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MARIE MADELEINE de Garth Davis [resumé] & [critique] absolument pas blasphématoires

MARIE MADELEINE de Garth Davis [resumé] & [critique] absolument pas blasphématoires

MARIE MADELEINE, dans le contexte :

MARIE MADELEINE le film, c’est la réponse cinématographique en forme de coproduction hollywoodienne aux déclarations du Pape François qui, en 2016 et sans nul doute sous la pression à retardement du succès du DA VINCI CODE (ils comprennent vite au Vatican mais faut juste leur expliquer longtemps), avait pour le moins réhabilité la donzelle en la re-proclamant « apôtre des apôtres » ce qui pouvait signifier, dans le langage courant, que ça n’était peut-être finalement pas autant une pute que ce que Grégoire 1er avait si subtilement suggéré en l’an de grâce 591.

Parce qu’il est comme ça Francois, moderne et féministe. Alors au train vertigineux où vont les choses, si on ajoute à ça qu’on a réussi à un moment donné à gagner une âme, on aura peut-être le droit à la contraception d’ici un ou deux millénaires. Et ça, pffffiouuuuu, ça fait au moins carrément flipper.

Bon certes, le souverain pontife n’est pas allé aussi loin que le progressisme de Danny le Marron qui revendiquait le fait que Marie de Magdala était en réalité la femme du Christ ainsi que la mère de ses descendants et pas seulement une vulgaire followeuse faisant plus ou moins commerce de ses parties génitales...

Quewa ?!?

Wowowow ! Faudrait songer deux minutes à arrêter de déconner et de crier au spoiler : avec 86 millions d’exemplaires vendus dans le monde, 4 189 465 spectateurs au ciné rien qu’en France et trouze milliards de diffusions télé et de documentaires sur le sujet sulfureux du bouquin, si vous ne savez pas de quoi il en retourne dans le DA VINCI CODE, c’est que vous viviez reclus dans une grotte afghane ou que vous venez de vous réveiller d’un coma de plus de 10 piges.

Bref, le Vatican n’est donc pas allé jusqu’à dire que le Messie donnait dans la procréation : s’il est indubitable qu’il n’était qu’amour, pardon et autre joue tendue, Jesus (pas le saucisson, l’autre) ne versait point dans le charnel. C’est comme ça. On ne peut pas et créer une nouvelle religion et penser à la bagatelle : on n’est pas dans LES GARDIENS DE LA GALAXIE VOL.2.

MARIE MADELEINE dans le texte :

Au commencement, Marie habite à Magdala. Car aussi bizarre que cela puisse paraître, il semblerait qu’elle ne doive pas complètement son nom de scène à une pâtisserie bombée sur le dessus : même si c’est un peu pointu niveau linguistique, on part de Marie de Magdala, Marie la Magdaléenne, et hop !, Marie Madeleine !

Elle vit donc avec son père, ses frères, ses sœurs, ses beaux-frères, ses belles-sœurs (« Oh ohhhh, ce serait le bonheur ») et toutes leurs tripotées de mioches. Mais elle nourrit des aspirations autres, la Marie, car elle est différente : outre le fait qu’elle se suffit à elle-même et que, par conséquent, elle n’a aucunement envie d’épouser quiconque et encore moins le dénommé Ephraim, jeune veuf que son papa Tcheky...

Non, mais non, je ne vais pas crier... COMBIEN ?!?

... Karyo a choisi pour elle, elle use de ses pouvoirs antalgiques pour soulager les douleurs de l’enfantement (pouvoirs qui lui seront bien utiles plus tard lorsqu’elle inventera les soins palliatifs avec Pierre).

Bon du coup ça lui vaut une petite séance d’exorcisme familial nocturne et maritime, scène qui entrera évidemment en résonance avec celle où Jesus la baptise à nouveau, l’exhortant à renaître de ses cendres tel le (Joachim) Phoenix.

Suite à cette thérapie express, Rooney « Marie » Mara reste prostrée car quelque peu traumatisée par l’expérience et l’ouverture d’esprit dont les hommes de sa famille ont su faire montre. Alors, en désespoir de cause, son papa s’en va quérir le guérisseur dont la tournée de conversion du peuple juif passait justement par Magdala. Guérisseur qui n’est autre que *roulement de tambour*... Jesus de Nazareth !

Il lui dit, en substance, de se reposer dans la lumière à côté du basmati. Comme elle prend complètement ça pour une invitation à aller ouvrir une succursale de magasin bio à Jérusalem, elle décide de quitter sa famille et Magdala et de jouer à Blanche Neige en suivant le conversion-tour de Jésus et ses potes.

