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CINQUANTE NUANCES DE GREY, le livre de EL James [résumé]

"Bonjour, je m'appelle Ana et je remplace au pied levé ma colocataire rédac-chef du journal de l'université pour interviewer un jeune et fascinant chef d'entreprise -alias Christian Grey" (déjà là ça sent pas l'arnaque à plein nez), "Oh mais comme il est beau et quelle est cette sensation que je ressens dans ma culotte ?!? Je suis toute troublée ! "

Évidemment, la Ana est une sorte de boulet intersidéral, que ça doit la rendre touchante et permettre l'identification des lectrices en mal de (conte de fées ?). Histoire de les conforter dans un monde manichéen où les gens ne se définiraient que par leur maladresse ("Ohhhhh ! Elle est comme moi !!!") et qu'ils n'ont pas d'autres qualités à côté (car, non, ma grande, tu as beau péter tout ce que tu touches, c'est pas ça que l'on apprécie chez toi : c'est ton humour, ton après-shampooing framboise-monoï, ta recette des spaghetti-bolognaise aux palourdes, ton aptitude à nouer des queues de cerises sans utiliser tes mains, ta gentillesse, ta souplesse et/ou ta disponibilité).

Je passe sur le fait qu'elle est sensée écrire une thèse, plus produit "débile mais pas trop" résumé en trois mots parce que c'est pas ça le sujet et que c'est le genre de trucs auquel on peut très bien ne consacrer que 20mn tous les 2 jours entre 3 et 4h du matin.

Et aussi sur le fait que son meilleur ami, un dénommé José, est une sorte de beau gosse total ("il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud"... Air connu), passionné de photo (ce qui veut dire potentiellement pas con, voire sensible, mais rejeté par les personnalités populaires du campus, à l'instar des membres du club d'échec, parce que pas capitaine de l'équipe de foot... Un peu comme "la moche" des teen-movie qui, quand elle se détache les cheveux et quand elle enlève ses lunettes -et que bizarrement, même sans lentilles de contact, elle ne se prend pas tous les poteaux du coin- devient immédiatement la bombe sexuelle du bahut avec supplément "grandeur d'âme" parce qu'elle était moche avant).

Bref, le bel hidalgo ne l'intéresse pas, la Ana, que c'est même "comme un frère" pour elle (ou la quintessence de la friend-zone).

CINQUANTE NUANCES DE GREY, le livre de EL James [résumé]

Mais revenons à notre agneau.

Pour compléter son emploi du temps déjà surchargé (les cours (?), sa "thèse", les services rendus à sa cops, ses préoccupations métaphysiques -genre "c'est pas que l'amour charnel ne m'intéresse pas mais je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui me fasse vibrer et que c'est pour ça que je suis pure et fraîche et que je sens bon la rosée du matin"- et ses pseudo-rêves érotiques qu'elle ne nomme pas ainsi parce qu'elle ne sait pas ce que c'est, bougresse innocente !), elle bosse dans une sorte de Casto, où elle se dit qu'elle est bien tranquille et que c'est pas là que le Cricri viendra la trouver et que, heureusement, vu comment elle est passée pour une conne lors de leur entrevue à se vautrer comme une vieille merde.

Et vlatipa que le Cricri en question se pointe au magasin (oh-Ben-ça-tombe-bien-alors !!!) :

"Bonjour Madame, je viens acheter, du matériel de bricolage" (pendant bondage du plombier qui vient réparer la machine à laver)

"Oui, bien sûr M'sieur, que puis-je faire pour satisfaire le moindre de vos désirs les plus fous ?" (Voix de fausset)

"Oh ohhhh ! Petite catin !" Pensa-t-il, de sa voix suave qui donne des papillons dans le string, "il me faudrait des liens, du chatterton et de la corde".

"Ohhh !!! C'est quand même étonnant qu'un homme de son rang veuille rafraîchir lui-même sa maison !", pensa-t'elle, avec la tête penchée sur le côté en signe de "c'est mignon-tout-plein", pauvre ingénue, "mais, en tant que professionnelle de la profession qui bosse chez Brico depuis 4 ans, je me demande quand même bien ce qu'il va pouvoir ravaler avec tout ça ?!?"...

Dois-je être vulgaire ? Non.

Alors je proposerais juste : ton intérieur ma chérie...

Le Cricri propose donc à Ana de venir avec sa cops "journaliste" dans la suite de l'hotel où il loge, pour faire une séance photo pour l'article pour lequel elle l'avait interviewé au début (faut suivre).

Mais la Ana est toute embêtée parce qu'elle sait que l'étudiant-"photographe officiel" du journal de la fac (ils ont un photographe officiel ?!?) est en vacances (en pleine période d'examens, c'est tout à fait normal d'ailleurs).

Mais elle lui dit qu'elle va essayer de lui trouver un remplaçant...

Elle rentre donc chez elle et parle de ce problème existentiel à sa colloc qui lui dit : "mais pourquoi ne demanderait-on pas au José ?"

