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ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

Putain il l'a fait ce con, il l'a fait ! Et en plus il a réussi ! Il a réussi là où l'ami JJ s'était lamentablement gaufré. Parce qu'un an après, alors même qu'on a essayé de le revoir en vidéo sans jamais y parvenir pour cause d'envie irrépressible de jeter des trucs sur la télé et de se taillader les veines au couteau à beurre, il y a prescription et on peut le dire maintenant : STAR WARS VII s'était quand même vraiment.... moyen bof (ouais, chui comme ça, chui une dingue, j'ai le courage de mes opinions et des opinions d'une violence incroyable).

Bref, il a réussi le Gareth, à faire ce vrai nouveau STAR WARS qu'on attendait tant et qu'on n'espérait plus, en y intégrant les codes de la première trilogie (et dans une moindre mesure, de la prélogie), tout en les détournant, mais sans dénaturer l'œuvre initiale, et en lui donnant une patine vintage empreinte de modernité. Alors franchement chapeau !

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

Il parvient à considérer le poids de l'héritage STAR WARS non pas comme un fardeau mais comme un tremplin à sa créativité, à s'en affranchir sans jamais oublier ses racines, à l'utiliser pour en faire une force et plus un handicap. Et il arrive même à caser des références à des films totalement étrangers au bordel et même au genre (MELANCHOLIA, ALIEN et PROMETHEUS, la verticalité selon Nolan, son propre GODZILLA, mais aussi APOCALYPSE NOW & CO ou encore IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN entre autres) et ça, fallait le tenter !

Et pour ce faire, il choisit de nous narrer une formidable histoire de mission suicide pour voler les plans de l'étoile de la mort qui permettront à Luke de la détruire dans l'épisode IV...

Oh, c'est bon hein, n'allez pas me la jouer vierges effarouchées : les personnages ne sont pas dans la suite ! (faut dire que leurs interprètes n'étaient pas nés)

Ou alors c'est que vous comptiez peut-être vous mettre à STAR WARS en commençant par ce film-ci... Ce qui répond à une logique qui me dépasse.

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

Mais ce n'est pas le plus important même si cela donne une dimension plus profonde et plus sombre à l'univers auquel nous étions habitués. Et ce n'est d'ailleurs certainement pas pour rien qu'il a choisi cet arc temporel-ci pour inscrire son film, pile entre l'épisode III (LA REVANCHE DES SITHS) et IV (UN NOUVEL ESPOIR... Enfin plus près du 4 que du 3 en fait, juste avant que commence UN NOUVEL ESPOIR d'ailleurs, faites l'expérience chez vous) : avec l'avènement de l'Empire et de Dark Vador et la construction en loucedé de l'Etoile de la Mort, ça n'est pas la période la plus insouciante, joviale et funky de l'histoire de la galaxie très très lointaine.

Le plus important c'est qu'il la met parfaitement en scène son histoire bien foutue, avec des personnages charismatiques, de jeunes acteurs bien castés (même Felicity Jones, la jolie petite poule d'eau d'INFERNO, même Diego Luna et ses faux airs de vipère éclatée dans GAME OF THRONES, même le pilote qui ressemble à Bob Sinclar, même le droïde Asperger sans filtre à la Sheldon Cooper).

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

Et puis des vieux qui ne sont pas les plus mauvais de leur génération (genre Mads Mikkelsen ou Forest Whitaker), des batailles incroyables, des effets spéciaux qui en mettent plein la gueule, un effort pas possible sur les décors, les costumes et les moustaches, de véritables ballets aériens avec une foultitude de vaisseaux fascinants, des clins d'œil subtils à la pelle comme autant de petites touches de nostalgie, de purs moments de frisson et d'hérissage de poils des avant-bras (ah, badass Vador !...), des répliques drôles (de celles qui sont mues par l'énergie du désespoir), de la motion capture hyper-réaliste (et parfois un peu moins). Tout ceci participant à ce que le film soit une tuerie visuelle...

Et auditive aussi un peu : serait-il possible que vous coupiez ou que vous baissiez tout du moins l'auto-radio de temps en temps s'il-vous-plait ? Ou juste que vous confisquiez ses amphétamines à Michael Giacchino ? Parce qu'on est pas obligé de foutre de la musique non-stop pour se faire remarquer, c'est pas une compet' avec John Williams ! Même si les introductions des thèmes de sa BO qui reprennent pour quelques notes seulement ceux des deux trilogies précédentes en fonction des personnages et des moments, comme autant de teasers en forme de préliminaires pour enfin déboucher sur le générique final et LA musique de STAR WARS ajoute encore aux vraies bonnes idées qui composent ce film.

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]

Alors c'est vrai qu'il n'est pas parfait, que certaines scènes pourront être (et seront d'ailleurs) transformées en memes, et que ça nous fera marrer... Mais malgré cela, c'est un film qui rend euphorique et enthousiaste (et qui fout aussi un petit peu le cafard quand même), et ça faisait tellement longtemps qu'on avait pas vu un spectacle qui vaille autant le coup au ciné.

La mythologie Star Wars continuent donc de s'écrire avec Gareth Edwards, et son film qui vient laver l'affront de cette grosse daube de STAR WARS VII qui apparaît encore plus merdique à la lumière de celui-ci (Oups, désolée, ça m'a échappé), et qui perpétue enfin dignement une tradition pop-culturelle cinématographique, en prolongeant l'aventure pour une nouvelle génération.

Un film à voir pour redevenir des gamins, pour juste l'espace de 2h avoir de nouveau 6 ans et se souvenir de ce que c'était d'avoir exceptionnellement le droit de se coucher tard pour regarder les épisodes de la première trilogie quand ils passaient à la télé, de redécouvrir enfin STAR WARS au cinéma, d'en prendre véritablement plein la tronche et de voir, malgré une certaine âpreté très esthétique, ses mômes vibrer avec des étoiles plein les yeux. Et pour une fois peut-être, pardonner goofs et maladresses, s'autoriser à lâcher prise, et sortir de là époustouflés.

ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards, STAR WARS 3 ET DEMI [critique]
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