Et ce même si Pierre n’est pas trop chaud par rapport au projet parce que les filles c’est trop nul, ça donne des maladies et pis ça finit toujours par foutre la merde, regardez les Beatles !

Mais c’était sans compter sur la voix de la raison interprétée par un autre auto-doublé en VF, Tahar « Judas » Rahim... Parce que refiler le rôle du traître juif converti au futur christianisme, qui croit un poil trop à l’apocalypse zombie, à un type d’origine algérienne et qui pourrait, aux yeux du commun des mortels, être un tout petit peu musulman, ça touche quand même au sublime.

Bon, comme ils n’avaient visiblement pas le budget pour 12 apôtres, nos compères et la Schtroumpfette seront en moyenne 8 à accompagner le prophète dans l’enseignement de sa bonne parole. Prophète qui devient d’ailleurs peu à peu messie à la suite d’un tout petit incident au cours duquel il aurait légèrement ressuscité Lazare. Et accompagnement qui réside surtout à annoncer que « rabbi Jesus il va chonter » ou que « rabbi Jesus il va donser » afin de délivrer son message de paix, d’amour, d’espoir, de foi qui ne se monnaie pas et de royaume de Dieu qui est en chacun de nous... Même qu’il ne serait certainement pas trop-trop content de voir ce que les Hommes en ont fait de son message, justement.

MARIE MADELEINE de Garth Davis [resumé] & [critique] absolument pas blasphématoires

De bien belles images, toutes en clair-obscur, avec une Rooney Mara superbe, sublimée et habitée mais sans en faire des caissons, pour raconter comment Jesus, grâce à elle, ne faisait pas de différence entre les hommes et les femmes (ce qui était tout de même vachement avant-gardiste... Même près de 2000 ans plus tard en fait), comment il pratiquait le Reiki, comment il s’est fâché tout rouge contre les marchands du temple, comment Judas lui a bien baisé la gueule (dans tous les sens du terme) parce qu’il s’attendait à ce que le type sorte un truc paranormal de ouf de son chapeau qui ferait revivre sa femme et sa fille (mais comme il n’avait pas de chapeau...), comment il en a bien chié au moment de sa mort (mais en moins trop que chez Gibson quand même... cela-dit c’était pas dur) et comment il a tout resurrectionné aux yeux de Marie (pas sa mère, l’autre... parce que comme dans Rrrrrrrr, elles s’appelaient toutes un peu pareil en Galilée à l’époque).

MARIE MADELEINE de Garth Davis [resumé] & [critique] absolument pas blasphématoires

Et Marie de Magdala d’aller annoncer à ses copinous apôtres que pour fêter le Christ ressuscité, un lapin et des cloches viendraient désormais planquer des œufs en chocolat enveloppés dans du papier alu coloré partout dans le monde en faisant peter le chiffre d’affaire de Kinder, Jeff de Bruges ou Leonidas, et que s’appelerio « Pâques ».

Alors comme Pierre est jaloux comme un pou, qu’il se dit aussi qu’ils vont se manger un bon gros procès pour plagiat de nom de fête par les Juifs et qu’en plus elle a sûrement dû fumer un arbre pour balancer des trucs aussi cons, il se vexe comme une petite catin : parce que, voyez-vous, le Jesus, il lui est apparu à elle, cette greluche, même que pourtant c’était lui son préféré, merde ! Alors que, bon, quand on a joué dans 2012, on ferait mieux de bien-bien fermer sa grosse gueule.

Mais malgré tout, il envoie chier la Marie, insinuant même qu’elle a détourné le Messie du droit chemin, et démontrant ainsi les limites de sa foi au travers d’une sorte de transfert d’amour charnel pas totalement assumé, amour qu’il aurait cru déceler entre Jesus et sa petite copine Magdaléenne... Ou entre Rooney Mara et Joachim Phoenix, grâce, selon toute vraisemblance, à la lecture des tabloïds des monts de Judée et de Navarre. Et pourtant, que nenni ! Encore plus fort que la friendzone, les deux tourtereaux dans la vraie vie étaient en réalité dans l’apotrezone.

Un film qui ferait exploser le psy de Pierre en plein vol et qui donne l’occasion de faire un comparatif sur la véracité des faits évoqués avec un grand documentaire qui a bercé notre enfance...

Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ?

... d’avoir de nouveau dans la tête une chanson qu’on croyait avoir refoulé à tout jamais aux tréfonds de notre mémoire malade...

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh !!!!!!!!

... et une autre qu’on aime bien, en revanche, se remémorer en période pascale...

*Fufu, fufu, fufufufufufu*

Vive les traditions à la con !

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