Ana trouve alors que c'est vraiment une super bonne idée originale et que sa copine est vraiment trop intelligente parce qu'elle, elle y aurait jamais pensé avec sa tête, non mais c'est vrai quoi, "elle est trop forte la Kate et qu'est-ce que je peux être courgette moi parfois" ! (Sans déconner, 10 pages pour en arriver à cette solution, ça pique les yeux)

Bien sûr, lors de la séance photo, le Cricri s'aperçoit que le José est amoureux tout plein de la courgette et ça lui plait pas du tout-du tout.

Il décide alors d'inviter Ana à aller boire un café. ("Oh, zut ! Je viens juste d'accepter mais je n'aime pas le café !!! Comment vais-je faire ???", résumé des états d'âme de la courgette, étalés sur 3 pages et je vous jure que c'est presque écrit comme ça !).

Elle décide donc de prendre plutôt un thé (si, si) et là, attention, au sortir du bar : cascade, effet spéciaux et tout !

Elle manque de se brouter du trottoir et de se faire renverser par un cycliste qui roulait à tombeau ouvert, un truc de fou !!!

Elle : "oh ! Merci Christian de m'avoir sauvée d'une mort certaine..." Et de penser "il doit avoir un sixième sens pour avoir vu arriver le danger dangereux si promptement comme un oiseau espiègle !"

Lui : "De rien, petite..."

Elle pense alors : "oh ! ! (Oui elle commence toutes ses phrases ainsi... Du moins dans ma tête ça sonne comme ça) Mais comme je me sens bien entre ses bras sauveurs et puissants, même qu'il est vachement plus musclé en vrai qu'en shooting-photo ! Je voudrais tant qu'il m'embrasse !!" Le tout en tendant ses lèvres en mode duck-face.

Lui : "Non, petite"

Elle repense (elle pense beaucoup) : "oh ! Mais comment fait-il ? Il a du lire dans mes pensées ?!?"

Lui : "Je ne suis pas un homme pour toi, il faut que tu restes loin de moi".

Et elle, dans son auto-flagellation égocentrique, comprend : "je ne suis pas assez bien pour lui, ouin-ouin, que je suis triste et malheureuse".

Après ce pseudo-râteau, elle reçoit tout de même chez elle une édition super rare de son bouquin préféré (une broutille à 14 000 $), cadeau du vilain pas beau qui a brisé son petit coeur en mille morceaux.

CINQUANTE NUANCES DE GREY, le livre de EL James [résumé]

Malgré cette petite attention, la courgette décide de se mettre une mine par désespoir et pour fêter ses exams aussi (que tout le monde a réussi sans se fouler la rate, soit-dit en passant).

Elle sort donc avec sa colloc et son poto et commence à picoler sec (chose totalement nouvelle pour elle, puisqu'elle est vierge de tout vice rappelons-le).

Au bout d'un moment, elle a envie de faire pipi (forcément) alors elle va faire la queue aux chiottes.

Là, elle se dit qu'il faut qu'elle contacte Cricri pour lui demander des explications sur le pourquoi du comment des bouquins (ah, le fameux texto et/ou coup de fil de quand t'es complètement torché... l'idée du siècle en somme !).

Et le Cricri entend bien qu'elle est ronde comme une queue de pelle, alors il se fait du souci.

Mais elle, elle lui dit "laisse-moi tranquille, chui pas bourrée !" (Phrase typique qu'on ne prononce que quand on est déjà bien bourré justement) et elle raccroche.

Quelques minutes plus tard, elle se dit que ça serait bien d'aller respirer l'air frais parce qu'elle se sent moyennement bien là.

Elle sort donc du bar et c'est pile le moment que le José choisit pour tenter sa chance (autre grande idée).

Elle le repousse, évidemment (les voies de la friend-zone étant impénétrables), il insiste lourdement (toujours se lancer dans une grande déclaration quand on est pété, on fera forcément dans la finesse) et là, vlatipa (bis) que c'est encore le Cricri qui vient la sauver !

Elle lui gerbe sur les pompes et lui, au lieu de se barrer en courant en la laissant à son destin et à une gueule de bois certaine, il décide de la ramener à son hôtel où ils passent une nuit chaste à dormir dans un lit over-size, entrecoupée par des instants magiques où il lui tient les cheveux au-dessus de la cuvette des toilettes.

En bref, le lendemain, il lui explique qu'il a un lourd secret, lui roule une pelle magistrale dans l'ascenseur, la ramène chez elle, lui dit qu'il veut la revoir, l'emmène dîner chez lui en hélicoptère (rien que ça), lui fait signer une clause de confidentialité (rien que ça !), lui dévoile son lourd secret (aka "une salle de jeux sans console" aka "la salle des tortures" aka "ça peut servir à faire sécher du linge, ou des femmes, c'est selon l'humeur"), lui dit qu'ils ne feront rien tant qu'elle n'aura pas signé un contrat stipulant ses obligations d'esclave sexuelle (rien que ça !!), elle lui annonce qu'elle est vierge et là, ils baisent (enfin !).

