12 Avril 2018
BLUE est un documentaire animalier estampillé Disneynature (ou « rachat de virginité », j’hésite) sur les océans. Parfois sur-bruité (un peu comme les explosions spatiales d’une certaine franchise qui appartient aussi désormais à Mickey), il est également très légèrement édulcoré : en effet, la nature elle-même, aidée par National Geographic & Co, nous a pourtant appris, très jeune, qu’elle était souvent bien cruelle. Et les reportages sur les bébés tortues ont laissé une trace indélébile dans nos mémoires d’enfants marquant ainsi la fin de nos innocences... ça et peut-être le fait d’avoir croisé Michel Fourniret. Mais comme le disait de façon si pertinente le philosophe Tonton David :
Chacun sa route, chacun son chemin.
BLUE (ou DOLPHINS en VO) suit donc les tribulations d’un jeune dauphin nommé BLUE, comme le titre. C’est dingue comme le hasard fait parfois bien les choses !
Disneynature nous offre ainsi à voir sur grand écran toute la beauté océanique, du corail kaléidoscopique jusqu’aux dauphins qui prennent les gorgones pour un carwash, des tortues qui versent dans le cliché beauf à passer leur dimanche à faire la queue comme des connes à la station de lavage tenue par les poissons nettoyeurs, en passant par les gangs rivaux de dauphins presque aussi méchants que les orques qui restent tout de même de belles petites salopes.
Un film qui pose de nombreuses questions comme : pourquoi certains animaux comme l’orque, la baleine, la fourmi, la taupe ou la galinette cendrée ont un nom générique féminin et d’autres pas ?
Un film qui milite surtout pour démocratiser l’expression « chier du sable comme le poisson perroquet à bosse ».