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LES GARDIENS DE LA GALAXIE de James Gunn [résumé] & [critique]

LES GARDIENS DE LA GALAXIE, c'est l'histoire d'un grand gamin de 35 piges complètement traumatisé par la mort de sa mère, qui écoute en boucle la même cassette audio depuis 1988. Alors du coup il devient hors-la-loi ce qui arriverait même aux meilleurs d'entre nous.

LES GARDIENS DE LA GALAXIE de James Gunn [résumé] & [critique]
LES GARDIENS DE LA GALAXIE, le résumé infidèle :

Peter Quill (et non pas Quinn) est encore un enfant quand il reçoit un ultime cadeau de la part de sa Maman en phase terminale d'un cancer et qu'il refuse de prendre la main qu'elle lui tend sur son lit d'hôpital au moment de passer de vie à trépas. Après, il quitte la pièce et l'édifice en courant et en chialant sa race, tout comme l'auditoire du film. Là, il se fait enlever par un vaisseau extra-terrestre (mais l'auditoire nettement moins bizarrement).

Quelques 26 piges plus tard, nous retrouvons notre Peter qui a bien grandi (le contraire eut été étonnant) et qui a désormais la forme de Chris Pratt. Il se fait appeler Star-Lord (enfin, il aimerait parce que c'est pas complètement gagné), il a plein de gadgets super cool et il vole une bouboule (un orbe) ce qui va avoir le don de foutre en rogne une bonne partie de la galaxie.

LES GARDIENS DE LA GALAXIE de James Gunn [résumé] & [critique]

Bon alors en gros, pour schématiser, d'un côté il y a l'Empire Nova et de l'autre l'Empire Kree qui sont parvenus à un accord de paix après un millénaire à se taper sur la gueule. Sauf qu'un dénommé Ronan, un Kree à la rancune sévèrement tenace, aimerait bien faire sauter la planète Xandar, capitale de l'Empire Nova. N'ayant pas d'Etoile de la Mort sous la main, il s'engage auprès du Super-puissant Thanos à lui rapporter la bouboule contre quoi le gros méchant détruira Xandar.

Thanos... Thanatos...

Aucun lien, fils unique.

Et pour ce faire, Ronan envoie Gamora, la fille adoptive de Thanos qui n'aurait pas pu trouver l'idée tout seul, interprétée par une Zoé Saldana verte qui, après AVATAR en bleu, s'applique à rendre un vibrant hommage à son mentor Shym, la martiniquaise timide qui aime se jeter dans la foule, et à sa chanson "Femme de couleur".

Et puis au milieu de tout ça, il y a aussi les Ravageurs, la bande de mercenaires qui a enlevé puis élevé Peter, qui prennent moyennement bien que leur petit protégé puisse les doubler en revendant la bouboule pour se faire un max de blé sans partager avec les copains (des limites du syndrome de Stockholm).

Alors que Peter se fait refouler par son acheteur sur Xandar qui se met à fouetter sa race lorsqu'il apprend que Ronan est sur le coup, Gamora tente de lui piquer la bouboule. Dans la foulée, Rocket, un raton-laveur-chasseur-de-prime-qui-parle et son acolyte Groot, un végétal humanoïde au vocabulaire légèrement limité et pronominalement défaillant, essaient de capturer Star-Lord.

Tout ce petit monde se fait arrêter par la police de Xandar et finit en taule. Là, ils décident de s'allier pour s'évader et revendre la bouboule parce qu'en fait, Gamora, elle est pas vraiment méchante et pis en plus elle connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un sur l'astéroïde Knowhere qui pourrait être intéressé. Et la fine équipe improbable de bras cassés est complétée par Drax, une sorte de Canada Dry de The Rock, qui souhaite se venger de Ronan qui a tué sa femme et sa fille et qui acceptera de ne pas buter Gamora à condition qu'elle leur serve d'appât pour attirer son gros con d'employeur.

LES GARDIENS DE LA GALAXIE de James Gunn [résumé] & [critique]

Bref. Après quelques branlées mémorables et autres péripéties, ils arriveront à tout ça, sauveront in extremis Xandar et détruiront Ronan grâce à l'union qui fait la force (et un petit peu au sacrifice de Groot et à la pierre qui se trouve dans la bouboule et qui a des pouvoirs dévastateurs ressemblant vaguement à ceux d'un certain anneau méconnu).

Les Ravageurs, qui avaient accepté de les aider à condition de récupérer la bouboule à la fin, se feront une nouvelle fois baiser la gueule par Peter qui leur donnera un leurre et confiera la vraie pierre aux flics de Xandar qui effaceront le casier judiciaire de chacun des membres de notre joyeuse bande de "gardiens de la galaxie", comme les avait appelés ironiquement Ronan avant de se faire déboîter la bouche.

Et puis on apprendra que Peter n'est pas vraiment que humain, sa Maman ayant fauté avec ET, et que c'était elle qui l'appelait Star-Lord... Et si on ajoute à ça le fait qu'il prend des risques inconsidérés pour ne surtout pas perdre sa putain de cassette-audio parce que c'est elle qui la lui avait enregistrée pour l'initier aux musiques de sa propre jeunesse, qu'il utilise les-dites musiques maternelles pour se taper des gonzesses, et qu'il se décidera à sauver Gamora parce qu'il reverra sa mère lui tendre la main qu'il avait refusé de saisir, on pourra distinctement entendre la déflagration dans le slip de feu Sigmund Freud.

Peter ouvrira finalement le cadeau que sa Maman lui avait offert sur son lit de mort et découvrira une nouvelle compile. Du coup il sera tout content parce que, bon, au bout de 26 ans, il en avait un peu plein le cul de l'ancienne.

Et dans une scène post-générique, Baby Groot dansera dans son pot pendant que Drax s'astiquera le glaive.

LES GARDIENS DE LA GALAXIE, la critique déconstructive :

Un film largement basé sur le décalage-humour-rire entre l'esthétique futuriste et irréelle de comics et la BO pré-80. Calibré pour les enfultes et assimilés, il renferme en son sein quelques très bonnes vannes de sale gosse de Chris Pratt et même une subtile allusion sexuelle basée sur Jackson Pollock en VQ (mais une allusion à Pollock quand même).

Un adolescent ça n'est plus tout à fait un enfant, ça n'est pas pas tout à fait un adulte...

Beaucoup de ralentis (trop ?) et une réalisation qui lorgne dangereusement du côté obscur de SIN CITY par moment (bon en même temps, c'est aussi une adaptation de comics). Et puis des scènes visuellement excessivement bordéliques à vous coller une bonne grosse migraine ophtalmique ou la gerbe (ou les deux).

Malgré la débauche d'effets spéciaux pas toujours très heureux, on pourra tout de même louer la performance des acteurs qui passent leur temps à parler à des amis imaginaires (ou à des types bourrés de capteurs) dans des endroits tout aussi inexistants.

LES GARDIENS DE LA GALAXIE de James Gunn [résumé] & [critique]

Blockbuster Marvel pas dégueu, LES GARDIENS DE LA GALAXIE fait preuve d'auto-dérision (bien qu'un poil trop ostensiblement) et met correctement le cerveau en off. Et, par conséquent, vous permettra de parler en "Je s'appelle Groot" pendant quelques temps (on s'amuse comme on peut et on a les enfants qu'on mérite).

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