11 Août 2015
Précédemment dans "Cinquante nuances plus sombres" :
Et voilà, c'est fini. Après un début potentiellement drôle, ce qui devait arriver arriva (comme pour le tome 1) : on se fait chier.
Au programme aujourd'hui :
le Dr Greene, notre douche, l’aveu de Christian, l’amour à l’hôtel et sur le bateau, l’achat de la voiture, (...) toute la merde de Jack, l’échange de messages désobligeants et la nuisance générée par Elena.
Si on récapitule, on a donc une maniaco-dépressive potentiellement armée qui s'est introduit chez Cricri et qui mate Ana dormir.
Si seulement il existait un corps de métier capable d'assurer la sécurité de la population aux Etats-Unis...
Mais comme le dit Christian :
Non. Je ne veux pas mêler la police à ça. Leila a besoin d’aide, pas de l’intervention de la police, et je ne veux pas de policiers ici. Nous devons juste redoubler d’efforts pour la retrouver.
Du coup, ils s'enfuient dans un hôtel de luxe (pas un motel miteux hein) et ils baisent...
Comme ça, à nous regarder par le biais du miroir – sa beauté, sa nudité et moi avec mes cheveux voilés –, nous avons un air presque biblique, comme sortis d’une scène de l’Ancien Testament.
Ils s'avouent qu'ils s'aiment (enfin Ana avoue à Christian qu'elle sait qu'il l'aime alors, comme il est un peu coincé, il approuve)... Et ils baisent :
Mes yeux dérivent avec avidité de son ventre tendu à la ligne de rouge à lèvres à moitié effacée jusqu’à sa poitrine.
Ils font du bateau...
— Tu as froid ? me demande-t-il en m’attirant contre lui.
— Non, j’admire la vue.
Il lui laisse tenir la barre...
À ce signal…
Il fait le geste de se trancher la gorge.
— … tu couperas les moteurs. Avec ce bouton.
Il désigne une gros bouton noir.
— Tu as compris ?
— Oui.
Je secoue énergiquement la tête, complètement paniquée. Merde ! Je n’avais pas prévu d’avoir à faire quoi que ce soit.
Et ils baisent :
Ce doit être une des expériences les plus excitantes de ma vie – à l’exception peut-être du planeur, et peut-être de la Chambre rouge de la Douleur.
Entre temps, elle se tape aussi un flip avec la Gynéco (qui consulte à l'hôtel le dimanche matin) parce que, vous comprenez, elle a arrêté de prendre sa pilule y'a 3 jours, elle est complètement hors période d'ovulation et elle n'a eu que des rapports protégés sans accident de capote... Mais elle a vachement peur d'être enceinte (y'a des gens, ils ont un peu trop séché les cours de bio au collège).
Non. Non. Non. C’est impossible… Impossible… Je vous en prie, non. Non."
Vous êtes hors de danger. Vous n’avez pas encore ovulé, alors si vous avez pris des précautions, vous ne devriez pas être enceinte.
Où on se demande sincèrement quel est l'intérêt de ce faux suspens à deux balles...
Et puis, il lui achète une caisse (faire réparer celle que la psycho a défoncée ? Et puis quoi encore ?) :
— Il faut qu’on te rachète une nouvelle voiture.
J’en reste bouche bée.
Maintenant ? Un dimanche ? Mais bon sang ! Et puis c’est un garage Saab.
— Pas une Audi ? (...)
Je me résigne. Une Saab ? Est-ce que j’ai envie d’une Saab ? J’aimais assez l’Audi Spéciale Soumise. Elle était plutôt chouette.
Bon il lui laisse quand même un petit peu de liberté :
Quelle couleur veux-tu que je choisisse ?
Et puis il y a aussi des dialogues profonds et puissants comme :
— Qui chante ?
— Eva Cassidy.
— Elle a une jolie voix.
— En effet, elle avait.
— Oh.
— Elle est morte jeune.
— Oh.
— Tu as faim ? Tu n’as pas fini ton petit déjeuner.
Il me jette un coup d’œil rapide avec un petit air désapprobateur.
Oh, oh.
— Oui.
— Alors allons manger d’abord.
Ou comme :
— Je pensais que Trevelyan était ton deuxième prénom.
— Non. C’est mon nom de famille. Trevelyan-Grey.
Le tout au cours de longues conversations métaphysiques où Christian "change de sujet" systématiquement et où la discussion "prend une autre tournure" à chaque fois (au bout d'un moment on cesse de comptabiliser les occurrences, ça fout trop le tournis... Et oui, on s'emmerde à ce point).
Du coup ils vont manger...
Oh, il me laisse choisir.
— Je vous en prie, appelez-moi Ana, et je prendrai la même chose que Christian.
