Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
DLCH

DU SANG ET DES LARMES de Peter Berg [critique]

DU SANG ET DES LARMES de Peter Berg [critique]

Pourquoi le titre français me fait-il irrémédiablement penser à une pub pour de la lessive où la mère de famille s'exclamait en voyant le t-shirt souillé de sa gamine "De l'herbe et de la pêche, quel petit démon !" ? (la nature et l'origine des tâches ayant donné lieu ici à moult parodies plus ou moins bien dégueulasses mais particulièrement libératrices)

Pourquoi, dès que quelqu'un prononce les mots "Navy Seals", entends-je systématiquement une petite voix dans ma tête répéter "les meilleurs" (et vois-je la tronche de Charlie Sheen mais bizarrement plus dans son rôle de Topper Harley...) ?

Pourquoi ai-je des références aussi merdiques ?

Un film de guerre pas trop manichéen (on a envie de crier que 2 ou 3 fois "'MERICA !!!") sur Mark Wahlberg qui, avec ses potes, doit éclater du chef taliban (et du moins chef mais tout aussi taliban), sur le fait que quand une opération commence à merder ça fait pas semblant (c'est qu'il serait pas un tout petit peu abonné aux plans foireux le Marky Mark ?), sur les problèmes de réseau téléphonique (putain de 4G), sur le fait de pas avoir du tout l'avantage du terrain (hostile, la nature afghane),

sur le conditionnement physique et psychologique qui permet de survivre le plus longtemps possible avec plein de bobos par arme(s) à feu très très graves et vachement douloureux, de continuer à avancer tout en essayant de défoncer un maximum d'ennemis et en ayant déjà accepté l'idée de sa propre mort inexorablement proche et certaine, sur les hélicoptères qui sont pas solides-solides, sur le fait que la guerre c'est tout pourri et que ça fait s'entretuer tout plein de gens qui se détestent pas du tout cordialement alors qu'ils ne se connaissent même pas (et si tant est qu'une mort intelligente existe, ça reste quand même mourir super connement, tout seul, loin de sa maison et des siens, alors qu'on n'a même pas 30 piges et qu'on n'a pas encore donné sa réponse pour la couleur de la peinture des murs du salon), sur la barrière de la langue (bah quoi, un mec qui a la jambe constellée d'éclats de métal a forcément besoin qu'on lui décapite un canard), sur les différences culturelles et sur les différents codes d'honneur inhérents à chaque culture, sur les Navy Seals ("les meilleurs", donc) qui sont champions du monde de roulé-boulé sur caillasses avec éclatage final contre tronc d'arbre...

Bref, un bon film de guerre.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :