16 Mars 2015
C'est l'histoire d'une princesse qui était toute malheureuse...
Comme le dit la chanson, "le prince charmant a foutu le camp avec la Belle au bois dormant". Soit avec une plus jeune et plus belle qu'elle...
Wait, what ?
Pas du tout !
Comme il est anglais, et qu'il est surtout un peu con (non que ces deux aspects soient intrinsèquement liés), en vrai, il l'a quittée pour une plus vieille et plus moche (mais qui doit sérieusement envoyer du pâté au pieux).
Alors est-ce à cause de son gros problème aux cervicales qui l'oblige à vivre avec un torticolis permanent, ou parce qu'en plus, elle ne porte même pas de robes de princesse (non mais sans déconner)...
Toujours est-il que voilà, la princesse, elle est toute triste.
Tellement triste qu'elle raconte à son miroir comment elle a déjà pensé au suicide et qu'elle écoute "All by myself" à fond comme Bridget Jones.
Mais un jour, elle rencontre un homme...
Attention, pas le dernier clodo du coin : un chirurgien cardiaque pakistanais quand même...
Bref, il est gentil, il est tendre, il est intelligent, il a joué dans Lost, il bouffe Macdo, il fume des clopes, il est spécial quoi !
S'en suit donc toute une série de rencontres impromptues et cachées (qui ne trompent personne, à part peut-être les journalistes, un temps) avec des cascades, des effets spéciaux, des costumes et un budget perruque incroyables (même avec la nuque longue et la raie (très) sur le côté version Philippe Katerine, elle est bonne Naomie Watts... C'est dégueulasse).
Elle est heureuse la princesse, elle ricane bêtement, elle glousse... Bref elle est amoureuse.
Alors c'est vrai que, de temps en temps, la méchante belle-mère se rappelle à son bon souvenir pour lui pourrir encore un peu l'existence (en l'empêchant de voir ses enfants par exemple).
Et le prince obtient finalement le divorce.
Voilà donc la princesse libre de vivre son nouvel amour au grand jour... Tout est bien qui finit bien ?
Pas tout à fait :
Les méchants journalistes collant un peu trop tout le temps au train de la princesse, le chirurgien se retrouve bien emmerdé pour pouvoir bosser ou aller boire un café en paix.
Il se retrouve donc face à un choix cornélien : l'amour ou les petits enfants qui meurent dans le dedans de leurs petits cœurs malades ?
Il va choisir l'amour... Puis les enfants... Puis l'amour... Puis les enfants...
Alors la princesse est de nouveau toute malheureuse.
Elle décide de lui montrer que c'est pas parce qu'on a sa tronche placardée en une de tous les tabloïds dès qu'on lâche un pet de paillettes qu'on ne peut pas faire le bien. Alors elle va dans des pays loin où il fait vachement chaud avec plein de maladies horribles, d'orphelins, de famine et de guerres... Elle traverse même un champs de mines (bon certes, après déminage, faut pas déconner).
Alors le chirurgien revient. Et elle, elle va jusqu'au Pakistan rencontrer son pépé et sa mémé (c'est qu'elle y croit à la mouche qui pète).
Mais le chirurgien, ce gros relou, finit toujours par choisir les enfants...
Alors elle tente le tout pour le tout : elle finit par accepter les avances d'un prince venu d'Orient... Non sans avoir préalablement prévenu son pote journaliste de où et comment shooter le rancard, espérant ainsi faire réagir le chirurgien ("choisis-moi, choisis-moi, moi, moi, choisis-moi !").
Mais le chirurgien a une ligne de conduite, même si, pour du vrai, il est lui aussi très amoureux de la princesse et qu'il hésite....
Elle attend donc désespérément son coup de fil dans sa chambre d'hôtel parisien. Coup de fil auquel elle n'aura plus jamais l'occasion de répondre : dépitée et résignée, elle s'en va avec son nouveau prince vers son destin (et un pilier du pont de l'Alma).