2 Juillet 2016
Victoria est avocate, divorcée et maman absente de deux petites filles plus ou moins élevées par la télé et des baby-sitters. Alors entre son psy, sa voyante, son acupuncteur, ses amis qui la foutent systématiquement dans la merde, ses plaidoiries, ses RDV-Tinder dans sa chambre, son ex-mari qui lui chie copieusement dans les bottes, ses crises de panique et ses lexomils, elle patauge un peu (faut dire que la donzelle est un poil égocentrique tout de même). Réussira-t-elle à se sortir les doigts du cul ?
Une très sympathique romcom, qui respecte les codes du genre, son côté un poil caricatural et prévisible, mais sans en faire des cuves comme aux States (on pense forcément à Bridget Jones, mais en nettement moins looseuse).
Tu as le sens du drame anormalement développé.
On y (re)découvre la plastique parfaite d'une Virginie Efira toute nue et tout aussi parfaite dans son interprétation confondante de naturel, et un Vincent Lacoste touchant (faut dire qu'il le maîtrise et le joue bien ce rôle-là).
La misogynie c'est dire que les femmes sont automatiquement des victimes.
Bravo aux dialogues percutants qui atténuent l'aspect parfois niaiseux de ce genre de film, et au comique de situation cocasse sans être (trop) lourdingue (mais en n'étant pas super subtil non plus, faut pas pousser).
Un bon feel-good movie anti-suicide du dimanche soir qui montre, sous ses aspects drolatiques, que les gamins ne s'élèvent pas tous seuls (oh ben merde alors !), que faire ce qu'on veut quand on veut, c'est surtout s'aliéner à la volonté des autres (une sorte d'illusion de la liberté) et que, comme dans toute quête, il existe des adjuvants dans la recherche du bonheur mais qu'il faut réussir à accepter de les voir...
Et puis on est contents de voir que Melvil Poupaud a réussi à régler ses problèmes avec la mafia Bulgare.