cons des fois ?
Et puis, après avoir subi un bon gros lavage de cerveau et être devenue une sorte de machine de guerre insensible, une pro rompue à l’exercice de toute forme de cruauté humaine, elle est toute surprise et paniquée à chaque fois que quelqu’un se fait buter.
Mais surtout, et elle est bien là, l’incohérence la plus grave : jamais, au grand jamais, on ne peut passer de brune à blonde platine avec une teinture de supermarché. JA-MAIS !