Parce que, vous comprenez, avant de pouvoir la ligoter et la molester en la défonçant par tous les orifices, il faut qu'il l'initie aux pratiques de base...

À partir de là, tous les prétextes sont bons, partout, nulle part et dans tous les sens...

Tellement que ça tourne assez rapidement au ridicule (presque autant que les longues, très longues séquences de masturbation intellectuelle de la courgette entre deux coïts...).

Mais revenons-en au nerf de la guerre et au seul but du livre (car comme dans les films porno, les dialogues ne sont qu'un prétexte) : le cul.

On est donc servis, mais mal, trop, trop souvent, si bien que les mots viennent carrément à manquer à l'auteure.

On se retrouve alors face à la même scène, répétée inlassablement, à une sorte de Cluedo sexuel ("Je propose Christian et Ana, par derrière, dans la véranda avec le chandelier").

Coût de l'opération : 1 page recto-verso (à se demander s'il est pas un peu éjaculateur précoce le Cricri) et vous m'en remettrez une petite couche toutes les 5 à 10 pages, où entre-temps, elle pense la Ana.

Et elle est chiante mais chiante... et lui, il est d'une patience...

Surtout pour un mec qui est sensé incarné le mal et la déviance absolus !

Et il lui offre des trucs aussi (une bagnole, des sous-vêtements de luxe, un Mac-book-pro dernière génération même qu'il est pas encore sorti dans le commerce parce que sinon c'était pas assez cher, un Black-Berry pour continuer dans le placement-produit... Mais elle dit que ce ne sont pas des cadeaux : c'est que des trucs qu'il lui prête parce que, hein, c'est pas une pute quand même !)

Du coup, ils s'envoient des mails aussi, plein...

Et elle fait des recherches sur Google, aussi diverses que variées (de "sou-mi-ssion" à "con-tra-cep-tion" en passant par "a-nal-in-tru-der" ou "pré-am-bu-le"), afin de bien comprendre les termes du contrat (damnation de Faust, quand tu nous tiens).

Et on s'emmerde grave assez rapidement !

Pour ce qui est de la narration, en gros, elle déménage comme prévu pile dans la même ville que lui (oh-Ben-ça-tombe-bien-alors-bis), toujours en colloc avec la Kate qui, elle aussi, est pétée de thunes, elle rencontre les parents adoptifs de Cricri, il rencontre ses parents à elle, séparément parce que divorcés (pour le côté "attends, moi aussi j'ai pas eu une enfance facile-facile, j'ai pas connu mon père biologique alors ça nous fait des points communs quand même"), ils font du planeur et elle essaie de comprendre (trop) pourquoi qu'il est déviant le Cricri...

Pour le côté "deviance" justement, à part une ou deux fessées (parce qu'elle lève les yeux au ciel), ses mains systématiquement attachées parce qu'il ne faut pas qu'elle le touche (mais pourquoi donc ?!? Nous brulons d'impatience de le découvrir), le fait qu'il ait été initié au sado-masochisme adolescent par une amie de sa mère, et des punitions genre "je m'en vais te trousser comme un dieu mais je t'interdis de jouir", ça reste pas très sulfureux...

Alors que le bouquin touche à sa fin, elle n'a pas encore signé le contrat et, au final, il est quand même vachement conciliant pour un dominateur convaincu !

Elle hésite donc, la Ana, encore et encore, se mord la lèvre inférieure (approximativement tous les 3 paragraphes) et moi, je prie pour qu'on abrège mes souffrances (ok, me direz-vous, on m'a pas mis un flingue sur la tempe pour le lire ce bouquin de m****rde) et qu'il se passe enfin quelque chose !

CINQUANTE NUANCES DE GREY, le livre de EL James [résumé]

Donc, pour faire très court, le Cricri a subitement des préoccupations préoccupantes et la Ana, bien que réticente à l'idée, accepte de le détendre un peu, le pauvre homme, en assouvissant ses pulsions violentes (soit en se prenant une raclée à coup de ceinture).

Mais là, la courgette comprend que c'est pas vraiment son trip (un peu comme les gosses avec le four : "touche pas, c'est chaud, tu vas te brûler" / "ahhhhhhhh !!!" / "ah Ben voilà tu t'es brûlé, t'as compris maintenant ?"), donc elle chiale sa race, insulte le Cricri (en même temps, c'est un peu elle qui a demandé quand même), et elle comprend :

1) qu'elle l'aime (il était temps) et que lui ne peut pas l'aimer en retour (pas équipé pour émotionnellement) ;

2) qu'il aime lui laminer le fessier (il était temps) et qu'elle ne peut pas aimer ça en retour (pas équipée pour physiquement).

Elle décide ainsi de le quitter, lui rend bagnole, ordi, portable etc... ("Pas une p*te" on a dit !).

Tout le monde est triste, tout le monde est malheureux alors comme on aime les happy-end, on va lire les deux séquelles...

Non mais qu'est-ce que je raconte moi, ça va pas la tête ?!? La vie est bien trop précieuse !

Et pourtant :

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