Ils ont aussi de longs échanges sur leurs sentiments respectifs... Et ils baisent :
Il m’a juste touchée et je suis déjà perdue.
Ils s'engueulent... Et ils baisent :
— Vous êtes le maître de mon cœur, monsieur Grey.
Et de mon corps… et de mon âme.
Ils se réconcilient... Et ils baisent :
C’est un amant exceptionnel, j’en suis certaine – même si je n’ai aucun élément de comparaison, évidemment.
Ils se promettent un amour éternel... Et ils baisent :
Soudain je suis toute chose et humide aux endroits qu’il faut. Il n’y a que Christian qui soit capable de me mettre dans cet état. Juste en me regardant et en tordant une règle.
Ils jouent au billard... Et ils baisent :
Il m’assène une claque sur les fesses et je jappe en riant tout à la fois.
Cricri lui embrasse 96 fois les cheveux (à la louche)... Et ils baisent.
Bref, ils baisent tellement (et c'est tellement toujours la même chose) qu'on se surprend à rechercher des allusions salaces ailleurs que dans les scènes de cul, histoire de pimenter un peu tout ça :
Christian manœuvre doucement le bateau pour rejoindre le mouillage plutôt petit. Il le fait facilement et recule en douceur dans le même emplacement que nous avons quitté plus tôt.
Je frotte le bout de ma queue sur la craie.
Et Cricri ne veut pas qu'elle retourne bosser, pas parce que c'est un gros psychopathe maniaque du contrôle, non : c'est à cause de la Leila (mais bien sûr...)
Non, tu n’as pas besoin de travailler pour gagner ta vie (...)
Mais qu’est-ce qu’il entend par là ? Il veut m’entretenir ? Tout cela devient ridicule, cela fait quoi, cinq semaines que je le connais ?
Du coup Ana se fâche toute rouge et elle obtient (temporairement) gain de cause.
Alors ils s'envoient des mails au bureau :
Et juste pour te rappeler que les informations concernant le rachat de SIP doivent rester secrètes pendant quatre semaines.
Efface ce message dès que tu l’auras lu.
Évidemment, Jack, son patron, tout en nuances et subtilité subtile, lui demande de l'accompagner à un salon du livre à New York. Alors Ana envoie un mail à Cricri (c'est un peu la seule chose qu'elle fait au boulot d'ailleurs) pour le prévenir (pas pour lui demander son autorisation, c'est une femme indépendante rappelons-le !). Et il refuse tout net, évidemment. Alors Ana pique une colère :
Je ne pense pas que tu vas COUCHER AVEC, FESSER, BAISER ou FOUETTER quelqu’un d’autre. J’ai FOI en toi et je te fais CONFIANCE.
Du coup il l'appelle (comme quoi, c'est pas beau la médisance : elle répond aussi au téléphone au boulot... À Cricri) :
Peux-tu, s’il te plaît, effacer le dernier message que tu m’as envoyé et t’efforcer d’être un peu plus discrète dans le langage que tu utilises dans ta messagerie professionnelle ? Je t’ai dit que le système était surveillé.
Bref, Christian décide de couper le budget "assistante salope accompagnatrice" au patron d'Ana pour qu'elle ne puisse pas aller à New York...
Le soir, Ana et Jack se retrouvent donc seuls au bureau et Jack lui fait clairement comprendre qu'il aimerait bien la sauter en lui reniflant le cul (ou les cheveux, c'est pareil). Mais Ana lui explique qu'elle sort avec Christian Grey (euh, ils s'étaient pas déjà croisés au bar le Fifty's ?) et ça le calme direct.
La journée se termine par l'arrivée inopinée d'Elena (la pédo) dans l'appartement de Christian où Ana s'incruste complètement dans la conversation ("Elle secoue la tête, et maintenant j’ai l’impression d’être de trop." Non ? Tu crois ?!?)... Et ils baisent (pas avec Elena : pas de plan à trois on a dit !) :
Tous mes poils sont au garde-à-vous. Comment fait-il ça ?
On en remet aussi une petite couche de plus en plus délicate sur la nature des relations entre les deux personnages :
— Tu as peur d’avoir de la concurrence ?
— Peur d’une petite fille comme toi ? (...)
Mon cœur se serre. Merde, il se comporte comme s’il était mon père.
Et Ana se demande bien pourquoi Cricri pense que si elle connaissait son passé, elle le quitterait... (Et on s'en fout mais d'une force !)
Où on se dit qu'après la terre (les bagnoles qui vont vite), l'air (le planeur qui va vite), l'eau (le catamaran qui va vite), on a franchement hâte que ce soit le tour du feu (mais vite !).
À suivre...